Maroc : manifestations et grève nationale au programme de la rentrée scolaire
Les enseignants contractuels au Maroc ont adopté, à l’occasion de la rentrée scolaire, une série de mesures de protestation dans le secteur de l’éducation, en raison du refus du régime du Makhzen de trouver de vraies solutions à leur dossier pour désamorcer la crise, rapporte l’APS.
Dans ce contexte, la «Coordination nationale des enseignants contractuels a annoncé la tenue d’assemblées générales les 4, 11 et 18 septembre, pour discuter de l’issue à donner à leur bataille dans les mois à venir».
La coordination a également confirmé «l’organisation de plusieurs sit-in lors des récréations dans les établissements scolaires le 14 septembre, en parallèle au procès du cinquième groupe d’enseignants devant le Tribunal de première instance de Rabat, pour avoir participé en mars dernier à des marches de protestation à Rabat».
La coordination a révélé que selon le programme arrêté, «une grève nationale est prévue le 26 septembre en marge du procès en appel de 45 enseignants à Rabat, en plus de l’organisation d’une autre manifestation par des membres du Conseil national de la coordination et le Comité de soutien aux enseignants poursuivis en justice».
La coordination a renouvelé son rejet des résultats du dialogue entre les syndicats et le ministère de l’Education nationale, estimant que «l’accélération des séances de préparation du nouveau statut, sans répondre à la demande de base de la coordination, constitue une fuite en avant».
La même coordination a expliqué que «les propositions que le ministère a récemment avancées sont consommées et ne répondent pas à la demande des enseignants contractuels, à savoir faire partie de la fonction publique».
A cet égard, Rabie Al-Karai, membre du Conseil national de la Coordination nationale des enseignants contractuels a déclaré que «le mode de gestion des dossiers sectoriels est ce qui a poussé les enseignants à choisir l’escalade, en l’absence de véritables solutions pour désamorcer la crise».
Al-Karai a ajouté dans une déclaration à la presse que «le ministère de l’Education nationale essaie de gagner du temps en optant pour le dialogue avec les syndicats», expliquant que «la seule solution au dossier est d’intégrer les enseignants dans la fonction publique».
«Les ponctions sur salaires avoisinent les 40% dans certaines régions, contrairement à ce qu’a déclaré le porte-parole du gouvernement, ce qui prouve la situation fragile que connaissent les enseignants contractuels au Maroc», a-t-il conclu.
R. I.
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