La militante palestinienne Mariam Abudaqa enlevée par la police politique française à Paris
Mariam Abudaqa a été enlevée par la police politique française, alertent des sources proches de la militante palestinienne visée par une mesure d’expulsion, pour avoir dénoncé les crimes contre l’humanité commis par l’Etat fasciste d’Israël à Gaza. L’enlèvement s’est déroulé la nui, précisent ces sources.
Une militante qui accompagnait Mariam Abudaqa explique qu’elle se trouvait avec elle mercredi soir, pour la projection d’un film intitulé Yallah Gaza, à l’espace Saint-Michel, dans le 5e arrondissement de Paris. «Arrivée sur son lieu d’hébergement, quatre hommes en civil l’ont interpellée par la force et ont bousculé les amis qui étaient avec elle», témoigne cette militante. «Ça devient très risqué de vivre ici [en France, ndlr], c’est honteux, j’ai très mal pour elle», s’est-elle indignée.
Un appel à un rassemblement a été lancé pour ce jeudi à 17h30 devant le 12, quai de Genève, où la militante palestinienne est détenue, pour dénoncer les «violences policières inouïes» et l’«acharnement de l’Etat français», qui veut la réduire au silence, au point de devenir une «priorité du gouvernement».
«Féministe palestinienne, emprisonnée à 15 ans pour faits de résistance contre l’occupation, brutalisée et enfermée à 72 ans en plein Paris, Mariam Abudaqa a été enlevée en pleine rue cette nuit par une unité de police en civil, et est détenue, depuis, dans un commissariat. Haute figure de la résistance palestinienne, l’Etat français veut la faire taire», s’est révoltée l’Union juive française pour la paix (UJFP) qui avait également appelé à un sit-in à 12h30, ce jeudi.
R. I.
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