Soutien à l’ambassadeur Mohamed-Antar Daoud victime de calomnie et de diffamation
Audaciter calomniare semper aliquid haeret (calomniez audacieusement, il en restera toujours quelque chose). L’on est, parfois, confrontés à des situations qui interpellent plus que d’autres lorsque l’on estime que l’honneur – quel qu’il soit et dans le cas d’espèce celui d’un membre d’une corporation – subit une atteinte d’une bassesse telle qu’elle inspire, d’abord, répulsion et mépris, puis suscite un énergique sursaut afin de ravaler à leur niveau naturel – un cloaque nauséabond – les piètres auteurs d’un brûlot indigent, tant dans la forme que dans le fond, ciblant l’un des leurs auquel est portée une ultime estocade dans leur appréciation spécieuse qu’un rappel à l’administration centrale, étape ordinaire rythmant le cycle diplomatique, participerait d’une disgrâce.
Ces Caïn ont donc voulu achever Abel mais n’ont pas souhaité, dans leur infamie, assumer leur fratricide. Ils sont, en effet, les courageux non-signataires d’une grave mise en cause contre laquelle nous entendons nous élever collectivement et affirmer avec la plus grande des déterminations notre opposition.
Comment nous reconnaître dans ces basses œuvres ? Comment tolérer que nous puissions être associés de près ou de loin à pareille indignité ? Comment ne pas être ulcérés par la médiocrité de ce brûlot et par ce manque flagrant de diplomatie, alors même que cette fonction est supposée être, entre autres, l’art du discours utile, des mots ciselés, le sens aigu du tact et de la circonspection, des contributions constructives, de l’observation scrupuleuse de l’obligation de réserve…
Au lieu de cela, qu’avons-nous ? Une mise en cause fallacieuse de farfelus «Don Quichotte», légitimement tributaire d’un recours judiciaire, cela bien sûr si ces derniers n’avaient pas rajouté à leur indignité et trahison la lâcheté de l’anonymat.
Mohamed Antar Daoud, dont le dernier poste a été Paris est bien connu de tous. Et d’abord de ses pairs. Il a blanchi sous le harnais et compte actuellement au nombre des diplomates les plus performants, lui dont le parcours en France restera jalonné de notables percées, dont certaines inégalées à ce jour.
L’on peut, ainsi, citer à son actif la très complexe et sensible récupération des biens de l’Etat occupés illégalement, voire squattés, la non moins complexe élaboration de nouveaux textes régissant l’Ecole internationale algérienne et ceux de l’Elco, nouvelle gestion notamment sanctionnée par le reclassement dans l’équité et la transparence de tous les enseignants et personnels administratifs de ces deux institutions, le voyage inédit d’un souverain monégasque en Algérie…
Nombre de ces percées, qui participaient activement de la construction de l’Algérie nouvelle, ont sonné le glas, ici et là, d’occultes intérêts personnels, et leurs bénéficiaires loin d’être repus, alors même que ces indus privilèges duraient depuis des décennies et allaient à l’encontre de la notion même de l’Etat, ont déclenché des campagnes de dénigrement tous azimuts.
Rendre à César ce qui lui appartient nous a semblé nécessaire. Il ne s’agit point de dresser un panégyrique à l’endroit de l’ambassadeur Daoud, il n’en a, au demeurant, nullement besoin du haut de son parcours professionnel, mais de réagir en ayant présent à l’esprit le sens des responsabilités et de l’esprit de corps et de dénoncer une prise de position attentatoire à l’honneur, la famille, la réputation et la probité de notre collègue.
Que sa nomination par le chef de l’Etat, premier gestionnaire des Affaires étrangères, il est important de le rappeler aux amnésiques de tous bords, ait rapidement dérangé des cercles occultes urbi et orbi ne surprend guère. Il fallait donc un bouc émissaire et, comme l’on ne prête qu’aux riches, Mohamed-Antar Daoud est devenu la cible à abattre.
De fait, il aura été ciblé à moult reprises, et jusqu’à l’acharnement.
D’évidence, l’ambassadeur Daoud, qui s’est assigné à une très stricte obligation de réserve, décidera, en conscience, de la suite à réserver à cette énième attaque diffamatoire mais, nous concernant, il nous a paru de la plus haute importance de réagir et de porter un témoignage sans complaisance sur notre collègue à qui nous renouvelons notre estime ainsi que notre appréciation de son talentueux parcours professionnel. Il sait, par ailleurs, qu’il pourra compter sur nous, selon que de besoin.
Collectif de fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères
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