Révélations sur l’affaire de la pèlerine marocaine prise en charge par l’Algérie
Par Nabil D. – L’affaire du revirement du fils de la Marocaine qui a été soignée en Algérie, suite à un malaise à bord d’un avion de la compagnie aérienne saoudienne qui assurait la liaison entre Djeddah et Casablanca, n’a pas révélé tous ses secrets. On en apprend, en effet, chaque jour un peu plus sur cet événement qui avait paru rapprocher les deux peuples grâce au geste de générosité consenti par les autorités algériennes à l’égard d’une famille marocaine en détresse.
D’après des témoins, le consul du Maroc à Alger, agent de Yassine Mansouri, – les consulats du Maroc à Alger, Oran et Sidi Bel Abbès continuent de fonctionner malgré la rupture des relations diplomatiques de façon unilatérale par l’Algérie – s’est déplacé à l’hôpital Salim-Zemirli d’El-Harrach – le plus proche de l’aéroport – où était soignée la pèlerine marocaine pour inciter le fils de la malade à politiser l’affaire, en demandant à un journaliste algérien présent sur place d’appeler le président algérien à accepter la main tendue par le roi du Maroc pour une réconciliation entre les deux pays. Ce que le journaliste affirme avoir refusé, en expliquant à son interlocuteur qu’il ne fallait pas mêler la politique à un geste éminemment humanitaire.
Il s’avère, d’après ce témoignage, que les services marocains n’ont pas attendu le retour de leurs deux ressortissants pour entrer en action et tenter de profiter du geste hospitalier de l’Algérie pour, encore une fois, jouer à la victime et réclamer la réouverture des frontières et le rétablissement des relations diplomatiques. C’est, d’ailleurs, sous la menace que le fils de la patiente a renié la déclaration qu’il avait faite durant son passage à Alger où, apprend-on encore, ses frais d’hôtel et de séjour, ainsi que ceux du retour au Maroc ont été pris en charge par l’Algérie. Il aurait même eu le privilège de visiter la Grande Mosquée d’Alger, toujours selon le journaliste qui l’a approché.
La même source a révélé que les services de sécurité algériens étaient aux aguets et surveillaient de près les moindres mouvements du consul marocain et du jeune Marocain mais, bien qu’informés des manigances de ces derniers, ont préféré ne pas faire de vagues tant que leur comportement ne représentait aucune menace sur la sécurité nationale. Cette source a également révélé que les autorités algériennes ont mené le consul en bateau lorsque, voulant reprendre langue avec la mère et le fils et ne les retrouvant pas à l’hôpital, il lui a été signifié que la patiente avait été transférée dans un autre établissement hospitalier, alors qu’elle était déjà dans l’avion d’Air Algérie qui devait la conduire dans un pays de transit, vraisemblablement la Tunisie.
N. D.
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