Expression trompeuse
Par Mourad Benachenhou – L’expression «guerre Israël-Hamas» est trompeuse et cache l’objectif réel de la violence de l’agression sioniste contre le peuple palestinien, à Gaza tout comme sur l’ensemble du territoire de la Palestine occupée. Israël n’est pas le seul acteur dans cette entreprise génocidaire. On peut même faire référence à un consortium «international», partie intégrante active dans ce projet de nettoyage ethnique dont est victime le peuple palestinien. Consortium dont les membres sont trop connus pour qu’il soit besoin de les rappeler.
C’est un génocide qui est en cours, selon la définition de ce terme, rappelée dans une étude publiée sur le site internet d’un think tank américain spécialisé dans le droit international (*). Cette étude rappelle ce qui est entendu par le crime de génocide, dans une partie de son rapport qu’il est indispensable de reproduire ci-après : «Le plus souvent, le génocide fait référence à un plan coordonné visant à détruire les fondements essentiels de la vie des groupes nationaux afin que ces groupes se fanent et meurent comme des plantes qui ont subi un fléau. La fin peut être accomplie par la désintégration forcée des institutions politiques et sociales, de la culture du peuple, de leur langue, de leurs sentiments nationaux et de leur religion. Cela peut être accompli en effaçant toutes les bases de la sécurité personnelle, de la liberté, de la santé et de la dignité. Lorsque ces moyens échouent, la mitrailleuse peut toujours être utilisée en dernier recours. Le génocide est dirigé contre un groupe national en tant qu’entité et l’attaque contre les individus n’est que secondaire à l’anéantissement du groupe national auquel ils appartiennent.»
Cette même étude souligne que le terme de génocide s’applique de manière claire et sans ambiguïté à la politique répressive barbare menée systématiquement contre le peuple palestinien depuis l’invasion de 1948, par une armée de 98 000 hommes équipés de pieds en cap, qui a attaqué ce peuple et lui a confisqué son histoire et ses terres au nom d’une idéologie religieuse adoptant une interprétation littérale de la Bible, lui ordonnant d’exterminer tous les non-Juifs de la terre de Palestine.
Voici ce que conclut cette étude : «D’éminents défenseurs et chercheurs des droits de l’Homme ont fait valoir que les meurtres de Palestiniens et leur expulsion forcée du mandat de la Palestine en 1948, l’occupation israélienne de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza, et la violence et la discrimination dirigées contre les Palestiniens par le gouvernement israélien ont violé un certain nombre de protections des droits de l’Homme contenues dans le droit international des droits de l’Homme, le génocide étant parmi ces crimes.»
Cette étude dément la version actuelle des événements, tels que narrés par les classes politiques et les médias des «démocraties avancées». Elle cite, entre autres, la déclaration d’un haut dignitaire de la colonie de peuplement qui annonce la campagne d’extermination actuelle en ces termes : «En août 2014, Moshe Feiglin, alors député-président de la Knesset israélienne et membre du parti Likoud au pouvoir du Premier ministre Benjamin Netanyahou, a appelé à la destruction de la vie palestinienne à Gaza et a proposé un plan détaillé pour expédier les Palestiniens vivant à Gaza à travers le monde.»
L’opinion publique des «démocraties avancées» – qui dictent l’agenda de ce monde –, à travers la révolte de ses étudiants mobilisés pour la défense du droit du peuple palestinien à la résistance et à sa survie, va-t-elle accepter que les sionistes aillent jusqu’au bout de leur projet génocidaire ? L’avenir le dira, mais les événements bougent en défaveur du projet sioniste.
K. B.
(*) https://ccrjustice.org/genocide-palestinian-people-international-law-and-human-rights-perspective
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