François Asselineau : «L’Algérie ne cesse de nous tailler des croupières !»
Par Kamel M. – «Macron est un guignol en fait, il faut lâcher le mot, c’est un clown, c’est devenu un guignol.» C’est ainsi que le président de l’Union populaire républicaine (UPR) a décrit le locataire de l’Elysée qui a entraîné la France dans des échecs à répétition en matière de politique étrangère. «Il ne faut pas s’étonner de ce désastre ambulant qu’est le président de la République française», a-t-il appuyé, en lui reprochant, notamment de s’être «mal comporté» alors qu‘«il était là prétendument pour renouer avec l’Algérie».
«L’Algérie, depuis ce voyage de Macron, ne cesse de nous tailler des croupières», a affirmé ce candidat aux élections présidentielles de 2012 et 2017. «Le président Tebboune, a-t-il expliqué, à l’occasion de l’affaire du Niger, a tenu des propos beaucoup plus pondérés et intelligents que ceux de Macron, en disant qu’il fallait calmer le jeu et qu’il fallait laisser la place à la démocratie, à la diplomatie, au débat, etc., tout en condamnant le coup d’Etat, il a dit aussi qu’il ne fallait pas monter sur ses grands chevaux et lancer une intervention militaire.» «On a eu également l’Algérie qui a fait sa demande officielle pour entrer dans les BRICS, qui se rapproche considérablement de la Russie, qui augmente considérablement son budget militaire et qui, de surcroît, a signifié que s’il y avait une intervention militaire de la CEDEAO au Niger, elle se mettrait du côté du Niger vu qu’elle n’accepterait pas ça», a-t-il poursuivi.
«Il faut quand même comprendre quelque chose qui me paraît importante : il faut comprendre que les valeurs qui sont maintenant présentées comme celles de l’Occident n’ont rien à voir – c’est le moins que l’on puisse dire – ni avec les valeurs occidentales, européennes, françaises que nous avons diffusées dans le monde pendant des siècles et des siècles, pour ne pas dire depuis deux mille ans, ni avec les valeurs chrétiennes», a encore affirmé l’homme politique de 67 ans. «Ces populations, notamment musulmanes en Afrique, ont des religions qui disent le contraire de ce que l’on dit. Le problème, c’est qu’on prend de front ces populations et ces gouvernements qui ne l’acceptent pas», a-t-il insisté.
«Le fait que la France et les pays occidentaux veuillent imposer ces nouvelles valeurs au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique latine, la conséquence, c’est que les pays occidentaux sont de plus en plus persona non grata dans ces pays, parce que nous n’avons plus les moyens d’influer et d’imposer ces valeurs qui, d’ailleurs, sont contraires aux valeurs que les mêmes Occidentaux ont pensées depuis des siècles», a développé François Asselineau, selon lequel «il ne faut pas s’étonner de voir Poutine en train de ramasser la mise, et notamment le prochain Sommet des BRICS en Afrique du Sud qui a invité soixante pays africains qui se retrouvent justement dans cette volonté de Vladimir Poutine de ne pas toucher aux valeurs familiales traditionnelles».
«L’autre point qu’il faut avoir à l’esprit, c’est qu’on est toujours dans le deux poids et deux mesures. Beaucoup de Français considèrent – enfin, pourraient considérer – que c’est normal d’avoir un ambassadeur qui va voir les pays du monde entier en disant attention, il faut modifier votre législation, respectez les valeurs des autres ! De la même façon que nous n’accepterions pas de voir des pays musulmans nous envoyer des ambassadeurs pour nous expliquer qu’il faut que la France et que les Français arrêtent de boire de l’alcool ou manger du porc ; eh bien, de la même façon, il faut comprendre qu’un certain nombre de pays du monde considèrent qu’on n’a pas à aller leur dire ce qu’il faut faire, il faut bien comprendre ça !» a-t-il argumenté.
L’énarque conclut en affirmant qu’«il y a un malaise, une véritable crise de relations, pas seulement entre la France et l’Afrique francophone, mais entre le monde occidental et l’ensemble de l’Afrique, du Moyen-Orient et d’un certain nombre de zones du monde».
K. M.
Comment (28)