Double langage : Blinken place l’Algérie sur la liste de «surveillance spéciale»
Par Kamel M. – Le secrétaire d’Etat américain vient de confirmer, dans une déclaration, que les Etats-Unis sont loin d’être ce pays ami que certains essayent de présenter comme tel. Les discours dithyrambiques de leur ambassadrice en Algérie ne sont, dès lors, guère plus que des propos de circonstance destinés à la consommation locale, tandis que Washington multiplie les gestes inamicaux qui prouvent qu’il n’est pas possible de nouer des relations sincères avec cette puissance qui sème le chaos dans le monde et soutient les massacres commis par l’Etat nazi d’Israël contre les populations civiles en Palestine.
«J’ai désigné l’Algérie […] sur la liste de surveillance spéciale pour avoir commis ou toléré de graves violations de la liberté religieuse», a affirmé Antony Blinken, se basant certainement sur un rapport remis par l’ambassade des Etats-Unis à Alger. De quelle religion parle le secrétaire d’Etat américain, porte-voix du lobby sioniste ? Défend-il comme l’a toujours fait son pays les partis religieux extrémistes, à l’instar du FIS, dont un des nervis, Anouar Haddam, apologiste du terrorisme, est confortablement installé aux Etats-Unis où il jouit de la protection de la CIA, selon les confidences d’un journaliste algérien travaillant pour un média européen qui a couvert le conclave de la honte à Sant’Egidio ?
Antony Blinken, qui accuse d’autres Etats, comme la Russie, la Chine et l’Iran, définis comme étant des «pays particulièrement préoccupants pour avoir commis ou toléré des violations particulièrement graves de la liberté religieuse», pointe, par ailleurs, des groupes islamistes armés, à l’instar d’Al-Shabab, d’Al-Qaïda, de Daech et des Taliban, pour détourner l’attention de l’opinion internationale sur l’implication de la CIA dans la création de cette nébuleuse islamiste qu’elle arme et finance et à laquelle ses agents assurent une formation paramilitaire et une assistance technique sur le terrain.
«Les gouvernements doivent mettre fin aux abus, tels que les attaques contre les membres des communautés religieuses minoritaires et leurs lieux de culte, la violence communautaire et les longues peines d’emprisonnement pour expression pacifique, la répression transnationale et les appels à la violence contre les communautés religieuses, entre autres violations qui se produisent dans de trop nombreux endroits du monde», a affirmé le secrétaire d’Etat américain. «Les défis posés à la liberté religieuse à travers le monde sont structurels, systémiques et profondément ancrés. Mais avec un engagement réfléchi et soutenu de la part de ceux qui ne veulent pas accepter la haine, l’intolérance et la persécution comme statu quo, nous verrons un jour un monde où tous vivront dans la dignité et l’égalité», a-t-il encore déclaré, sans rougir, pendant que l’armée israélienne détruit des centaines de mosquées et d’églises à Gaza, sans que cela ne le choque aucunement.
Qui s’intéresse encore aux bonus et aux malus distribués par ce gendarme du monde qui démontre chaque jour un peu plus le rôle néfaste qu’il s’est donné, semant le désordre partout et obérant tout espoir de voir l’humanité vivre un jour dans la paix et la tranquillité ?
K. M.
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