Casbah d’Alger : avancement des travaux de réhabilitation des sites archéologiques et historiques
Les travaux de restauration et de réhabilitation des sites historiques et archéologiques et des bâtisses situés dans le secteur sauvegardé de la Casbah d’Alger, classée patrimoine mondial de l’UNESCO, progressent en dépit de quelques difficultés, a indiqué à l’APS, Saïd Guelal, conseiller au niveau du cabinet du wali d’Alger, chargé de la Casbah et du patrimoine.
«De nombreux projets de restauration ont été réceptionnés, dont certains ont été ouverts au public, tels que la Mosquée du Dey et Dar El-Baroud au niveau de la Citadelle d’Alger, ainsi que des bâtisses historiques appartenant à la famille Bouhired, Dar Bachtarzi, et le Mausolée de Sidi Abderrahmane Thaâlibi, a précisé M. Guelal, soulignant que plusieurs autres bâtisses coloniales dans la basse Casbah ont été aussi réhabilitées».
«Les travaux au niveau d’autres monuments en cours de restauration vont bon train, tels que le Palais du Dey, le Palais des Beys au niveau de la Citadelle d’Alger, le Palais Hassan Pacha dans la basse Casbah, Djamaâ El-Barani dans la haute Casbah, les trois petites mosquées au cœur de la Casbah (Safir, Sidi Abdallah, Sidi Benali), Dar El Hamra et l’ancien siège de la daïra de Bab El Oued», a-t-il fait savoir.
La livraison du Palais du Dey dont les travaux ont atteint 75 %, et celui des Beys (70 %), est prévue fin 2024. Djamaâ El-Barani, situé à l’entrée de la Citadelle d’Alger, sera livré au mois d’août prochain.
En ce qui concerne les autres travaux de restauration, le même responsable a indiqué que «les études de restauration de quatre palais dans la basse Casbah ont été finalisées, et les procédures de sélection des entreprises de restauration sont en cours». Il s’agit de Dar Khdaoudj El-Amia, Dar Ahmed Pacha, Dar Es-Souf et Dar Essadaka. Des entreprises de restauration ont été sélectionnées pour Djamaa Ben Fares et Djamaa Sidi M’hamed Cherif.
Un bureau d’études spécialisé a lancé des études de restauration pour les différents espaces restants au niveau de la Citadelle d’Alger, au nombre de sept, a-t-il ajouté.
Guellal a en outre indiqué que le secteur sauvegardé de la Casbah couvre une superficie de 105 hectares et comprend 1 816 bâtisses, ajoutant que «80% d’entre elles sont des propriétés privées dont 35% de propriétaires inconnus».
Après avoir souligné que les lois en vigueur, y compris la loi sur le patrimoine 98-04, stipulent que «l’Etat ne peut pas intervenir directement dans les bâtiments privés», le même responsable a estimé que «ce problème juridique est le principal défi auquel est confrontée la restauration des propriétés privées de la Casbah».
Concernant le budget alloué à la restauration de la Casbah, Guellal a fait savoir que «24 Mds Da du budget de l’Etat, en plus de 5 Mds Da du budget de la wilaya ont été consacrés pour la mise en œuvre du plan permanent de conservation et de valorisation du secteur sauvegardé de la Casbah d’Alger, adopté en 2012».
Le même intervenant a rappelé que la wilaya d’Alger supervise l’opération de restauration de la Casbah, classée patrimoine mondial de l’UNESCO en 1992, suite à la décision de transfert du dossier de la Casbah de la tutelle du ministère de la Culture et des Arts aux services de la wilaya d’Alger fin 2016.
«Toutes les études réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du plan sont effectuées par des bureaux d’études algériens, composés d’architectes agréés par le ministère de la Culture et des Arts et des spécialistes du patrimoine», a souligné le même responsable ajoutant que ces «études sont approuvées par les services du ministère, en particulier l’Agence nationale des secteurs sauvegardés (ANSS), et les entreprises de réalisation sont à 100% algériennes».
R. C.
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