A propos de la visite officielle du président Tebboune en France
Une contribution d’Amar Djerrad – Il est certain que cette visite en France du président algérien, Tebboune, incitera à des tentatives de sabotage par certains milieux anti-algériens – du côté français et du côté algérien par ceux qui se nomment «opposition algérienne à l’étranger», qui ne cessent de parasiter toutes les «bonnes choses» utiles pour les deux pays –, il nous semble que les dirigeants français doivent rester vigilants et ne pas se laisser entraîner par les considérations du type «ingérence» et/ou «leçons» éculés sur les «droits-de-l’hommisme», «liberté», «démocratie» «détenus politiques» pour le «bien du peuple algérien» et tutti quanti ! Si de telles considérations seront évoquées par les officiels, il est certain que cela influera sur les résultats attendus.
Plusieurs pays africains vont sans doute considérer cette visite comme le «baromètre» du sérieux de la France dans ses relations avec l’Afrique tout entière. La nature du discours (voire des mots) détermine la sincérité des actions. Si d’aventure cela reste dans cette funeste mentalité diplomatique «l’Algérie nouvelle est en train de s’effondrer sous nos yeux et qu’elle entraîne la France dans sa chute, plus fortement et subtilement que le drame algérien n’avait fait chuter en 1958 la quatrième République…» ou bien «45 millions d’Algériens n’ont qu’une obsession, partir et fuir. Partir où ? Si ce n’est en France où chaque Algérien a de la famille». (En somme, toute la population d’Algérie sans exception, hommes, femmes, adolescents, enfants, bébés, vieillards, tous sans exception), l’échec sera assuré !
Sans intention de dicter quoi que ce soit aux dirigeants français, qu’ils soient certains que le tempérament qui permet aux Algériens de juger du sérieux d’un partenaire est que ce dernier aura plus de considérations s’il défend les intérêts exclusifs de son pays sans autres considérations idéologiques ou politicardes opportunistes et ce, en pleine conscience et indépendance !
Réitérons ce que nous avons «recommandé» il y a quelques semaines : «La France officielle doit, à notre sens, se débarrasser de ses psychoses qui l’empêchent de discerner le réel de l’irréel, la réflexion de l’émotionnel ; se dégager de sa vision chauvine et manichéenne dans sa politique extérieure globale et africaine en particulier ; sortir de ses rêveries et de son complexe de supériorité paralysant ; rompre avec ses mensonges, manipulations et propagande de sa presse aux ordres perroquetant leurs maîtres ; revenir à l’ordre international basé sur le droit international onusien et non un ordre basé sur les règles… Il faut aussi qu’elle soit sincère, rationnelle dans ses actions, tout en s’abstenant de s’ingérer dans les affaires, d’autres Etats, qui ne la regardent pas ; apprendre à vivre dans les limites de ses propres moyens et non au-dessus, en accaparant indûment les richesses de certains pays.»
En espérant être entendu.
A. D.
Comment (4)