Quel est le rôle de la CIA et de la DGSE dans la réapparition des blattes du FIS ?
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – On remarque, ces derniers temps, une réapparition de la vermine islamiste du FIS dont les nombreuses blattes sortent de derrière les plinthes et autres trous sordides où elles se cachaient et s’affichent en plein jour, contrairement à leurs habitudes. Pourquoi ? Et pourquoi maintenant ? Connaissant la rouerie des islamistes et leur obstination indécrottable à vouloir s’infiltrer dans toutes les failles, on comprend que le choix du moment et du contexte n’est pas fortuit.
Tout a commencé le 30 septembre dernier, avec un communiqué lancé sur le réseau TikTok par d’anciens du parti religieux extrémiste, se définissant comme des «cadres du FIS authentique», à savoir Saadi Mabrouk, Nasreddine Tourkmani, Ahmed Zaoui et leur chef Ali Benhadjar, ancien député, puis émir de la «Katiba Wafa» de Médéa et qui a dirigé la Ligue islamique de la daawa et du djihad, la LIDD. Dans ce communiqué, le bourreau du peuple algérien reconverti en «herboriste» – il n’a pas appris que la science des simples dans le maquis de Médéa – s’inquiète des «crises» que traverse l’Algérie, affirmant que «les cadres de l’authentique Front islamique du salut cherchent à établir un Etat de justice et de libertés, un Etat d’institutions et de droit où sont bannis les aventures politiques et alignements aux conséquences non calculées». Eh bien, il vaut mieux entendre ça que d’être sourd, n’est-ce pas ? Quand les égorgeurs se transforment en donneurs de leçon et font de l’exégèse politique, on a l’impression d’assister à la conférence d’une péripatéticienne sur la vertu.
Le 2 octobre, Anwar Haddam, l’un des anciens chefs du FIDA avec Mourad Dhina (lequel est aussi chef de Rachad), établi à Washington, a publié sur sa page Facebook, où il est très actif, un autre communiqué dans lequel il «appelle le président Tebboune à prendre directement la responsabilité du dossier de la réconciliation nationale et à le retirer des mains de ceux qui s’y opposent, et il nous trouvera pleinement prêts à contribuer à ses côtés et à partir du sol algérien pour régler les dossiers épineux de la crise nationale, surtout de nature humaine». De qui parle Anwar Haddam quand il fait allusion à «ceux qui refusent la réconciliation nationale» ?
Au nom de quoi et pour qui Anwar Haddam et ses compères terroristes de Rachad veulent-ils jouer un rôle politique en Algérie ? Quand il dit qu’il est prêt à assister le président algérien et à se présenter comme une alternative à partir du sol algérien, cela signifie-t-il qu’Anwar Haddam veut rentrer en Algérie pour y jouer un rôle politique quelconque ? N’est-ce pas là une demande de réhabilitation du FIS dissous ? Pourquoi des chefs terroristes comme Ali Benhadjar et Anwar Haddam, ainsi que toute la nébuleuse islamiste qu’ils représentent, se positionnent-ils en ce moment, en se présentant comme une alternative politique ? Pourquoi ces terroristes prétendument repentis n’ont-ils pas respecté la loi de la réconciliation nationale qui leur interdisait de faire la politique ?
On aimerait savoir aussi qui les a actionnés en ce moment précis. Quel est le rôle de la CIA dans ce retour du FIS, sachant que Graham E. Fuller, agent de la CIA, est le mentor et l’agent traitant d’Anwar Haddam qui, faut-il le rappeler, vit à Washington. Et quel est le rôle de la DGSE dans ce réveil islamiste, sachant les liens étroits qui existent entre les terroristes du FIS et les services français ? Et quel est le rôle du Makhzen marocain dont les relais médiatiques se sont emparés des différents communiqués pour taper une nouvelle fois sur l’armée algérienne ?
Les anciens du FIS et du GIA, comme Abdelhak Layada, ou encore Rabah Kébir, Ahmed Zaoui, l’un des signataires de l’appel d’Ali Benhadjar, et les fils d’Abassi Madani, ont toujours gardé un lien ombilical avec le Makhzen marocain du temps où ils étaient hébergés dans un palais proche de celui du roi du Maroc, quand le royaume féodal marocain soutenait les différents groupes terroristes qui mettaient l’Algérie à feu et à sang, leur servant de base arrière. Nous savons également que le complice d’Ali Benhadjar, Ahmed Zaoui, a été financé par le Makhzen marocain pour créer ses entreprises en Nouvelle Zélande. Et, puisque nous parlons finances, nous posons la question à Rabah Kébir et à ses copains coquins du parti islamiste : où est passé le trésor de guerre du FIS pour lequel ils se sont battus dans une mosquée en Allemagne ? A-t-il servi aux attentats qui ont eu lieu en Europe ? Le trésor de guerre du FIS a-t-il financé des groupes terroristes comme l’organisation Rachad pour son implantation en Europe et ses activités subversives en Algérie ? Cet argent n’a-t-il pas permis aux fils d’Abassi Madani de se constituer une fortune colossale, en devenant actionnaires dans différentes sociétés, et de créer la chaîne de propagande pro-marocaine et anti-algérienne El-Magharibia ?
