Des bases israéliennes au Maroc : le Makhzen commet la provocation de trop
Par Kamel M. – Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Aviv Koshavi, se trouve au Maroc où l’ont précédé les ministres des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, et de la Défense, Benny Gantz. La coopération militaire et sécuritaire entre les deux pays va crescendo et tout indique que les régimes de Tel-Aviv et de Rabat cherchent une confrontation directe avec l’Algérie. Un média marocain vient, en effet, de révéler qu’Israël a demandé au Makhzen d’utiliser les infrastructures du voisin de l’Ouest pour y implanter des bases aériennes. Dans quel but ? La réponse est claire.
L’Algérie a compris le jeu perfide marocain et anticipé les étapes par lesquelles la coopération militaire entre le Makhzen et Israël allait passer. On sait à Alger que la normalisation allait conduire à une alliance entre les deux entités qui déboucherait inéluctablement sur des actes d’hostilité qui ont déjà commencé par le déploiement d’avions espions le long de la frontière avec l’Algérie et l’assassinat de civils algériens par des drones tueurs livrés par Israël au Maroc.
Ce n’est pas un hasard si l’armée algérienne a décidé de renouer avec les défilés militaires à l’occasion de la célébration de la fête de l’Indépendance et de la sortie de promotion de l’Ecole interarmes de Cherchell. Les stratèges et autres analystes qui pensaient les guerres classiques finies ont démontré qu’ils se sont complètement trompés, à la lumière du conflit qui fait rage en Ukraine actuellement. La puissance de feu exhibée par l’Algérie ce 5 juillet fait écho à sa détermination à défendre son intégrité territoriale par les importants moyens militaires et humains dont elle dispose et dont elle n’a montré qu’une partie.
Israël, de son côté, ne peut ignorer que la guerre de quatrième génération et le recours aux nouvelles technologies de l’information et de la communication comme moyen de déstabilisation interne ne lui épargnera pas les foudres de l’armée algérienne au cas où il s’aventurerait à entreprendre quelque provocation hasardeuse. La guerre classique demeure la clé de voute de toute action militaire et les armes conventionnelles – terrestres, aériennes et maritimes – couplées à la préparation des troupes sont les éléments qui font la différence et conduisent à la victoire ou, au contraire, à la défaite. Cela, Israël l’a bien compris avec l’opération russe en Ukraine où l’armée russe progresse résolument jusqu’à la frontière polonaise, front avancé de l’Alliance atlantique, en dépit des artifices que l’OTAN lui oppose sans aucun effet sur le cours des événements sur place.
Alors, l’Etat voyou d’Israël osera-t-il ouvrir les hostilités à partir de l’autre Etat voyou du Maroc ?
K. M.
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