Le général Khaled Nezzar nous a quittés : adieu l’ami !
Un hommage de Mohsen Abdelmoumen – Je viens d’apprendre avec une profonde tristesse le décès d’un grand homme et d’un ami. Si Khaled nous a quittés ce 29 décembre, après avoir livré son dernier combat contre la maladie. Il est très difficile d’écrire dans ces circonstances chargées d’émotion. On se reprend à retracer en pensée le parcours hors norme d’un patriote que le destin a placé au sommet de l’Etat au moment où le sol tremblait sous nos pieds et qui a su prendre ses responsabilités pour redresser notre pays en train de s’effondrer, pendant que d’autres fuyaient. On revoit ses batailles, ses faits d’armes, son courage et sa détermination à lutter pour sauvegarder sa patrie. Nous lui devons le fait d’être là, libres dans une Algérie fière et forte, avec une armée qui veille sur notre patrie, cette armée que le général Nezzar avait voulue invincible et qui aujourd’hui se sent orpheline d’avoir perdu un chef prestigieux. Khaled Nezzar a été un bâtisseur de l’Etat algérien et de l’armée algérienne, il appartient au roman national et je tiens à lui rendre un hommage vibrant.
Je le savais très malade et quelques heures avant l’annonce de son décès, je parlais de lui avec un ami de la famille Nezzar. Nous nous remémorions le parcours légendaire de ce grand moudjahid, dont son combat contre le colonialisme français lors de la Guerre de libération nationale où il a été blessé, ses faits d’armes contre l’ennemi marocain à Amgala 2, ou lors de la guerre de 1967 contre l’entité sioniste d’Israël, et, entre autres, sa nomination comme ministre de la Défense et dans le Haut Comité d’Etat (HCE). Khaled Nezzar n’a pas cessé de défendre l’Algérie tout au long de sa vie. Nous nous souvenons qu’avec ses frères d’armes, tous des monuments de la lutte anticoloniale et antiterroriste, il a réussi à empêcher l’Algérie de sombrer dans un abîme sans fond où l’islamisme radical voulait l’engloutir. Sa mission accomplie et comme il n’aimait pas le pouvoir, Si Khaled a quitté la vie politique à 56 ans. Tout le monde ne peut pas en dire autant, notamment dans les «démocraties» occidentales où les dirigeants ont bien du mal à quitter le pouvoir et rempilent souvent pour plusieurs mandats.
Je n’oublierai jamais nos échanges et nos discussions, ni l’amitié fraternelle et le respect qu’il m’a toujours témoignés. Je garde en souvenir ses mémoires dédicacées. Khaled Nezzar n’a jamais fui les débats ; la preuve, il s’est toujours présenté aux convocations d’un tribunal suisse qui le poursuivait au mépris de toute justice sur injonction de l’empire, via l’ONG TRIAL à la botte du sionisme dont j’ai déjà eu l’occasion de parler dans précédent article. Aujourd’hui qu’il est décédé, un déchaînement de haine ignoble se déroule sous nos yeux, la mort elle-même n’inspirant aucune retenue aux hyènes. Les ennemis de l’Algérie, traîtres, renégats, islamistes – traître un jour, traître toujours ! –, le Makhzen marocain, ou la presse française et suisse rassemblés en chorale, se réjouissent et défèquent le «qui tue qui» sur leurs chaînes puantes, dans les réseaux sociaux et dans leurs journaux de propagande. Je ne citerai pas de noms pour ne pas salir cet hommage à celui que je considère comme un ami. Mais que ces vermines sachent que le général Nezzar est décédé dans son pays, entouré par l’affection des siens, dans le respect et la reconnaissance du peuple et de l’Etat algériens, et qu’il va reposer à El-Alia où il sera en bonne compagnie auprès de tous les héros de la nation algérienne. Les traîtres, eux, mourront aussi, mais comme des chiens galeux, dans un pays lointain, coupés de leur famille, et finiront dans une terre étrangère, lourde et froide.
L’Algérie est forgée par le 1er Novembre, par le sang des martyrs et par le sacrifice des moudjahidine. En attaquant le moudjahid Khaled Nezzar, c’est toute l’ANP, digne héritière de la glorieuse ALN, qui est visée. Mais que les vautours qui dansent aujourd’hui devant la dépouille du lion n’exultent pas trop vite, la relève est assurée, car chaque famille algérienne a donné des fils et des filles à notre glorieuse armée. Et ces enfants du peuple ne laisseront jamais leur pays aux mains des terroristes islamistes ni dans celles des capitalistes néolibéraux. L’Algérie restera debout, envers et contre tous, grâce au dévouement de nos aînés, parmi eux, le général Khaled Nezzar, et grâce à celui de leurs descendants. C’est un grand homme, un monument, un immortel, qui s’en va, et chaque patriote algérien se sent orphelin. J’adresse toutes mes condoléances à sa noble famille.
Pour terminer, je lui laisse la parole : «Je ne serai jamais l’alibi commode qui permettra de salir l’Algérie, son Etat et son armée. Et l’histoire jugera.»
Tout est dit. Merci Mon Général pour tout ce que vous avez fait pour l’Algérie. Reposez en paix.
M. A.
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