Les sorties combinées des anciens terroristes du FIS coïncident avec un contexte régional où l’on voit des groupes armés très actifs dans tout le Sahel et qui contrôlent de vastes territoires le long de nos frontières, que ce soit au Mali ou au Niger. Au moment où les anciens du FIS se présentent en alternative politique en Algérie, leurs frères ravagent toute la région du Sahel. Nous avons vu des scènes similaires à celles de Daech en Irak à l’époque de Baghdadi, avec de longues colonnes de terroristes circulant en 4×4 au Mali. On ne peut pas déconnecter la sortie des anciens du FIS de cet environnement régional caractérisé par la montée des groupes terroristes et leur rêve de califat dans le Sahel et dans toute l’Afrique, ce qui constituerait une bonne occasion à l’empire de mettre directement la main sur les richesses de l’Afrique, comme on l’a vu, par exemple, avec l’entité sioniste d’Israël qui achetait à Daech le pétrole irakien à prix réduit via la Turquie, ou comme Lafarge qui faisait des affaires avec des groupes terroristes en Syrie, salués par Laurent Fabius.
Le Nord-Mali est connu pour sa richesse en or, en uranium et en différents minerais. A titre d’exemple, la région de Kidal sous le contrôle des groupes terroristes offre une aubaine aux multinationales, notamment occidentales, pour piller les richesses du Mali, l’un des plus grands producteurs mondiaux d’or. D’ailleurs, les opérations françaises soi-disant «antiterroristes» Serval et Barkhane avaient, entre autres buts, de couvrir un vaste trafic d’or au profit de la France. La déstabilisation de la Libye par la France sous l’égide de l’OTAN a été le début de l’installation au Sahel du chaos créatif cher aux néocons. Nous rappelons les vols charters «CIA Airlines» transportant les djihadistes du Moyen-Orient vers la Libye. Aujourd’hui, le nord du Mali échappe totalement au gouvernement malien, les Français ayant fui le Mali la queue entre les jambes, comme les Américains ont fui l’Afghanistan, pratiquant une politique de la terre brûlée par vengeance d’avoir été éjectés.
Autre question qui s’ajoute à toutes les interrogations citées plus haut : qui est derrière la récente insurrection des Azawad sinon la France ? Et, encore une fois, pourquoi maintenant ? Concernant les Azawad, bien avant la révolte actuelle, la force opérationnelle antiterroriste européenne fut baptisée «Takuba» (le takuba signifie «sabre» en tamasheq, langue targuie). Quelle symbolique ! Est-ce un hasard si le retrait des troupes françaises du Niger correspond avec le soulèvement des Azawad et la résurgence des groupes terroristes au Mali ? Tous ces éléments mis bout à bout indiquent qu’un grand danger pèse sur notre pays et que l’Algérie fait face à une offensive concertée de plusieurs forces qui se liguent contre elle. Et nous gardons en tête la fameuse réunion à Tel-Aviv, qui regroupait les services français, israéliens, marocains et émiratis et qui travaillaient sur la déstabilisation de l’Algérie.
Autre point, l’action engagée par l’ONG Trial International contre le général Khaled Nezzar, relancée par les anciens du FIS, fait partie de ce complot contre l’Algérie. D’ailleurs, le dénommé Zitout a déclaré que cette action en justice ne visait pas seulement Khaled Nezzar mais tout le haut commandement de l’armée algérienne. Et l’on remarque une levée de boucliers contre l’Algérie de toutes les ONG dites «des droits de l’Homme», comme Amnesty International, Human Rights Watch, dont le directeur-adjoint pour la région MENA basé à Washington s’appelle Eric Goldstein, lequel a tweeté, le 30 août dernier : «#Algérie : la condamnation du chercheur Raouf Farrah & du journaliste Mustapha Bendjama à 2 ans de prison est politique, elle atteste une nouvelle fois de la répression tous azimuts des autorités, sous des prétextes fallacieux & via une instrumentalisation de la justice». Ou encore Reporters sans frontières (RSF) qui a lancé une pétition en faveur d’un élément actif de la 5 e colonne, à savoir El-Kadi Ihsane. Les ONG droits-de-l’hommistes comme Trial, RSF, Amnesty, HRW, au service de l’empire et du sionisme, volent toujours au secours des traîtres et des petits soldats islamistes, et ce n’est pas l’agitation du sioniste Goldstein contre l’Algérie qui va nous impressionner.
