Le Makhzen détourne l’annonce de la désignation de deux consuls d’Algérie
Par Kamel M. – Décidément, le régime agonisant de Rabat ne rate aucune occasion pour tromper son opinion publique. Dernière sortie en date, la présentation de la désignation de deux nouveaux consuls à Casablanca et Oujda comme un geste de l’Algérie vers un retour à la normale dans les relations tempétueuses entre les deux pays. Pour diffuser sa propagande, le Makhzen s’est appuyé sur un certain nombre de journaux qui ont répercuté l’information, relayée par ses mercenaires «algériens» sur les réseaux sociaux.
Bien que le communiqué de la présidence de la République faisant état du mouvement diplomatique ayant touché une trentaine de postes n’ait pas révélé les noms du personnel diplomatique concerné, ceux des deux consuls nommés au Maroc ont été rendus publics par les autorités marocaines, via les réseaux sociaux.
Certains compatriotes sont tombés dans le panneau, croyant que les consulats d’Algérie au Maroc avaient été fermés en même temps que l’ambassade, suite à la décision prise de façon unilatérale par l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec son voisin de l’Ouest. Or, les autorités algériennes avaient clairement indiqué que les services consulaires n’allaient pas être interrompus en dépit de cette rupture afin de ne pas pénaliser les ressortissants algériens établis au Maroc qui ont besoin d’être protégés et de se faire établir des documents officiels – passeports, documents d’état civil, procurations, etc.
Cette nouvelle gesticulation marocaine intervient au lendemain de la déclaration du ministre des Affaires étrangères qui, répondant à une question sur l’affaire de la confiscation de biens relevant de l’ambassade d’Algérie à Rabat, a affirmé que «la souveraineté nationale est entre de bonnes mains» et que «le dossier est clos», en expliquant, sans entrer dans les détails, que des mesures satisfaisantes avaient été prises du côté marocain. Sans donner plus de détails sur les zones d’ombre entourant cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre, Ahmed Attaf a laissé entendre que les autorités marocaines avaient dû revenir sur leur décision illégale, perçue comme une provocation et contre laquelle Alger s’était dit résolu à y répondre par tous les moyens.
K. M.
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