Boualem Sansal ou l’exécration de soi algérienne et l’amour absolu pour Israël
Par Khider Mesloub – Dans ce moment tragique pour le peuple palestinien, victime d’un génocide perpétré par les sionistes d’Israël, où tous les êtres humains du monde entier, bouleversés, s’écrient d’une voix rageuse «nous sommes tous palestiniens» pour exprimer leur solidarité, l’Algérien honteux, Boualem Sansal, lui, proclame, en guise de profession de foi de soutien à Israël : «Je ne suis pas juif génétiquement parlant, mais culturellement, je le suis assez». Autrement dit, assez pour défendre inconditionnellement Israël, soutenir le sionisme, adopter le narratif impérialiste de l’Etat hébreu, la feuille de route militariste et génocidaire de Tsahal.
Dans le magazine Le Point, où émarge également son compère, l’ancien islamiste Kamel Daoud, il rapporte ses souvenirs d’enfance passée dans l’ex-Belcourt (actuellement Belouizdad), à Alger, dans une miteuse chambre de bonne attenante à la synagogue du quartier. Très jeune, il est pris en charge par un vieux rabbin pour lui transmettre, selon Sansal, «sa sagesse et son immense savoir judaïques». On aimerait savoir si ce «sage» rabbin était partisan de l’Algérie française ou un sympathisant de la cause indépendantiste algérienne, un sioniste ou un antisioniste, c’est-à-dire pro-israélien ou pro-palestinien.
«C’est ainsi que je suis devenu grouillot de synagogue et apprenti rabbin, juif par la culture et non par ma mère, qui n’avait pas de religion et n’a jamais trouvé le temps d’en adopter une», écrit-il dans Le Point. Cet Arabe honteux, avec la haine de soi qui le caractérise pour complaire à ses maîtres sionistes, la détestation de son algérianité et islamité culturelle, va jusqu’à s’inventer une maman athée. Une femme algérienne athée dans les années 1950 ? Sa maman doit se retourner dans sa tombe d’avoir engendré un renégat de cette espèce félonne, un imposteur intellectuel.
Au passage, cet ami du rabbin et larbin du sionisme, pour dénigrer les Algériens, les accuser d’antisémitisme, rapporte insidieusement qu’«on l’appelait Rabbinet dans le quartier, en se pinçant le nez». Manière d’insinuer qu’il aurait subi l’antisémitisme de la part des Algériens.
Mieux, mû par sa diabolisation obsessionnelle de l’Algérie, pour prouver son appartenance supposée ancienne au sionisme qu’il assimile perfidement au judaïsme, pour exorciser son angoisse maladive d’être perçu comme musulman, il déclare que les Algériens et le «régime tortionnaire» le tenaient depuis toujours en suspicion à cause de son «tropisme juif» assumé. Pis, il accuse l’Algérie de cultiver un antisémitisme «local» manifeste. «Le nouvel antisémitisme algérien, qui a tout à voir avec les Israéliens, appelle à la destruction immédiate d’Israël et au renvoi des Ashkénazes dans leurs ghettos d’origine», affirme-t-il.
Enfin, il achève sa déclaration d’amour au sionisme par la description de son voyage effectué en Israël, «la fleur au fusil et kippa sur la tête», ajoute-il, fièrement. Je présume qu’à l’heure de la mobilisation générale de Tsahal, il est prêt à se rendre de nouveau en Israël «le fusil en bandoulière et le képi sur la tête» pour combattre les «terroristes islamistes palestiniens» (sic).
Avec sa pensée délirante et déviante, sa focalisation obsessionnelle sur les musulmans et l’islam qu’il a toujours sadiquement noircis, Boualem Sansal, marqué par un rejet névrotique de son identité algérienne, aura contribué au développement et à l’exacerbation de l’islamophobie, à la stigmatisation et à la surenchère d’hostilité à l’égard des Algériens, notamment en France.
Soit dit au passage, dans cet article publié ce jour dans Le Point, Sansal n’évoque aucunement le sort tragique des Palestiniens. N’exprime aucune compassion pour la souffrance qu’ils endurent. En revanche, il s’appesantit abondamment sur le sort des sionistes d’Israël.
«Tout a changé, les attendus et les acteurs de l’antisémitisme dans le monde, mais pas les juifs, ils continuent de croire que les choses pourraient s’améliorer, alors qu’ils les voient comme nous empirer de minute en minute. L’histoire a une fin, pas le malheur. Où trouveront-ils refuge ?», déclare-t-il. Autrement dit, les sionistes doivent impérativement, selon Sansal, demeurer en Israël, même au prix du génocide des Palestiniens.
K. M.
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