«Déluge d’Al-Aqsa» : un accélérateur salutaire et de décantation de l’ordre mondial
Une contribution de Bouabdallah Madani – Les prises de position courageuses en leurs temps des présidents Lincoln et Kennedy pour la liberté et la dignité humaine méritent tout mon respect, et ce texte est à destination des dirigeants lucides et à haute moralité : le destin du peuple américain ne peut être antinomique ou antagoniste de celui du reste de l’humanité. Les dirigeants actuels de la Colline sont des dinosaures guidés par l’idéologie obsolète du Far-West.
L’Emir Abdelkader a été, au XIXe siècle, l’initiateur du droit humanitaire tant en Algérie qu’en Syrie.
En tant que citoyen algérien, j’ai de l’affection et du respect pour le peuple palestinien qui vit depuis 1948 une dépossession de sa terre au profit de colons européens, pour payer la dette de l’holocauste commis par les nazis et leurs nombreux comparses européens.
Occident, trois fois lâche : dans le crime, devant la responsabilité, dans la réparation en connivence avec les sionistes.
Et que n’avez-vous écouté Albert Einstein et d’autres personnalités juives à l’époque contre ce projet ?
Le pouvoir absolu a corrompu et rendu les dirigeants américains de plus en plus médiocres et pour le moins déviants du respect du droit américain et international.
L’état de santé du président Biden et son âge avancé suscitent légitimement des questions tant des alliés que les adversaires des Etats-Unis sur l’exercice réel du pouvoir à Washington au vu des décisions prises concernant Gaza.
La corruption financière des membres du Congrès et des élites par le mouvement sioniste est de notoriété publique (cf. Sharon et Netanyahou), il confère de facto aux citoyens américains le statut de colonisés consentants sous le joug d’Israël et met à mal l’allégation des Etats-Unis d’être le porte-drapeau de la liberté.
Une question revient sans cesse : si d’aventure Israël utilisait l’arme nucléaire devant la menace d’une défaite par les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, les Libanais et les Syriens armés de missiles, de drones et d’armes antichars, du fait de l’exiguïté du territoire palestinien, quelle serait alors la situation des Etats-Unis et de la France (cf. Guy Mollet et affaire de Suez) au regard du droit international et du traité de non-prolifération de l’arme nucléaire – dont ni les occidentaux, ni les israéliens, ni l’AIEA ne parlent guère – et de sa non utilisation, surtout contre des civils désarmés dont ils sont signataires ? Diraient-ils (Etats-Unis, France) qu’ils ne savaient pas ?
Cette crainte est justifiée au vu de l’ignoble comportement génocidaire actuel, du discours haineux envers les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. Ce sont, là, les signes d’une peur, d’une fuite en avant sans but, d’une extrême faiblesse d’une «démocratie» tant vantée et si avancée au Moyen-Orient arriéré révélées au grand jour par l’opération «Déluge d’Al-Aqsa».
Le chiffre des pertes israéliennes du 7 octobre 2023 imputées au Hamas est sujet à caution, seule une enquête indépendante et impartiale est habilitée à établir les faits et donner les chiffres réels.
«Déluge d’Al-Aqsa» est une opération militaire visant des objectifs militaires – bases, centre de renseignement et de télécommunications, serveurs informatiques – et à prendre des civils et militaires vivants en vue d’un échange contre des prisonniers palestiniens qui croupissent dans les geôles israéliennes depuis des années sans réaction des démocrates et des défenseurs des droits de l’Homme à sens unique.
L’opération «Déluge d’Al-Aqsa» figure et figurera dans le cursus des meilleures écoles de guerre et de stratégie, c’est David l’humain terrassant le Goliath technologique.
C’est une grave erreur que de sous-estimer son adversaire, de cracher sur l’avenir et de traiter le Hamas d’organisation terroriste. Le FLN algérien l’a été par le colonisateur français durant la Guerre d’Algérie, Nelson Mandela figurait dans la liste américaine des terroristes jusqu’en 2008 et l’amendement américain à ce sujet à l’Assemblée générale de l’ONU du 12 décembre 2023 a été rejeté par 153 pays «extrémistes», dont l’Algérie, mon pays.
La tentative d’assimiler le 7-Octobre au 11-Septembre new yorkais n’a pas tenu la route très longtemps et celle décalée de Macron d’une coalition internationale contre le Hamas a fait pschitt. Pourquoi ? A cause des mensonges répétés des Etats-Unis sur l’Irak, l’Afghanistan, la Syrie, la Libye, etc.
Le veto américain du 8 décembre 2023 au Conseil de sécurité de l’ONU montre que les Etats-Unis sont de mauvais élèves qui ne tirent pas les leçons de leurs erreurs et échecs passés – Vietnam, Yougoslavie, Irak, Afghanistan, Syrie, Libye, Sahara Occidental et Palestine.
L’opération «Déluge d’Al-Aqsa» est un accélérateur salutaire et de décantation de l’ordre mondial dominé jusqu’à présent par l’empire bouffi, hypocrite et vermoulu de l’orgueil, du vice et de l’argent.
L’intérêt bien compris des Etats-Unis leur commande pourtant de mettre à jour leur logiciel pour être en phase avec la réalité du monde actuel en pleine mutation, d’arrêter d’entraver le cours de la justice par leurs pressions sur la CPI sur la situation en Palestine.
Si les Etats-Unis ne réagissent pas rapidement pour corriger le tir, le peuple américain jugera ses dirigeants comme complices de son aliénation, du détournement du droit et de la Constitution par le mensonge et la trahison au profit d’une secte nazie étrangère : le sionisme.
K. M.
P.-S. : Petit rappel historique. L’Algérie et d’autres pays révolutionnaires ont, dans les années 1970, fait voter par l’Assemblée générale de l’ONU une résolution reconnaissant le sionisme comme une idéologie raciste et les gouvernants américains ont réussi à l’effacer par la pression et la corruption.
Adage : Le Mensonge prend l’ascenseur et la vérité prend l’escalier.
Gaza 7 octobre 2023 = vérité sur le sionisme à la face du monde.
Question à 1 dollar : qui sont les ancêtres en ligne directe des Palestiniens actuels ?
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