Quand le docile régime de Rabat invente une «menace» de rupture avec Israël
Par Kamel M. – Le Makhzen n’a pas trouvé mieux pour travestir son attitude honteuse et déshonorante, au moment où son allié massacre des enfants palestiniens, que de faire écrire à ses outils de propagande que le Maroc aurait «menacé» de se retirer des Accords d’Abraham. A cette baliverne, deux objectifs : montrer que le régime monarchique de Mohammed VI pleure les victimes des bombes israéliennes larguées sur les populations civiles de Gaza et que les larbins de Rabat ont encore une once de dignité qui les habiliterait à se regimber contre leurs duègnes à Tel-Aviv et Washington.
Ainsi, lit-on dans les médias de la DGED, suite aux raids israéliens sur Gaza, «le Maroc, au plus haut niveau et au-delà du langage diplomatique, est en colère», selon des «sources officielles marocaines» qui auraient affirmé que le royaume «a menacé de se retirer des Accords d’Abraham qui ont scellé la reprise de ses relations avec l’Etat hébreu, à l’image de plusieurs autres pays arabes». Cette dernière précision n’est pas fortuite, en ce qu’il faut l’interpréter comme un auto-dédouanement du Makhzen envers sa propre population, d’abord, qui s’insurge contre l’agression criminelle israélienne à Gaza, puis à l’égard de l’ensemble de la communauté arabe et musulmane à laquelle il rappelle, ainsi, qu’il n’est pas le seul à avoir embrassé la religion de la normalisation dont le prophète est Jared Kushner, le gendre de l’ancien président américain Donald Trump.
Les médias du Makhzen nous apprennent que le Maroc a eu l’audace de «faire valoir les dispositions de la déclaration tripartite avec Israël et les Etats-Unis, en décembre 2020, et où Rabat a réitéré sa position cohérente, constante et inchangée sur la question palestinienne», tout en évitant de froisser l’entité sioniste en ne prenant pas parti pour la résistance palestinienne. C’est tout juste si Mohammed VI, via sa diplomatie, «a fait signifier aux Israéliens et aux Américains qu’il ne tolérait pas l’usage excessif de la force» par l’armée israélienne (sic).
Pour rappel, dans son tout premier communiqué, tardif comme de coutume, le Maroc renvoie l’armée israélienne et la résistance palestinienne dos à dos, invitant les belligérants à cesser les hostilités. Traduction : Mohammed VI exhorte les Palestiniens à ne pas se défendre contre l’agresseur et les prie de se laisser exterminer sans réagir.
Sollicité par Algeriepatriotique pour commenter cette feinte, l’envoyé spécial Amar Belani a indiqué que ces fabriques de mensonges marocaines «essayent de sauver la face du prétendu président du comité Al-Qods en débitant un gros bobard tragi-comique, alors que tout le monde sait que le Maroc prépare activement la visite du Premier ministre israélien à Rabat», qualifiant cette énième acrobatie de «désespérante».
K. M.
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