Khaled Nezzar : l’honneur d’un général, l’opacité d’une ONG
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – A travers la procédure pénale engagée par la justice suisse à l’encontre du général Nezzar, nous assistons à une offensive sans précédent contre l’armée algérienne menée par des cercles occultes. On aimerait bien savoir pourquoi cette affaire est déterrée maintenant, et qui a actionné le CFDA, ce Collectif des familles des disparus qui a programmé une manifestation en signe de victoire. On aimerait bien savoir aussi pourquoi les généraux américains, britanniques, israéliens, français qui ont commis des crimes de guerre réels et des crimes contre l’humanité, à maintes reprises et dans de nombreux pays, ne sont jamais inquiétés. La justice suisse préfère s’attaquer à un général algérien pour des faits dont il n’est pas coupable, alors qu’elle protège des terroristes islamistes qui sont les vrais coupables de ces morts qu’elle cite dans son communiqué de presse. Le général Nezzar a assumé son devoir de patriote en arrêtant le processus électoral, lequel répondait à un dessein macabre qui allait conduire à l’effondrement de l’Etat algérien avec l’instauration d’un califat voulu par l’Occident et les cercles sionistes qui n’ont jamais accepté que l’Algérie soit indépendante et souveraine. Ils ont toujours voulu nous faire payer le fait que la grande Algérie affirme ses positions en soutenant des causes justes et en approuvant l’indépendance de l’Afrique. Pour cela, ils ont utilisé les idiots utiles habituels que sont les terroristes islamistes.
L’Occident veut donc à nouveau nous faire revivre la décennie noire tellement douloureuse et faire réapparaître les islamistes avec la même vieille tactique bien connue du «qui-tue-qui» afin d’incriminer l’armée algérienne. En attaquant les symboles de l’armée algérienne via son chef, l’ancien ministre de la Défense, le général-major Khaled Nezzar, c’est, en effet, toute l’armée qui est visée. Or, ce qui concerne notre armée, véritable colonne vertébrale de l’Etat national, concerne aussi le peuple algérien, et cette charge concertée contre l’un de ses chefs n’est ni plus ni moins qu’une nouvelle tentative de déstabilisation de notre pays. On a vu comment l’entité sioniste d’Israël a tenté d’étrangler l’Algérie en entamant un processus de normalisation avec la Libye, le Maroc lui étant déjà tout acquis. Il y a effectivement tout un mouvement d’encerclement qui est en train de se mettre en place, notamment avec le dossier du Niger. Et comme sous l’effet d’une baguette magique, on voit resurgir du chapeau de l’empire, tous les rats bien connus qui étaient tapis dans les égouts en attendant leur heure, et qui reprennent du poil de la bête : les relais islamistes, les mercenaires du Makhzen, et même Daech et Al-Qaïda qui mènent des actions terroristes au Sahel.
Mais comme expliqué plus haut, cette affaire ne touche pas seulement le général Nezzar. Elle concerne l’Algérie dans son ensemble. C’est la raison pour laquelle le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a menacé la Suisse de couper les relations avec elle. En effet, à quoi joue la Suisse ? Le dossier contre Khaled Nezzar avait été classé par la justice suisse en 2017 et le voilà qui revient sur un recours déposé en 2018 par l’ONG suisse Trial International qui était à l’origine de cette affaire, en prétendant défendre les intérêts des islamistes contre le général Nezzar. Pourquoi maintenant ? En cherchant sur Internet, on s’aperçoit que cette ONG est d’une opacité égale au secret bancaire helvétique. Elle a été fondée en 2002 par un avocat suisse répondant au nom pas très suisse de Philip Grant, lequel en est toujours le directeur. D’après ses propos, l’idée de fonder cette ONG lui serait venue au cours d’un voyage en avion, un peu à la manière d’Archimède et de son Eurêka. Plus étrange encore, aucune information n’est fournie quant à la provenance des fonds qui sont attribués à cette organisation. Tout cela semble très nébuleux.
