Ahmed Attaf s’entretient à New York avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, s’est entretenu, jeudi, avec le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, et ce dans le cadre de la visite de travail qu’il effectue à New York, indique un communiqué du ministère.
La rencontre a permis de «passer en revue les développements de la question palestinienne et procéder à un échange de vues et d’analyses sur les perspectives de relance du processus de paix au Moyen-Orient et l’accélération de l’établissement d’un Etat palestinien souverain et indépendant comme solution juste, durable et définitive au conflit arabo-israélien», lit-on dans le communiqué.
Les deux parties ont, par ailleurs, abordé «les développements de la situation dans la région sahélo-saharienne, au regard des défis induits par les crises et conflits auxquels sont confrontés les pays et les peuples de cet espace», a conclu le communiqué.
«Le Moyen-Orient au bord d’un conflit généralisé»
Le Moyen-Orient est au bord du «précipice» d’un «conflit régional généralisé», a alerté le secrétaire général de l’ONU devant le Conseil de sécurité, dénonçant également l’«enfer humanitaire» créé par les opérations sionistes à Gaza.
«Le Moyen-Orient est au bord du précipice. Les derniers jours ont vu une escalade dangereuse, par les mots et les actions», a déclaré Antonio Guterres.
«Une erreur de calcul, une mauvaise communication, une méprise, pourrait conduire à l’impensable, un conflit régional généralisé qui serait dévastateur pour tous ceux concernés, et pour le reste du monde», a-t-il lancé.
«Ce moment de danger maximal doit être un moment de retenue maximale», a-t-il plaidé, estimant qu’il était «grand temps de mettre un terme au cycle sanglant de représailles».
«Nous avons la responsabilité ensemble de faire face à ces risques et d’éloigner la région du précipice», a-t-il insisté, invitant à «commencer par Gaza».
Il a dénoncé dans les termes les plus forts l’opération sioniste en Palestine, réitérant son appel à un cessez-le-feu immédiat, à l’accès sans entrave de l’aide humanitaire.
«A Gaza, six mois et demi» d’agression sioniste «ont créé un enfer humanitaire», a-t-il déploré, décrivant deux millions de Palestiniens endurant «la mort, la destruction, le déni d’aide humanitaire vitale», et la faim.
«Le bilan des victimes est accablant et sans précédent, par le rythme et l’ampleur, depuis que je suis secrétaire général» (2017), a-t-il souligné.
«Et tout cela se produit avec des limites importantes imposées par les autorités (sionistes) sur la livraison d’aide à la population de Gaza, qui fait face à la faim généralisée.»
Le secrétaire général de l’ONU a fait ce discours lors d’une réunion à haut niveau du Conseil de sécurité sur la situation à Gaza, en présence de plusieurs ministres des Affaires étrangères de la région.
Un vote du Conseil est prévu concernant la demande d’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU, à la demande de l’Algérie, a confirmé la présidence maltaise du Conseil.
Antonio Guterres s’est, en outre, inquiété de la «situation explosive en Cisjordanie occupée», appelant à la «désescalade» alors que «plus de 450 Palestiniens, dont 112 enfants» y sont tombés en martyrs depuis le 7 octobre.
«D’autres ont été tués par des colons (sionistes) armés, parfois en présence des forces de sécurité (sionistes) qui n’auraient rien fait pour empêcher ces morts», a-t-il déclaré, appelant l’entité sioniste à «prendre des mesures immédiates pour mettre fin aux violences sans précédent des colons».
R. I.
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