Communiqué de presse des avocates suisses de feu le général Khaled Nezzar
Par Houari A. – «C’est avec une profonde tristesse que nous apprenons le décès du général Khaled Nezzar», ont écrit les deux avocates suisses de l’ancien ministre de la Défense nationale, décédé ce vendredi à l’âge de 86 ans. «Nous avons assisté le général Khaled Nezzar pendant plus d’une décennie qu’aura duré la procédure initiée contre lui par les autorités suisses. Au fil des années, nous avons noué avec lui des rapports d’estime et d’affection», ont poursuivi Maîtres Magali Buser et Caroline Schumacher.
«Nous venions d’apprendre que le procès de notre mandat aurait dû se tenir de fin juin à mi-juillet 2024 par-devant le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone. En vue de cette échéance, nous préparions activement sa défense. Quoi que très atteint dans sa santé depuis plusieurs années, le général Khaled Nezzar tenait à faire face à ses juges et à ceux qui l’accusaient de crimes qu’il a toujours fermement contestés», ont indiqué les deux avocates.
«Avec la force de caractère qui ne l’a jamais quitté, notre mandant était prêt à défendre son honneur d’homme et de soldat. La maladie qu’il combattait avec le même courage ne lui en aura pas laissé le temps. Nous regrettons de n’avoir pas pu être à ses côtés dans son combat judiciaire jusqu’à la démonstration de son innocence», ont ajouté les juristes suisses, ignorant sans doute la décision prise par le défunt avant son décès de ne plus accorder de crédit à la justice suisse et de ne plus se présenter devant des juges helvètes «partisans, aveugles et sourds».
«Le général Nezzar était profondément attaché à son pays et au peuple algérien. Il estimait avoir agi au plus près de sa conscience et de son devoir, en assumant le rôle historique qui a été le sien, rôle qui lui a valu l’admiration indéfectible de nombre de ses compatriotes, comme la haine acharnée de ceux qu’il avait combattus. Sa mort, au terme d’une vie de combats et de courage, laisse à présent la place au verdict qu’il appelait de ses vœux, celui de l’histoire», ont conclu Maîtres Magali Buser et Caroline Schumacher.
H. A.
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