Ces ONG ont présenté les terroristes islamistes aux opinions publiques occidentales comme étant des blanches colombes et des «combattants de la liberté», dixit Anwar Haddam, en parlant de ses frères égorgeurs. En cherchant à blanchir de véritables terroristes sanguinaires, toutes ces ONG sont complices des crimes qu’ils ont commis et qu’ils commettent encore, et devraient être comptables des attentats meurtriers perpétrés à travers le monde, au même titre que leurs auteurs. Elles doivent rendre des comptes pour leur complicité avec ces groupes terroristes islamistes qui continuent à verser le sang des peuples. N’oublions pas que Trial est relayée par les différents canaux à la solde du Makhzen et de ses maîtres sionistes, telle que la chaîne de propagande islamiste El-Magharibia et autres apprentis sorciers qui s’agitent quotidiennement sur la toile et se prostituent pour les services français ou le Makhzen marocain.
Tous ces éléments recoupés nous mènent droit vers l’objectif ultime de ces traîtres qui ont des ramifications à l’international dans le djihadisme mondial et qui veulent le démantèlement de l’Etat national algérien et de l’armée algérienne, afin d’installer un califat en Algérie, objectif qu’ils ont échoué à réaliser dans les années 1990, d’où leur acharnement contre les figures de la lutte antiterroriste, comme l’ancien ministre de la Défense nationale, Khaled Nezzar. Mais il y aura toujours des patriotes comme le moudjahid Khaled Nezzar pour combattre leur projet obscurantiste et fasciste.
Le projet funeste de ces apprentis sorciers pour l’Algérie ne date pas d’aujourd’hui. Le terrorisme en Algérie a commencé dans les années 1980, avec Mustapha Bouyali qui avait créé le Mouvement islamique armé (MIA) et voulait instaurer un califat, comme Ali Benhadjar, Anwar Haddam, Mourad Dhina, Ali Belhadj, Larbi Zitout, alias Joseph pour les services français, et tous les autres terroristes notoirement connus. Ce terrorisme fut théorisé par Abdellatif Soltani, chef de l’association religieuse El-Qiyam qui promouvait une islamisation de l’Etat et de la société. Ce Soltani, qui a baigné dans le wahhabisme et la pensée des Frères musulmans, a été le maître spirituel d’Ali Belhadj et compagnon de route d’Abassi Madani. Il a écrit Les flèches de l’islam dans lequel il déclarait que les moudjahidine de la Guerre de libération nationale n’ont pas droit au titre de martyrs car ils ne se sont pas battus au nom de la foi islamique. Déjà, ici, le ver est dans le fruit. Tout au long de leur histoire, les islamistes, de quelque courant qu’ils soient, ont été les alliés objectifs de l’empire et les exécutants de la feuille de route sioniste. Ils ont toujours été le cheval de Troie par lequel l’empire s’introduit pour détruire des Etats et des armées. L’islamisme est le pire fléau qui puisse exister dans un pays, plus ravageur que la peste, le choléra et les sept plaies d’Egypte réunis. Et comme ce sont des ânes bâtés – pardon pour les ânes –, les islamistes sont condamnés à répéter les mêmes erreurs et à errer sans fin comme des spectres.
Mais le projet funeste des terroristes islamistes ne passera pas en Algérie. Leur complot concocté par leurs maîtres marionnettistes derrières les mers ne marchera pas. Nous n’avons pas oublié les crimes que ces terroristes ont perpétrés contre l’Algérie et le peuple algérien, et nous affirmons avec force qu’Anwar Haddam, Ali Benhadjar, Ahmed Zaoui, Mourad Dhina, Larbi Zitout, Ali Belhadj et toute la racaille islamiste doivent rendre des comptes pour les flots du sang des innocents qu’ils ont fait couler en Algérie. Anwar Haddam, vous devez être jugé pour l’attentat du boulevard Amirouche qui a ciblé le commissariat d’Alger, vous devez aussi être jugé avec votre complice Mourad Dhina pour le massacre des intellectuels, artistes, journalistes algériens avec votre organisation FIDA. Votre place est en prison pour tous les crimes que vous avez commis, et non pas dans un quelconque espace médiatique ou politique.
Vous n’aurez jamais aucune légitimité en Algérie ni aucun avenir politique. Vous n’êtes que des égorgeurs, des monstres sanguinaires et, pendant que vous pérorez devant vos écrans d’ordinateurs dans vos résidences confortables en Occident, bien protégés par vos maîtres occidentaux, vos victimes remplissent les cimetières. Puissent leurs cris de terreur et de souffrance vous hanter à jamais !
Votre projet théocratique n’a aucun avenir en Algérie. Vous avez échoué à instaurer un califat en Algérie dans les années 1990, et vous échouerez encore et encore et encore.
M. A.
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