L’ONG donne quelques chiffres et pourcentages concernant ses financements mais sans beaucoup de précisions. Ce manque flagrant de transparence est le signe incontestable que cette ONG n’est rien d’autre qu’un outil aux mains de cercles occultes qui l’activent selon un agenda bien établi, une officine liée aux services secrets occidentaux et sionistes. Néanmoins, j’ai déjà eu l’occasion de traiter ce sujet en février 2022, et à cette époque, on avait encore accès à ce qui est devenu top secret. Une petite recherche dans un ancien article m’a permis de me remémorer que Trial est financée par la Fondation des frères Rockefeller, l’Open Society de George Soros, Amnesty International, mais aussi la Commission européenne, le gouvernement britannique, allemand, suisse, des Pays-Bas, de la Finlande, de la Suède, du Luxembourg et, enfin, les Nations unies. Cet article a-t-il incité le sieur Philip Grant à plus de discrétion concernant ses bailleurs de fonds ? Mais rien ne se perd dans les écrits. On aimerait néanmoins obtenir une petite précision au sujet de la présentation de Trial. Ainsi, on peut lire : «Trial offre une assistance juridique aux victimes, saisit la justice, développe les capacités des acteurs/actrices de terrain et plaide en faveur des droits humains». On sait tous ce que valent les droits humains en Occident, mais on aimerait connaître la signification exacte de cette étonnante faculté de l’ONG à «développer les capacités des acteurs/actrices de terrain». Est-ce à dire qu’elle intervient dans les territoires étrangers ? Peut-on savoir à quel titre et comment elle justifie cette ingérence ?
Ce qui précède répond donc à toutes les questions qui suivent. Pourquoi attaquer le général Nezzar qui a défendu son pays contre les ravages d’une islamisation radicale qui risquait d’emporter l’Algérie ? Pourquoi n’avoir jamais inquiété George W. Bush, Colin Powell, Donald Rumsfeld, Dick Cheney, Paul Wolfowitz, et autres psychopathes sanguinaires, pour la destruction de l’Irak ? Pourquoi n’avoir jamais intenté une action en justice contre Nicolas Sarkozy, Bernard-Henri Lévy, Alain Juppé et les généraux français pour la démolition de la Libye ? Idem avec d’autres pantins du grand capital dans la tentative ratée de l’effacement de la Syrie. Pourquoi n’avoir jamais harcelé les banques suisses qui abritent les comptes de diverses mafias et qui blanchissent les milliards issus du terrorisme, du trafic de drogue, d’armes et d’êtres humains, comme elles ont abrité jadis l’argent des dignitaires nazis ? L’histoire de la Suisse est sale et elle prétend nous donner des leçons ? On voit l’hypocrisie actuelle de la Confédération helvétique qui pousse des cris de vierge effarouchée en brandissant sa «neutralité» pour refuser la livraison d’armes aux Ukronazis mais en permettant de fournir des pièces d’assemblage et des éléments nécessaires à la fabrication d’armes à des entreprises d’armement livrant à l’Ukraine.
Le deux poids et deux mesures pratiqué par l’Occident est à vomir. Il a massacré les peuples coréen, vietnamien, laotien, irakien, libyen, syrien et tant d’autres. On peut remonter jusqu’au génocide du peuple amérindien lors de l’invasion des colons européens aux Etats-Unis. Depuis lors, quel endroit de la planète cet Occident n’a-t-il pas pillé, ravagé, dévasté, portant la mort et la désolation et, comble de l’ironie morbide, signe de son délabrement psychique, au nom des «droits de l’Homme» et la «démocratie» ? Il a créé des groupes terroristes islamistes et les a financés pour qu’ils mettent des pays à feu et à sang et égorgent leurs populations, comme l’a révélé la criminelle Hillary Clinton en parlant d’Al-Qaïda. C’est ce que nous avons connu en Algérie quand ces monstres sanguinaires décapitaient nos soldats et nos policiers, posaient des bombes meurtrières, abattaient nos intellectuels, artistes et journalistes, égorgeaient nos jeunes filles et éventraient les femmes enceintes pour brûler les fœtus et les bébés à naître dans des poêles à frire. Nous n’oublions pas et nous ne pardonnerons jamais ! Le général Nezzar et le haut commandement de l’époque ont sauvé l’Algérie de ces hordes barbares en prenant leurs responsabilités et en stoppant le processus électoral qui allait mettre ces monstres au pouvoir, lesquels allaient précipiter l’Etat national dans l’effondrement. Ces patriotes ont sauvé la République, et c’est bien ce qui vous enrage ! Et c’est bien la raison pour laquelle vous harcelez Khaled Nezzar ! Vous ne pouvez pas supporter qu’un pays vous tienne tête et refuse de se soumettre à vos diktats, d’autant plus qu’il est très riche en gaz, en pétrole et en terres rares, alors vous activez toutes vos ONG, vos mercenaires et les traîtres que vous avez achetés. Parce que le crime est matriciel chez vous, il est inscrit dans vos gènes. Mais nous ne sommes pas dupes.
