Comment la sœur de Bernard-Henri Lévy a décrit les massacres d’Israël à Gaza
Par Kamel M. – «Je voudrais m’exprimer sur la situation tragique de Gaza, en tant qu’humaine, en tant que femme, en tant que chrétienne, en tant que juive convertie au christianisme. C’est pire qu’une tragédie, ce que le pape François a appelé terrorisme d’Etat car larguer des centaines de bombes sur des milliers de civils, plus de 20 000, dont les victimes sont prioritairement des femmes, des enfants, des nourrissons, dont les images macabres nous parviennent au fil du web, jour après jour, cela s’appelle du terrorisme, voire un nettoyage ethnique», s’est indignée Véronique Lévy, la sœur du porte-voix du sionisme en France.
«Quand on sait que ces populations n’ont aucune échappatoire, que ces populations n’ont pas où fuir, qu’elles sont dans un confinement territorial qui fait que Gaza devient plus qu’une prison à ciel ouvert, une fosse commune à ciel ouvert, déshumanisant deux fois ces enfants et ces femmes : après en avoir fait des animaux, on en fait des objets», a-t-elle déploré, dans un message diffusé à l’occasion de Noël. «J’ai une pensée émue pour ces enfants de Gaza, tout proche de Bethlehem, nés entre les ruines et les corps déchiquetés de leurs mères», a ajouté le religieuse, d’une voix triste.
«Honte, honte à ceux qui n’osent pas dénoncer ! Honte à ceux qui font ce chantage odieux d’antisémitisme !», s’est-elle révoltée, en soulignant que «ce n’est pas être antisémite que de dénoncer l’horreur, que de dénoncer pire que l’injustice, ce massacre, cette boucherie». «Beaucoup de juifs disent aujourd’hui pas en notre nom !, que ce soit les juifs aux Etats-Unis, en Europe et évidemment certains Israéliens», a-t-elle étayé, en accusant le gouvernement de Benyamin Netanyahou de «mettre en danger les juifs, mais, au-delà, l’humanité tout entière».
«Plus jamais ça, et que les dirigeants occidentaux s’en souviennent et cessent d’enfermer dans cette pensée binaire, dans ce terrorisme intellectuel ceux qui dénoncent l’inhumanité», a poursuivi Véronique Lévy, tout en priant Dieu qu’«Il apporte la paix sur cette terre sainte qu’a foulée le Christ de ses pieds bénis et sa sainte mère».
Véronique Lévy avait révélé la face cachée de son frère dans une interview au magazine people Paris Match, parue en avril 2015. L’entretien, bien qu’il fût axé sur la vie spirituelle de la religieuse chrétienne, n’en dévoilait pas moins des facettes inconnues du porte-voix de l’Internationale sioniste en France. «Mes frères (Bernard-Henri et Philippe, ndlr) parlaient trop souvent de la shoah et cela m’agaçait», affirmait-elle. Bernard-Henri Lévy a grandi «avec le traumatisme de l’holocauste» dont il faisait un sujet de débat quotidien avec son frère et le reste des membres de sa famille. Bernard-Henri Lévy cache un intégrisme savamment voilé derrière une fausse ouverture d’esprit qui, si elle n’était pas ainsi exhibée dans le cénacle et sur les plateaux de télévision qu’il affectionne, le dépourvoirait de sa qualité de «philosophe» dont l’influence nuisible sur les présidents français n’est plus à démontrer.
K. M.
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