Coopération militaire entre l’Italie et le Niger : Rome bouscule Paris au Sahel
De Rome, Mourad Rouighi – Le ministre de la Défense italien, Lorenzo Guerini, s’est rendu à Niamey pour une série de rencontres avec les dirigeants nigériens et, en premier lieu, le président de la République, Mohamed Bazoum, et son homologue, Alkassoum Indattou. La visite a permis également au ministre Guerini de s’enquérir des activités du contingent militaire italien opérant dans le pays, dans le cadre de la mission bilatérale d’appui à la République du Niger (MISIN).
L’Italie, a-t-on pu lire dans la presse romaine et milanaise, veut continuer à apporter une contribution active à la sécurité du Sahel, en accompagnant le Niger dans son engagement contre le terrorisme. C’est d’ailleurs le sens des propos prononcés par Lorenzo Guerini, lors de l’audience que lui a réservée le président de la République, Mohamed Bazoum.
«Le Sahel, selon Lorenzo Guerini, est une zone de haute importance stratégique, dont la dynamique se reflète sur tout le continent africain et, notamment, sur la Méditerranée et l’Europe». «Pour cette raison aussi, notre pays entend consolider une coopération bilatérale structurée avec le Niger, en poursuivant le dialogue fructueux entamé il y a des années et qui se poursuit toujours», a-t-il dit.
Une mission qui semble consolidée, puisque l’Italie est présente au Niger depuis quelques années, dans le cadre de la Mission bilatérale d’appui à la République du Niger (MISIN), qui vise à accroître la capacité de lutte des forces nigériennes contre les trafics illégaux et les menaces à la sécurité du pays.
Par ailleurs et lors de cette visite au Niger, le ministre Guerini qui était accompagné du chef d’état-major des armées, l’amiral Cavo Dragone, a assuré à ses interlocuteurs que Rome entend «poursuivre cet engagement» visant à «aider les pays de la région dans le dur combat qu’ils mènent chaque jour contre la présence terroriste».
Une action que l’armée italienne mène «depuis un certain temps, tant au sein des Nations unies que de l’Union européenne, et de manière bilatérale» et qui «peut être élargie, en termes d’activités, si le Niger le demande».
Enfin, au terme de son séjour à Niamey, le ministre de la Défense a souhaité rendre hommage aux services de l’armée, des forces aériennes et des carabiniers, qui, ces dernières années, se sont alternés dans le cadre de cette coopération et qui ont su orienter l’effort commun vers des activités de formation, au centre des accords bilatéraux avec les autorités du Niger.
M. R.
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