Pourquoi accuse-t-on injustement le président Saïed de racisme et de xénophobie ?
Une contribution de Dih Mokhtar Daf – Il est incontestablement vrai que l’immigration est un phénomène planétaire qui a ses conséquences néfastes – criminalité transfrontalière – sur les pays de transit, dont la Tunisie, et sur les pays de destination ou pays développés en général. Mais ce phénomène a ses différentes causes, dont principalement les guerres, la mauvaise gouvernance des pays d’origine et surtout le saccage de leurs richesses par les multinationales des pays occidentaux, etc.
Nous savons tous que les immigrés ont des droits universels qu’il faut respecter là où ils se trouvent. Mais ils ont aussi des devoirs qui les soumettent à s’abstenir de tout agissement qui peut transgresser les lois du pays d’accueil. Dans ce cas, la Tunisie est confrontée à plusieurs défis politiques et économiques qui ne doivent pas être exacerbés par des problèmes d’immigration pouvant devenir un fardeau économique et sécuritaire sur le dos de son gouvernement qui peine à se relever des conséquences post-Covid et celles de la guerre en Ukraine qui continue d’impacter économiquement le monde dans son ensemble.
Les propos du président Kaïs Saïed ne sont pas aussi méchants ou racistes, comme plusieurs l’ont pensé. Il n’a fait que tirer la sonnette d’alarme pour sécuriser son pays et lui éviter les problèmes des autres. N’est-il pas de son devoir légitime de le faire ? A-t-il les moyens financiers et logistiques de prendre en charge tous les immigrés de passage vers l’Europe ? A mon sens, non ! Pourquoi donc l’accuser injustement de racisme et de xénophobie ?
Notre objectivité doit être de mise dans ce cas précis pour que nous soyons justes et conséquents avec nous-mêmes et envers les autres.
Avons-nous compris que ses ennemis internes et externes sont nombreux et sont toujours aux aguets, en profitant de tout et de rien pour l’empêcher d’aller sûrement et fermement vers le développement de son pays ?
Nous constatons une véritable campagne orchestrée contre la personne du président Kaïs Saïed, dont l’indépendance manifeste de ses décisions n’est plus à prouver et, bien sûr, à travers lui, contre la Tunisie et son peuple.
Pourquoi les pays africains et occidentaux sont restés bouche cousue devant le drame des immigrés qui ont été tués comme des mouches sur la frontière maroco-espagnole ? Vous avez vu les images des cadavres entassés lors de la tentative de la traversée de la frontière hispano-marocaine ? Pourtant, aucun pays n’a levé le petit doigt pour dénoncer cette tuerie sauvage et inhumaine qui illustre le véritable racisme d’Etat du pays de «amîr al-mou’minîn».
Le Maroc «régularise» la situation des immigrés tout simplement pour les utiliser comme moyen de pression dans le but d’obtenir des fonds ou arracher une position en sa faveur dans son occupation du Sahara Occidental. Et, malgré sa politique de contorsion et sa haine profonde envers les immigrés africains, il a été toujours épargné par le courroux des pays occidentaux, contrairement à la Tunisie qui, apparemment, se trouve dans l’œil du cyclone. Pourtant, elle n’a tué aucun immigré. Pourquoi donc ce deux poids et deux mesures et ce tapage médiatique qui, certainement, dissimule des fins malsaines tendant à ternir l’image de la Tunisie et de son Président ?
Enfin, l’immigration est un phénomène qu’il faut solutionner en développant les pays d’origine et en cessant d’exploiter leurs ressources naturelles, en rendant à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu !
D. M.-D.
Comment (15)