Comment les médias français justifient le massacre des Palestiniens à Gaza
Par Karim B. – Comme pour la guerre en Ukraine, les médias français dominants rivalisent de «talent» dans la manipulation des faits concernant la guerre déclenchée, ce samedi, par le Hamas palestinien contre l’Etat voyou d’Israël. Ces médias se surprennent à justifier les crimes que l’armée israélienne est en train de commettre contre les populations civiles à Gaza, en représailles à l’offensive palestinienne. Les commentateurs, chroniqueurs et autres «experts» habituels des plateaux télé des chaînes d’«information» en continu, sont unanimes dans leurs «analyses». Aucune voix discordante. Aucun avis contraire. Les mots, les mêmes sur toutes ces chaînes, sont fixés par le Quai d’Orsay et répétés par des journalistes métamorphosés en perroquets.
Si on suit la logique des médias français, en effet, le massacre des populations civiles à Gaza n’est pas le fait de l’armée israélienne. Celles-ci ne devraient donc s’en prendre qu’à elles-mêmes puisqu’elles ont choisi de rester sur leur terre ancestrale, se faisant, dès lors, des «boucliers humains». Logique crasseuse de propagandistes français qui participent, par leur comportement moutonnier, à la ruine de leur propre pays, soumis qu’ils sont au pouvoir dictatorial soft des cinq adolescents politiques qui les dirigent d’une main de fer dans un gant de velours : Macron, Le Maire, Véran, Attal et Darmanin.
Ces automates bavards s’enfoncent dans leurs contradictions lorsqu’ils vantent le degré de précision des frappes israéliennes, «capables de détruire un immeuble situé entre deux autres, sans toucher les édifices mitoyens». Quant aux quelque 300 morts enregistrés jusqu’à l’heure où nous rédigeons ces lignes, «ce sont des victimes collatérales», assurent-ils, sans manifester la moindre gêne. L’armée israélienne, capable d’une telle prouesse est, ainsi, tout excusée pour ces massacres d’enfants, de femmes et de vieux, qui ne sont que la conséquence non maîtrisée d’une opération militaire justifiée.
Dans la feuille de route comprenant le lexique de guerre, mise au point par le Quai d’Orsay et distribuée aux rédactions, une formule revient de manière automatique, «attaque terroriste». Soixante-dix ans après le déclenchement de la Révolution algérienne, le pouvoir français reprend la même vieille antienne éculée qu’il applique au peuple palestinien colonisé. C’est la France coloniale qui, en effet, créait ce slogan au lendemain du 1er Novembre 1954, où les toutes premières opérations armées étaient menées par l’Armée de libération nationale (ALN), simultanément à travers tout le pays, avec des armes de fortune : des fusils de chasse et des mitraillettes rouillées datant de la Seconde Guerre mondiale. Les combattants algériens avaient choisi la Toussaint, ceux du Hamas le Shabbat.
Ces médias français, grassement payés pour maintenir l’opinion publique française dans un état d’anesthésie mentale permanent, s’échinent à provoquer la réaction d’autres pays européens qui seraient moins zélés dans leur soutien à Israël et exacerber la haine des Français à l’égard des Palestiniens, en martelant que, parmi les otages détenus par les «terroristes» du Hamas, se trouvent des touristes allemands, français, etc. Le mot «otage» sert, ici, à définir les prisonniers faits par les résistants palestiniens, lequel mot – «prisonniers» – s’applique distinctivement, dans un infâme apartheid linguistique, par ces mêmes médias aux ordres, aux milliers d’otages palestiniens détenus dans les geôles israéliennes. Ces Palestiniens-là ne sont pas des captifs, mais des détenus.
K. B.
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