Sommet arabe : la Palestine et la sécurité alimentaire au cœur des préoccupations des MAE
Les ministres arabes des Affaires étrangères ont été unanimes à souligner, lundi à Alger, que les réunions préparatoires au Sommet arabe qu’abritera l’Algérie, mardi et mercredi, ont focalisé sur la cause palestinienne et les défis économiques, à leur tête, la sécurité alimentaire arabe, rapporte l’APS.
«Tout le monde aspire à ce que les dirigeants au Sommet d’Alger puissent unifier les rangs en vue de relever les défis auxquels est confronté le monde arabe, notamment la cause palestinienne qui est au cœur des questions arabes», a indiqué dans une déclaration à la presse le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Sadek, qui a appelé à «conjuguer les efforts en vue de faire triompher le peuple palestinien et établir l’Etat palestinien indépendant».
Sadek a, en outre, souligné que ce Sommet intervient à un moment où la nation arabe se trouve «dans le besoin urgent d’unifier les vues et les positions, en vue de faire face aux défis majeurs auxquels elle est confrontée, tant que sur le plan interne qu’externe».
Relevant plusieurs défis économiques auxquels est confronté le monde arabe, notamment la sécurité alimentaire et la sécurité hydrique, le chef de la diplomatie soudanaise a formé le vœu de voir le Sommet déboucher sur des décisions qui concrétisent l’unité et la prospérité des peuples de la région.
Le ministre yéménite des Affaires étrangères et des Expatriés, Ahmed Awad bin Mubarak, a souligné, pour sa part, que les aspirations sont «grandes» vis-à-vis de ce Sommet qui intervient, a-t-il dit, dans une conjoncture internationale difficile et de grands défis auxquels fait face la nation et sont aujourd’hui inscrits à l’ordre du jour du Sommet qui sera débattu par les dirigeants, notamment le caractère central de la cause palestinienne.
Awad bin Mubarak a relevé que les conflits dans la région ont été abordés, à leur tête, la question yéménite qui a été débattue à la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères, d’autant qu’elle a bénéficié d’«un grand consensus».
Entre autres thèmes «extrêmement importants» examinés lors des rencontres, le ministre yéménite a cité la question de la sécurité alimentaire à laquelle les pays arabes doivent accorder une attention particulière à travers la mise en place de nouvelles approches à ce sujet, d’autant plus qu’il existe une commission de communication et un groupe arabe en contact avec les pays souffrant de cette crise.
Il a formulé son vœu de voir le Sommet arabe d’Alger unifier les rangs arabes et parvenir à davantage de coopération et de solidarité interarabe face à tous ces défis.
Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés du royaume de Jordanie, Ayman Al-Safadi, a affirmé que le débat s’est déroulé dans la «franchise et d’une manière claire et directe» autour de l’ensemble des défis auxquels fait face le monde arabe.
«Les rencontres étaient fructueuses de même que les recommandations grâce auxquelles nous sommes parvenus à des accords qui seront soumis au Sommet pour que les chefs d’Etat prennent les décisions qu’ils jugent pertinentes», a-t-il fait savoir.
Concernant la Syrie, le chef de la diplomatie jordanienne a indiqué que «cette crise n’a que trop duré, d’où l’importance d’un rôle arabe proéminent pour la résoudre et venir à bout de ses conséquences à même de parvenir à une solution politique devant préserver l’unité et la cohésion de la Syrie pour qu’elle puisse se débarrasser du terrorisme, rétablir sa sécurité, sa stabilité et son rôle régional et international et réunir toutes les conditions pour permettre le retour volontaire des réfugiés».
Le ministre jordanien a estimé qu’après la pandémie de Covid-19 et la crise ukrainienne, les défis économiques ne cessent désormais d’augmenter et tout un chacun doit tenter d’asseoir des mécanismes arabes efficaces pour limiter les répercussions de ces deux crises et assurer les conditions permettant aux économies arabes de les surmonter, tant en ce qui concerne la sécurité alimentaire que les chaînes d’approvisionnement et la sécurité énergétique».
Toutes les questions ont été débattues au niveau des ministres et du CESA, a ajouté Safadi.
La cheffe de la diplomatie libyenne, Najla Al Mangouch, a, quant à elle, relevé que durant les travaux de la réunion préparatoire au Sommet, plusieurs dossiers arabes sensibles ont été abordés, soulignant que des «solutions consensuelles concernant nombre de questions objet de différends» ont été trouvées.
Saluant «l’ambiance positive» qui a empreint les débats, Mme Al Mangouch a affirmé que la déclaration finale «sera consensuelle au vu de l’esprit de coopération qui prévalait».
Mettant en avant l’approche algérienne qui a permis de rapprocher plusieurs pays arabes, la ministre libyenne des AE a indiqué que «l’esprit de l’Algérie est présent dans cet évènement».
Pour le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdellah Abou Habib, le Sommet d’Alger est celui du rassemblement des rangs. «Il intervient au moment où nous en avons le plus besoin». Le Sommet a réussi dans son contenu relatif au rassemblement des rangs arabes, a-t-il poursuivi.
Tous les différends ont été surmontés lors des réunions des AE arabes, a-t-il déclaré, se félicitant du «travail considérable effectué par l’Algérie sur tous les plans en vue d’assurer le succès du Sommet».
R. N.
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