Un cortège de deux kilomètres a accompagné le jeune Naël à sa dernière demeure
Le jeune Naël Merzouk, tué par des policiers français d’une balle dans la tête, a été inhumé ce samedi dans le carré musulman du cimetière du Mont Valérien. La prière mortuaire s’est déroulée à 13h30 à la Mosquée Ibn-Badis de Nanterre en présence d’une foule aussi nombreuse que lors de la marche blanche. La mosquée n’a pu contenir toutes les personnes présentes.
Tout s’est passé dans le calme et dans une grande dignité, a constaté notre correspondant sur place. En voiture, à moto et à pied, le cortège a accompagné le défunt à sa dernière demeure, dans le calme et la sérénité.
Cependant, malgré le communiqué du ministre algérien des Affaires étrangères, l’absence de l’ambassadeur d’Algérie en France et des représentants de la Grande Mosquée [algérienne] de Paris a suscité de nombreuses interrogations. Seul le consul d’Algérie par intérim à Nanterre a fait le déplacement.
Le meurtre du jeune Naël a provoqué des émeutes dans plusieurs villes françaises et mis à nu la fausseté du discours officiel qui se targuait de garantir des droits égaux à tous les citoyens français. La vérité a éclaté au grand jour, révélant le racisme qui règne au sein de la police et du rejet du pouvoir sectaire par des pans entiers de la société française. Notamment par les millions de Français des banlieues marginalisées et oubliée des programmes de développement et d’intégration de tous les gouvernements successifs depuis la première vague d’immigration qui a suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale et les trente glorieuses qui ont fait de la France ce qu’elle était devenue grâce aux travailleurs immigrés maghrébins et africains, avant qu’elle ne plonge dans un processus de «décivilisation», comme l’a admis le président Macron lui-même.
H. A.
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