Marie Arena sera-t-elle rattrapée par sa proximité avec les ONG pro-terroristes ?
Par Mehdi Messaoudi – Au moment où les yeux du monde sont rivés vers le petit émirat du Golfe arabe, le Qatar, qui abrite l’une des plus grandes prestigieuses compétitions sportives de la planète, à savoir le football, l’establishment européen actionne ses leviers de la justice et des médias mainstream dans une campagne flagrante d’atteinte à son image, portant une forme de pression politique liée au conflit ukrainien et ses répercussions en matière d’approvisionnement de l’Europe en matière de gaz, dont le Qatar est l’un des premiers pays producteurs et exportateurs au monde.
La campagne occidentale menée par des officines influentes via des médias, des politiques et des sportifs, en particulier allemands, autour de ce qu’a été appelé l’affaire des LGBT (One Love), matérialisée sur le terrain non footballistique mais politique et médiatique par des capitaines des équipes d’Allemagne, Angleterre, Belgique et autres participantes à la fête mondiale du football, s’inscrit dans cette logique occidentale de chantage exercée sur le Qatar qui avait signé un contrat à long terme d’approvisionnement de la Chine en gaz qatari durant les 27 années à venir, c’est-à-dire jusqu’en 2049, date de la commémoration du centenaire de la révolution chinoise de Mao Zedong. Ce contrat gazier signé par Doha lui attirait une guerre médiatique non déclarée pour avoir refusé de céder à la demande européenne d’avoir le quota des pays asiatiques. Comme consolation, l’Allemagne a pu signer un contrat qui entrera en vigueur en 2026 mais, d’ici là, elle fera, à l’instar de ses partenaires européens, face à la crise énergétique générée par le conflit ukrainien et les sanctions occidentales imposées à la Russie, principal fournisseur de gaz à l’Europe.
Pourquoi «Qatar Gate» et pas «Bruxelles Gate»
Comme modus operandi, en matière de communication, les Européens excellent dans l’omission par le mensonge, en utilisant cette appellation «Qatar Gate» visant à pointer du doigt accusateur le petit Emirat du Golfe, qui serait le «corrupteur, alors que le «corrompu» est relativement épargné. Objectivement, le délit de corruption concerne le corrompu et le corrupteur. Pour ce qui est du cas concernant le Parlement européen, l’objectivité dans le traitement de l’information fait défaut, car le Qatar est dans son droit d’opérer des lobbyings pour défendre ou préserver ses intérêts, mais les eurodéputés sont des élus par leurs peuples et, dans ce cadre, ils doivent se conformer aux normes de l’intégrité, l’honnêteté intellectuelle et le respect de l’éthique et la morale, critères essentiels les ayant permis de représenter leur électorat.
Dans un enregistrement audio, notre consœur Leïla Haddad, établie à Bruxelles, explique parfaitement la proximité entre le lobbying, les groupes d’influence et la corruption qui «gangrènerait» les institutions européennes.
Il convient de rappeler que le Qatar jouissait des éloges des politiques et médias occidentaux quand il soutenait le démantèlement des Etats-nations opposés à l’hégémonie occidentale, comme l’Irak, la Libye et la Syrie. Et ce n’est pas le média Blast-info qui va nous démentir (voir ses reportages documentés sur des affaires de corruption qui éclaboussaient des hommes politiques et des personnalités sportives à l’occasion de l’attribution de Coupe du monde 2022 au Qatar, ainsi que l’invasion de la Libye, l’assassinat de Mouammar Kadhafi et l’agression de la Syrie).
Quelle sera la crédibilité de la sous-commission européenne des droits de l’Homme dirigée par Maria Arena ?
Dans le cadre de ce scandale qui éclabousse l’une des plus importantes institutions européennes, la sous-commission européenne des droits de l’Homme du Parlement européen, dirigée par la très controversée Marie Arena, serait dans le viseur du juge fédéral belge.
Sur ce plan, le bureau d’une collaboratrice de l’eurodéputée belge Marie Arena a été mis sous scellés dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de corruption liée à «Qatar Gate». Parmi les noms qui intriguent la justice, selon les informations du Soir et de Knack, est cité celui de Marie Arena, eurodéputée belge (S&D). Marie Arena a dans le passé partagé avec Marc Tarabella le temps de travail de G. M., un collaborateur parlementaire qui intéresse la justice puisque son bureau a été mis sous scellés vendredi.
Un autre bureau a été provisoirement interdit d’accès avant le week-end, celui de D., une collaboratrice qui travaille ou a travaillé également pour l’ONG de l’ancien parlementaire Pier Antonio Panzeri, Fight Impunity.
Pour rappel, Panzeri a été placé sous mandat d’arrêt, son lieu de résidence bruxellois et les locaux de son association ont été perquisitionnés. D. n’a pas répondu aux sollicitations du Soir.
