Variole du singe : le point sur la situation au niveau mondial
Une augmentation rapide des cas de variole du singe se fait remarquer aux États-Unis et en Europe. Cela concerne en particulier les hommes ayant des relations sexuelles entre eux. Si en principe cette maladie devrait disparaître petit à petit sur un sujet touché, dans certains cas, elle peut être fatale. Tandis que 20 milliers de cas et plus sont enregistrés en dehors du continent africain, les premières victimes du virus sont comptabilisées. Une personne est morte de cette maladie au Brésil et deux autres en Espagne. L’Inde a également recensé un décès. Si en Afrique, 75 morts ont été dénombrés, le nombre hors du continent est à ce jour de 4. Faisons le point sur la situation quant à la vaccination et au profil des malades.
Quel profil est surtout concerné par la variole du singe ?
D’après le compte-rendu de l’OMS en date du 3 août, la population principalement atteinte de la variole du singe se compose d’hommes dont l’âge est compris entre 18 et 44 ans. Plus de 95 % représentent des hommes ayant eu des rapports intimes avec d’autres hommes. Le pourcentage de personnes touchées par la maladie, mis à part cette catégorie, est plutôt faible.
Après l’infection, la période d’incubation se prolonge sur 5 à 21 jours. Parmi les principaux symptômes, l’on citera notamment la fatigue, les migraines, la fièvre, les douleurs musculaires, ainsi que des lésions cutanées, pour la plupart constatées au niveau des zones génitales, mais aussi sur l’ensemble du corps. La transmission du virus s’effectue par contact avec la lésion, puis par auto-inoculation.
Au vu de cette hausse des cas, l’OMS a demandé aux hommes touchés par la maladie de diminuer le nombre de leurs amants. Le mieux serait sans doute de s’adonner à d’autres activités, telles que le pari football, la cuisine, le sport… Quoi qu’il en soit, si aujourd’hui les homosexuels sont les victimes de cette épidémie, rien ne permet d’assurer que les autres sujets ne pourraient pas être touchés.
Existe-t-il un vaccin contre la variole du singe ?
Pour le moment, aucun vaccin spécifique n’a été mis au point pour se protéger contre la variole du singe. Cette maladie appartient à la grande famille des « orthopoxvirus ». L’unique vaccin prescrit dans de nombreux pays afin de stopper la prolifération de ce virus a été élaboré à partir d’un virus de la vaccinia, un autre virus orthopoxvirus, initialement développé pour se prémunir de la variole.
Ainsi, le vaccin préconisé pour se protéger de la variole du singe se nomme « Imvanex ». Conçu par la firme danoise Bavarian Nordice, ce vaccin est le plus fiable. Il a fait l’objet d’un test sur des animaux en laboratoire. L’utilisation du vaccin est autorisée aux États-Unis depuis le mois de juin dernier.
La variole du singe : est-ce une maladie grave ? Une pandémie risque-t-elle de se manifester ?
Comme cela a déjà été évoqué plus haut, la variole du singe cause des lésions cutanées. Celles-ci se résorbent sans traitement après quelques semaines. Elles laissent seulement des cicatrices. Néanmoins, la maladie peut se manifester sous une forme plus grave. Ce, lorsque le virus se propage dans l’ensemble de l’organisme. Cela peut engendrer des hémorragiques pouvant atteindre les organes. Quand le système immunitaire est faible ou perturbé, cela peut même provoquer des surinfections bactériennes. Cela peut être mortel.
D’autre part, la pandémie peut prendre effet, étant donné la brusque hausse des cas constatés. De plus, ce virus n’était présent depuis lors qu’au sein de la région intertropicale d’Afrique occidentale et centrale. Une pandémie semble commencer, car en à peine un trimestre, le virus a déjà touché près de la moitié des pays du monde. Et sa multiplication se fait à une cadence immaîtrisable. Il ne faut donc pas exclure la possibilité d’une pandémie.
C. P.