Voici pourquoi Mansouri a envoyé ses «vacanciers» espions au feu en Algérie
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – Sale coup pour le Makhzen au bord de la crise de nerfs : les Etats-Unis ont obligé le royaume de Bousbir à accepter que l’envoyé de l’ONU Staffan de Mistura ait enfin accès au Sahara Occidental. Depuis deux ans qu’il est en poste, De Mistura s’était à chaque fois heurté au refus catégorique du Makhzen de le laisser mettre un pied en territoire occupé. Mais au grand désespoir rageur de Rabat, le département d’Etat américain a sifflé la fin de la récréation et a exigé que De Mistura puisse faire son travail sans qu’on lui mette les bâtons dans les roues et, pour bien enfoncer le clou, a envoyé par la même occasion son secrétaire d’Etat adjoint pour l’Afrique du Nord, Joshua Harris, à Tindouf pour y rencontrer le président de la RASD, Brahim Ghali, des hauts représentants du Polisario, ainsi que diverses personnalités et représentants d’ONG.
L’envoyé de l’ONU s’est donc rendu ce lundi 4 septembre à Laâyoune, alors que Joshua Harris visitait Tindouf ce vendredi, avant de venir à Alger. Le Makhzen a néanmoins obtenu de l’ONU que le voyage officiel de De Mistura au Sahara Occidental ne soit pas ébruité, selon une source proche de la délégation, par crainte de voir les militants sahraouis s’organiser pour faire part de leurs revendications en des manifestations massives. L’ONU n’a même pas annoncé cette visite pourtant importante et Stéphane Dujarric, le porte-parole de l’envoyé spécial de l’ONU, a été jusqu’à démentir le voyage, alors que celui-ci avait déjà été programmé. Ce n’est que lorsque l’avion de De Mistura a atterri à Laâyoune que l’ONU a confirmé la visite de son envoyé. Faut-il voir dans cette faveur de l’ONU au Makhzen l’un des effets des dernières vacances que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a passées au Maroc ?
Bien entendu, le royaume de Bousbir a renforcé le dispositif policier à cette occasion et un déploiement militaire et paramilitaire a été mis en place à Laâyoune avec des véhicules et des canons à eau dans le but d’éviter des manifestations devant l’envoyé spécial de l’ONU. Cela n’a pas empêché les Sahraouis d’organiser de nombreuses manifestations et de brandir leur drapeau national au mépris des forces de répression marocaines qui ont, comme à leur habitude, persécuté les militants sahraouis dans les rues à coups de matraque. Aminatou Haidar a déclaré au journal espagnol El-Confidencial que tous les militants sahraouis étaient étroitement surveillés par la police coloniale marocaine. L’hôtel Parador, où De Mistura a tenu ses réunions de travail, était ceinturé par un cordon de policiers et d’agents du Makhzen. Le Front Polisario a insisté pour que De Mistura puisse constater de visu la façon dont sont traités les quelque quarante militants sahraouis embastillés et torturés dans les prisons infectes de la monarchie décadente du royaume de Bousbir, ce qui, malheureusement, ne sera jamais permis à l’envoyé spécial de l’ONU. Mais tout vient à point à qui sait attendre et la lutte du peuple sahraoui portera ses fruits tôt ou tard.
On notera quand même que l’actuelle administration américaine de Joe Biden, indépendamment de tout ce que l’on peut lui reprocher, et les exemples ne manquent pas, est à l’opposé de la politique de Trump concernant le Sahara Occidental. Ainsi, il n’y a pas de consulat américain à Dakhla comme l’avait décidé Trump sous l’influence de son gendre, le sioniste enragé Jared Kushner, et les exercices militaires de l’African Lion organisés conjointement chaque année entre les Etats-Unis et le Maroc n’englobent pas le Sahara Occidental. La visite à Washington de notre ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a d’ailleurs été très constructive et il a pu constater l’évolution positive de la politique américaine à l’égard du Sahara Occidental.
Très bizarrement, quelques jours avant la visite de l’envoyé spécial de l’ONU à Laâyoune et celle du secrétaire d’Etat adjoint américain à Tindouf, les médias de Bousbir, aussitôt repris par la presse internationale, nous font tout un barouf avec ce prétendu assassinat par nos garde-côtes de «vacanciers» franco-marocains «innocents» qui se seraient «perdus» en jet-skis dans les eaux territoriales algériennes. Coïncidence ? Il y a tout lieu de croire qu’il s’agit là d’un coup monté pour faire diversion par rapport à la visite des territoires occupés du Sahara Occidental par le diplomate américain et par l’envoyé de l’ONU. Nous sommes tellement habitués aux entourloupes du Makhzen que cette histoire concoctée par les services de Mansouri et relayée par la DGSE française ne nous étonne pas. Ils ont beau ameuter le ban et l’arrière-ban, défiler au Trocadéro à Paris, hurler au clair de lune, personne n’est dupe des basses manœuvres des services de renseignement marocains et de leurs maîtres de la DGSE et du Mossad.
Pour le reste, à savoir les insultes des mercenaires du Makhzen à l’égard de l’Algérie, on remarque qu’elles deviennent de plus en plus virulentes, ce qui traduit un état de stress aigu qui annonce une crise d’hystérie. Ils n’en sont pas loin, bientôt la camisole de force. Quant à espérer le jour où le «régime» algérien «s’auto-dissoudra lui-même», nous conseillons à ces larbins miséreux de cesser de croire à des chimères et de prier pour voir le jour où les poules auront des dents, et surtout de s’intéresser à leur propre monarchie en déliquescence avec un roi absent et une guerre de succession qui fait rage. Le Maroc est à l’agonie et ce ne sont pas ses maîtres israéliens qui pourront faire quoi que ce soit pour ce royaume décadent. Le Maroc est l’urinoir de la planète, point de convergence de tous les pédophiles de l’Occident avec un roi débauché qui se fiche éperdument du tiers et du quart, et compter sur Bernard Lugan, adepte de Pétain et de l’Action française, pour donner une quelconque légitimité à ce lupanar à ciel ouvert est parfaitement illusoire.
Quant à l’Algérie, elle est forte par son armée et par son peuple et rien ne peut l’atteindre.
M. A.
Ndlr : Le titre est de la rédaction. Titre originel : Les déjections du Makhzen n’empestent que lui-même
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