Les vassaux de Paris reçoivent l’ordre d’attaquer : bruits de bottes au Sahel
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – Contrairement aux déclarations des militaires de la CEDEAO selon lesquelles ils n’étaient pas prêts pour une intervention au Niger, et rapportées par le Wall Street Journal, il s’avère que les esclaves africains appartenant à cette organisation ont reçu l’ordre des maîtres blancs d’activer leur armée et de passer à l’offensive. La guerre est imminente. Les larbins de l’Afrique de l’Ouest ont donc foulé aux pieds la décision de l’Union africaine, qui avait rejeté catégoriquement toute intervention armée. Le commissaire en charge des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité de la CEDEAO, Abdel-Fatau Musah, a déclaré à la BBC que le jour J était décidé et qu’il attendait les ordres pour lancer l’opération. Nous aimerions demander à ce colonisé de qui doivent venir les ordres, des larbins à la solde des Occidentaux ou des Occidentaux eux-mêmes ?
Le Conseil militaire du Niger a accepté de recevoir une délégation de la CEDEAO ce 19 août, réunion à laquelle participait le nouveau Premier ministre nigérien, Ali Lamine Zeine. La délégation a même pu rencontrer le président destitué Mohamed Bazoum. La CEDEAO persiste à exiger la libération de Bazoum et sa réintégration dans ses fonctions officielles, mais le CNSP tient sur ses positions en se disant prêt à dialoguer «à condition que ce dialogue prenne en compte la souveraineté du Niger et les aspirations de son peuple». En effet, il est indéniable que le peuple nigérien soutient le nouveau gouvernement et des dizaines de milliers de volontaires veulent s’engager dans la défense de la patrie. Plus de cinquante mille Nigériens se sont inscrits à une campagne de recrutement, faisant dire au coordinateur de cette mobilisation : «C’est une façon de dire à la CEDEAO qui veut nous amener la guerre, que cette guerre n’est pas la guerre des militaires qui sont au pouvoir, mais plutôt une guerre entre la population nigérienne et elle. Nous sommes prêts et nous allons nous sacrifier.» Selon un sondage commandé par le London Economist en août, 79% des Nigériens interrogés ont déclaré soutenir le CNSP.
L’Algérie a proposé sa médiation et exhorte toutes les parties à privilégier la négociation «avant que l’irréparable ne soit commis, et avant que la région ne soit piégée dans la spirale de la violence dont personne ne peut prévoir les conséquences incalculables», mais la CEDEAO, sous l’injonction de ses maîtres occidentaux, maintient son intention de recourir à la force. Le Niger a d’ores et déjà déployé ses troupes à la frontière avec le Bénin et le Nigeria, tandis que le Mali et le Burkina Faso ont envoyé leurs avions de combat au Niger, prêts à soutenir le pays en cas d’attaque, et les soldats Wagner sont en place pour protéger le palais présidentiel à Niamey et les principales infrastructures. En effet, l’IL76 de Prigojine aurait effectué au moins six vols vers le Niger ces derniers jours, en provenance de diverses bases Wagner, y compris de Syrie, et les combattants russes ont été rapidement déployés aux endroits stratégiques. Depuis la «zone grise», Prigojine a publié une vidéo ce 21 août dans laquelle il lance un appel aux volontaires : «Température + de 50 °C, tout ce que nous aimons. PMC Wagner dirige RPD, rend la Russie encore plus grande sur tous les continents. Et l’Afrique est encore plus libre. Justice et bonheur pour les peuples africains. Cauchemar pour ISIS, Al-Qaïda et autres gangsters. Nous embauchons de vrais héros. Et nous continuons à remplir les tâches qui ont été fixées, et que nous avons promis de remplir.»
Par ailleurs, devant les pénuries de vivres et de médicaments infligées à la population nigérienne en raison du blocus inhumain mis en place par la CEDEAO, le Burkina Faso a ouvert un corridor humanitaire où une longue file de camions transportent des centaines de tonnes de vivres et autres articles vers le Niger, sous la protection des forces armées des deux pays.
Dans un discours à la nation de ce 19 août, le général Tiani a déclaré que le CNSP ne s’éterniserait pas au pouvoir et que sa transition ne dépasserait pas 3 ans. Il a également annoncé le début d’un dialogue national pendant un mois afin d’édifier des propositions destinées à l’élaboration d’une nouvelle Constitution, imitant en cela le Mali et le Burkina Faso dont les nouvelles forces, immédiatement après avoir pris le pouvoir, ont supprimé la Constitution majoritairement pro-française de leurs pays qui reconnaissait le pacte colonial français et d’autres accords de l’époque coloniale qui avaient maintenu ces pays perpétuellement en proie à un grave déclin socio-économique. Néanmoins, le général Tiani a prévenu que toute attaque contre le Niger serait considérée comme une occupation et ferait l’objet d’une réponse ferme, affirmant que «la CEDEAO se prépare à attaquer le Niger en formant une armée d’occupation avec la coopération de forces militaires étrangères».
