La fête du Trône n’aura pas lieu : ce que le régime de Rabat cache aux Marocains
Par Kamel M. – La fête du Trône célébrant l’accession du roi au pouvoir n’aura pas lieu cette année au Maroc. Le Makhzen en donne une explication tirée par les cheveux, histoire de noyer le poisson et tourner les sujets de Mohammed VI en bourriques. «Le roi décide le report de toutes les activités et festivités liées à la fête du Trône», annonce le ministère rattaché au palais royal qui invoque la situation sanitaire et le rebond de la pandémie du Covid-19.
«C’est un mensonge éhonté», indiquent des sources proches du dossier, qui précisent que cette annulation est due à l’instabilité politique qui règne actuellement au Maroc et aux manifestations qui ont lieu à travers le royaume au lendemain de la visite rejetée par le peuple marocain du chef d’état-major de l’armée israélienne à Rabat. «Le régime marocain craint des débordements lors de ces festivités qui, de toute façon, ne pouvaient être maintenues puisque Mohammed VI est absent», font savoir nos sources qui nous apprennent que Mohammed VI se trouve actuellement en France où il subit une batterie d’examens suite à la dégradation de son état de santé.
La situation politique au Maroc s’est détériorée depuis qu’une guerre larvée de succession a éclaté entre les mentors du fils de Mohammed VI, héritier légal, et son oncle Rachid qui veut profiter de ce que son frère souffre d’une maladie évolutive pour s’emparer du pouvoir, estimant que son tour est venu de prendre la tête du pays et que son neveu ne remplit pas les conditions qui lui permettent de pérenniser la mainmise de la famille alaouite sur le trône depuis Mohammed V.
Sur le terrain, les manifestations contre la normalisation vont en s’élargissant et se propagent à tout le pays et risquent de pousser le régime de Rabat à revoir sa copie s’agissant de son rapprochement avec Israël qui risque de provoquer un séisme jusqu’au sein des institutions, y compris militaire où des échos qui nous parviennent indiquent qu’un vent de colère souffle sur des casernes, de moins en moins disposées à obéir aux ordres d’une hiérarchie mettant ses intérêts et celles de la famille prédatrice, qui a fait main basse sur les richesses du pays, avant ceux de la majorité du peuple marocain soumis au diktat de Mohammed VI et de son sioniste de conseiller, André Azoulay.
La réponse du «journaliste» israélien Eddy Cohen ne souffre aucune ambiguïté. Réagissant à la protestation des citoyens marocains qui ont brandi le drapeau palestinien en guise de «bienvenue» au patron de Tsahal, il a traduit la pensée réelle du régime de Tel-Aviv, en affirmant qu’il n’avait cure de l’opinion des citoyens marocains et que seul le pouvoir marocain était habilité à décider. «Nous ne voulons pas de relations avec les peuples, nous voulons des relations avec les gouvernants ; nous ne voulons pas d’accords de paix, nous voulons des accords sécuritaires», s’est égosillé le porte-voix officieux du gouvernement israélien. «Protégez nos frontières et nous protégerons les vôtres de l’Iran, nous ne voulons pas de votre normalisation, contentons-nous d’accords sécuritaires comme ceux que nous avons signés avec l’Egypte et la Jordanie, ni nous ne voulons de vous en Israël ni nous n’avons envie de visiter vos pays» a-t-il crié, en promettant aux peuples ayant normalisé avec Israël que «jamais ils n’auront la paix» et que des accords sécuritaires seront conclus «qu’ils le veuillent ou non».
K. M.
Comment (44)