Le chaos en France est un avant-goût de ce qui arrivera si l’Algérie est agressée
Par Nabil D. – «Pillages», «violences urbaines», «chaos», «saccage», «mineurs». Autant de vocables rabâchés par les médias français aux ordres depuis le début des contestations qui ont suivi le meurtre abject d’un jeune adolescent d’origine algérienne par deux policiers racistes. Ces instruments de propagande ont reçu l’instruction ferme de ne jamais utiliser le terme «protestation», banni du glossaire pour retourner les Français contre la victime et absoudre l’Etat de son crime.
Ce modus operandi n’est pas nouveau. Nous l’avons vécu pendant les années de braise en Algérie, lorsque le pouvoir socialiste de François Mitterrand «exigeait» le rétablissement du processus électoral, accueillait ses agents déguisés en militants au sein du parti extrémiste du FIS qu’il encourageait à prendre le pouvoir par tous les moyens, armait les groupes terroristes, les équipait en moyens de télécommunications sophistiqués et leur fournissait de faux islamistes envoyés par la DGSE pour encadrer l’action dans les maquis. Les médias appelaient ces égorgeurs d’enfants et éventreurs de femmes enceintes des «insurgés», des «opposants armés» et des «combattants».
La vérité est que le pouvoir français est pleinement conscient du danger que représente la forte communauté algérienne au cas où l’Algérie venait à être agressée. Algeriepatriotique avait fait état de l’existence d’un mémorandum élaboré par l’état-major de l’armée française qui prédit la nécessité pour les forces armées d’intervenir en cas de «menace interne». Contrairement à la tribune de généraux à la retraite qui ont mis en garde Emmanuel Macron sur cette éventualité, en appelant à «mâter» les banlieues, ou à les «nettoyer au Karcher», pour reprendre l’ancien président Nicolas Sarkozy, le rapport officiel en question laisse entendre qu’une guerre civile n’est pas à exclure.
C’est pour cela, d’ailleurs, que le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères au sujet de l’affaire Naël a été perçu par les médias français qui, en réalité, ne font que répercuter la doctrine officielle, comme une «ingérence inacceptable» dans les affaires internes françaises (sic). C’est que la panique à Paris a atteint un degré tel que la France a eu à découvrir ce qu’elle pourrait endurer si les Français d’origine algérienne, bien que nés et ayant grandi là-bas, demeurent viscéralement attachés à la terre de leurs ancêtres dont ils n’ont pourtant, pour la plupart, jamais foulé le sol, sifflant l’hymne national français et rejetant tout ce qui représente les us et coutumes du pays dont ils se sont retrouvés les citoyens malgré eux.
Au ridicule de l’ingérence évoquée sans rougir par les médias en question est venue s’ajouter l’odieuse indécence des multimilliardaires de l’équipe nationale française de football qui appellent les jeunes désœuvrés, ghettoïsés et ostracisés des banlieues à une «prise de conscience».
Grotesque leçon de morale d’une minorité d’enfants gâtés du répugnant business de la balle ronde vidée de tout esprit sportif et de toute valeur éthique et se prosternant devant le dieu pognon.
N. D.
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