Belani : «Bourita est un collectionneur impénitent de consulats fictifs à Dakhla»
Par Kamel M. – «Tout à ses comptes d’apothicaire et calculette en main, le vibrionnant ministre nous sert des pourcentages qui glorifient la marocanité des provinces du sud, sans tenir compte, bien entendu, des consulats qui seront fermés lorsque les rideaux seront tombés sur cette farce, car le statut final du Sahara Occidental sera déterminé exclusivement sous les auspices des Nations unies et dans le respect de la légalité internationale», fait constater l’envoyé spécial pour les pays du Maghreb et le Sahara Occidental.
«Cette lubie de vouloir agrandir le club balnéaire Bourita, qui habite ce collectionneur impénitent de consulats fictifs en villégiature opulente à Dakhla, est désormais fortement aiguillonnée par le dernier discours du roi qui somme son chef de la diplomatie de consolider une dynamique africaine bâtie, en vérité, sur l’autosuggestion et le stimulant pécuniaire», se gausse Amar Belani dans une tribune parue chez nos confrères du Soir d’Algérie. Il y dénonce «les jeux de dupes pratiqués par ce bonneteur diplomatique – et bonimenteur –, comme la réunion imminente des ministres des Affaires étrangères des pays qui ont ouvert des consulats fantômes» qui «ne remplaceront jamais le quitus incontournable de la légalité internationale que seule l’ONU peut imprimer à une solution authentiquement acceptée par le peuple sahraoui et son unique représentant légitime, le Front Polisario».
Pour l’ancien ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, «il est désormais établi qu’à chaque déconvenue diplomatique le ministre marocain des Affaires étrangères s’empresse, dans un élan aussi fébrile que dérisoire, d’allumer un contre-feu pour tenter de faire oublier les revers de fortune cuisants qui affligent durement la diplomatie monothématique de son pays», en se réfugiant dans le «réflexe salvateur» et «l’instinct de survie politique» qui «consiste à puiser dans la cassette royale pour financer un gadget diplomatique, du genre ouverture d’un nouveau consulat fantôme dans le territoire occupé du Sahara Occidental».
«Pour tout le reste, cette histoire de consulats fantômes, c’est en fait l’histoire bien remplie d’un immeuble bien vide et en viager», conclut Amar Belani sur un ton railleur.
K. M.
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