Et voilà, le terme est lâché : «occupation». En effet, il s’agit bien d’une occupation avec des forces françaises et américaines déjà sur le terrain, prêtes à l’action. Malgré la volonté du Conseil national nigérien de se passer «des services de l’armée française», appuyé par sa population qui manifeste devant la base Barkhane à Niamey depuis plusieurs jours, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a refusé de retirer les troupes Barkhane, prétendant que seul le gouvernement légitime de Bazoum peut prendre cette décision. Et l’on apprend par le journal Le Monde que l’ancien ministre nigérien des Affaires étrangères et de la Coopération, Hassoumi Massaoudou, agissant en tant que Premier ministre par intérim, a signé un document autorisant une intervention militaire de la France pour libérer le président Bazoum quelques heures après le coup d’Etat. De plus, nos sources nous ont également informés que le valet fidèle de la France et d’Israël, à savoir l’Ivoirien Alassane Ouattara, a fait une visite à Paris le 17 août dernier au cours de laquelle il a discuté avec Emmanuel Macron de la mise en place d’une opération de mercenaires au Niger, en coordination étroite avec la DGSE française, au cas où les forces de la CEDEAO échoueraient.
Ces forces d’occupation n’ont pas d’autre but que de s’attaquer à l’Algérie et à son armée, le Niger n’étant qu’un prétexte. C’est là que l’on voit le résultat de la réunion des services secrets français, israéliens, marocains et émirati à Tel-Aviv en juin dernier. En effet, l’Algérie est depuis longtemps dans la ligne de mire de ses nombreux ennemis, la grandeur de son territoire et ses immenses richesses attisant les convoitises de certains, mais aussi de par son refus de s’incliner devant quiconque, ses liens historiques avec la Russie et la Chine, et ses positions fermes et inébranlables en faveur des peuples sahraoui et palestinien. La France n’a jamais guéri d’avoir été chassée d’Algérie et l’on constate que les pions se mettent en place sur l’échiquier africain pour encercler l’Algérie de forces hostiles.
A l’ouest, le royaume de Bousbir à la solde d’Israël et de la France nous mène une guerre multiforme incessante depuis des années, nous en avons maintes fois parlé dans nos différents articles. D’ailleurs, la presse de caniveau du Makhzen s’est saisie avec délectation des déclarations contre l’Algérie du repris de justice français Nicolas Sarkozy, le fossoyeur de la Libye, dont la récente sortie n’a rien à voir avec le hasard. On notera au passage que Sarkozy est un habitué des nuits torrides de Marrakech avec sa seconde épouse issue de la grande bourgeoisie italienne, Carla Bruni Tedeschi. Evidemment, le royaume de la prostitution et de la pédophilie ne peut qu’attirer ce genre de personnages.
A l’est, la Libye qui doit le chaos dans lequel elle est plongée depuis la chute de Kadhafi à l’appétit vorace de Sarkozy, ce petit avocat hongrois pantin de l’empire qui a su baratiner le président libyen, en l’invitant à Paris pour lui soutirer de l’argent pour sa campagne électorale de 2007 et lui vendre des armes. Avec l’appui de l’OTAN, on a vu ce qu’il est advenu de la Libye. «We came, we saw, he died», s’est esclaffée la criminelle Hillary Clinton en parlant de la mort de Kadhafi. Elle n’a pas ri autant quand son ambassadeur Christopher Stevens a été liquidé par les djihadistes à Benghazi. Depuis, la Libye est devenue un terrain de guerre pour les idiots utiles activés par les puissances impérialistes : terroristes islamistes, «rebelles», bandes armées, milices, s’entretuent joyeusement en puisant dans l’arsenal libyen. Nos braves soldats de l’ANP sont de garde jour et nuit à la frontière pour empêcher les incursions des terroristes.
On remarque justement une agitation à la frontière entre le Tchad et la Libye où le chef d’Etat tchadien, Mahamat Idriss Déby, qui s’est autoproclamé président après la mort de son père, s’est déplacé à la base militaire de Kouri Bougoudi, base située sur un site aurifère. Cette région du massif du Tibesti dans le Sahara, au nord du Tchad, est le territoire de prédilection pour des attaques menées contre les forces armées tchadiennes par les principaux mouvements rebelles tchadiens installés dans le sud de la Libye voisine. Sans parler de Boko Haram qui sillonne la région. Il semble qu’une attaque ait été lancée sur la base militaire de Kouri Bougoudi alors que le président tchadien s’y trouvait. Tout porte à croire que le groupe rebelle qui a procédé à cette attaque a été activé par une officine étrangère, ce qui a permis à la France de transférer 700 soldats au sud de la Libye dans la base aérienne d’Al-Wihg. La France envisage d’augmenter sensiblement le nombre de ses troupes là-bas en envoyant un millier d’hommes. Dans le contexte actuel d’une intervention au Niger par la CEDEAO, sachant que 1 500 soldats français sont basés à Niamey, cet ajout de troupes en Libye n’est pas non plus le fruit du hasard.
Cela nous fait près de 3 700 km de frontières qui doivent être surveillés par notre armée. Sans parler des feux de forêt qui reprennent au nord alors que la température n’est pas excessive. Ces incendies ne sont pas non plus fortuits.
M. A.
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