L’Occident en état de décomposition avancée, en proie à une récession galopante et à la corruption endémique de ses élites dirigeantes, et qui n’a même plus les moyens d’avoir accès aux soins palliatifs, sonne le branle-bas de combat pour essayer de distraire ses populations du désastre dans lequel leur politique aberrante les a conduits, dans une tentative désespérée de retrouver son statut hégémonique. Les peuples occidentaux ne croient plus aux mensonges de leurs dirigeants et ils se dirigent de plus en plus vers la désobéissance civile. Plus la crise économique s’approfondira, plus les peuples se déchaîneront contre leurs élites et les médias chiens-de-garde, avec, en exergue, la montée en puissance du fascisme et des factions néonazies sur lesquelles le pouvoir peut compter lors des périodes de crises du capitalisme. Les médias mensonges ne peuvent plus vendre vos boniments aux peuples occidentaux. Vous vivez une impasse structurelle qui vous perdra. Et vos peuples commencent à comprendre que le fait d’accuser l’autre d’être un monstre ne sert qu’à cacher que c’est vous le vrai monstre.
Quoi qu’il en soit, pour encore une fois mettre les pendules à l’heure, toute la classe politique française est impliquée jusqu’aux oreilles dans la décennie de sang en Algérie. Il faut rappeler qu’un bureau avait été ouvert à Paris sous la direction du SDECE pour recruter des Algériens afin de les envoyer faire le djihad en Afghanistan, lesquels nous sont revenus pour massacrer notre peuple. Tout le monde était complice, on peut parler de Mitterrand, du colonel Clément, du SDECE devenu DGSE, d’Alain Juppé, de Marchiani, de Chirac, on peut parler aussi des relations de Djamel Zitouni avec l’ambassade française à Alger, de Jean-Baptiste Rivoire, responsable de la mort de Didier Contant qui enquêtait sur la mort des moines de Tibhirine, du détournement de l’avion d’Air France en décembre 1994, etc. Ces sujets ont déjà été traités dans bon nombre d’articles. On peut aussi parler de l’implication du Maroc qui servait de base arrière aux terroristes et où, en 1993, le général Nezzar est allé chercher le chef du GIA, le sinistre Abdelhak Layada. Quant aux traîtres du MAK et de Rachad qui ont trouvé refuge au Maroc, en France, en Belgique, en Suisse ou en Grande-Bretagne, et qui ont vendu leurs services à l’Occident, ils sont connus : Larbi Zitout dit «Joseph» et ses frères, Mourad Dhina, le boucher du FIDA, Ferhat Mehenni, ou ce Abdelwahab Boukezouha, dont la signification de son nom en arabe est assez amusante puisqu’elle évoque la dimension de son fondement, ce qui justifie sans doute son grand appétit car il a détourné 200 000 euros issus de collectes de fonds pour les donner à son fils. Il y en a beaucoup d’autres qu’on ne citera pas ici mais qui se reconnaîtront et que nous connaissons très bien, l’Occident accueillant ces crapules pour mieux les utiliser en temps voulu contre l’Algérie.
Quant à Khaled Nezzar, tout le peuple algérien, sauf les traîtres, lui est reconnaissant d’avoir sauvé la patrie de l’anéantissement, et nous lui souhaitons une bonne retraite qu’il a bien méritée. Que la Suisse se débrouille avec ses procédures tendancieuses dictées par des cercles liés à l’empire et qu’elle assume la gifle que lui ont donnée nos autorités par l’intermédiaire du ministre Ahmed Attaf. Le peuple algérien se tient aux côtés de son armée et du général-major Khaled Nezzar et défendra sa patrie contre tous ses ennemis.
M. A.
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