Ce lundi, l’eurodéputée Marie Arena a annoncé se retirer temporairement de la présidence de la sous-commission droits de l’Homme du Parlement européen. «Ceci jusqu’à ce que toute la clarté soit faite.» Un des vice-présidents assurera la présidence des réunions de la sous-commission.
Sera-t-elle rattrapée par ses accointances avec les ONG soutenant le terrorisme ?
Dans la foulée de l’enquête sur l’affaire «Qatar Gate» menée par le juge fédéral belge, il est primordial de piocher dans les relations de Madame «des droits de l’Homme», à savoir Marie Arena avec les organisations non gouvernementales au service du terrorisme, comme celle appelée Al-Karama établie en Suisse, liée au terrorisme international, dont le fondateur Abdulrahman Al-Nuaimi, est inscrit le 18 décembre 2013, sur la liste des Specially Designated Nationals du Trésor Américain pour son rôle dans le financement de plusieurs organisations terroristes. Cette ONG, au service du terrorisme international, est liée également aux organisations terroristes de Rachad et du MAK, bénéficiaires de 3,5 millions d’euros, à l’issue de la réunion tenue en décembre 2019 à Londres regroupant Larbi Zitout de l’organisation terroriste Rachad, et Arslane Hamzaoui, présenté comme un conseiller du président de l’organisation terroriste du MAK, Ferhat M’henni, invités par Abderahamane Ben Amir Ennaimi, l’ambassadeur qatari
Cette rencontre devait permettre la signature d’un nouveau contrat entre l’organisation El-Karama et ses représentants en matière de défense des droits de l’Homme et des minorités. Et ce n’était là qu’une rencontre parmi tant d’autres qui sont tenues pendant une dizaine d’années au cours desquelles l’organisation qatarie a financé le MAK et Rachad à près de 3,5 millions d’euros.
L’ONG Al-Karama invitée par Marie Arena au Parlement européen
Ce qui conforte l’idée selon laquelle certains politiques européens touchaient de l’argent des ONG, c’est l’exemple édifiant de la réception au Parlement européen de Rachid Mesli, membre fondateur de l’organisation terroriste Rachad, exilé en suisse, invité en mars 2021, par la sous-commission des droits de l’Homme, présidée par l’eurodéputée Maria Arena, en tant que président d’Al-Karama. Le débat sur la situation des droits de l’Homme en Arabie Saoudite et du cas de Jamal Khashoggi a pris place à Bruxelles avec, notamment, Eamon Gilmore, représentant spécial de l’UE pour les droits de l’Homme.
Marie Arena alertée par le youtubeur algérien Rafaa 156
Suite à cette intrusion de l’ONG se présentant comme le financier du terrorisme international via le fonds de commerce des droits de l’Homme, le youtubeur algérien Rafaa 156 (depuis Montréal) avait alerté la présidente de la sous-commission européenne des droits de l’Homme, Marie Arena, en diffusant une vidéo pleine d’arguments et de preuves sur les activités de cette ONG et sa succursale de Rachad, héritière de la GIA et du FIDA, responsables de carnages et d’assassinats d’Algériens durant la décennie noire. Rafaa 156 diffusera même les aveux de Mourad Dhina, membre fondateur de l’organisation terroriste Rachad, au sujet de l’assassinat d’intellectuels, journalistes et artistes durant les années 1990.
Marie Arena n’avait pas bronché et poursuivait sa mission d’offrir la tribune du Parlement européen aux supplétifs des officines hostiles à l’Algérie et qui travaillent sans relâche pour démanteler l’Etat national algérien, qui demeure debout grâce à l’union sacrée de son peuple avec son ANP, digne héritière de l’ALN et qui a vaincu le terrorisme et l’obscurantisme rétrograde, malgré l’embargo non déclaré imposé par l’Occident.
Marie Arena barbouze de Georges Soros
Dans deux articles distincts, confortés par des preuves et arguments, le chercheur et auteur algérien Ahmed Bensaada a mis à nu les liens de la présidente de la sous-commission européenne des droits de l’Homme avec le magnat américano-hongrois Georges Soros, patron de l’ONG Freedom House, inféodée à la NED, qui parraine le régime change et l’exportation de la démocratie dans les quatre coins de la planète et qui vise essentiellement les pays opposés à l’hégémonie américaine.
Dans les articles (A propos des eurodéputés qui ont voté la résolution contre l’Algérie) (L’Algérie face à l’Union européenne et ses lobbys), l’auteur Ahmed Bensaada décortique les liens étroits entre Maria Arena, présidente de la sous-commission des droits de l’Homme du Parlement européen et l’Open Society Foundations (OSF) de Georges Soros.
Ce dernier et son OSF exercent une OPA sur la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), comme le confirment des médias occidentaux dont ceux au service de la politique américano-atlantiste.
M. M.
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