Interview – Soufiane Djilali : «Notre pays a besoin de réformes fondamentales» 

Interview – Soufiane Djilali : «Notre pays a besoin de réformes fondamentales»
Soufiane Djilali lors de la rencontre Tebboune-partis. D. R.

Algeriepatriotique : Vous avez été convié par le président de la République à une rencontre avec plusieurs partis politiques. Qu’en est-il sorti ?

Soufiane Djilali : Cette réunion a revêtu plus une dimension symbolique que pratique. Cela a été l’occasion de dire à la classe politique que le président de la République est attentif aux demandes des partis et qu’il restera à l’écoute à l’avenir. En promettant au moins deux rencontres annuelles de ce type, il fait une ouverture, en tout cas, c’est une manière pour lui de dire son intérêt pour les partis.

Bien entendu, avec la présence de 27 chefs de partis qui ont pris la parole, cela a nécessité beaucoup de temps mais, au final, il était difficile de transformer la réunion en une véritable séance de travail.

De manière plus concrète, le Président a promis qu’il consultera les partis politiques pour les amendements des lois organiques sur les partis et sur les élections. Mais il n’y avait ni le temps ni les conditions pour ouvrir un débat sur le contenu.

Enfin, le Président a donné quelques informations sur des questions d’ordre régional et international.

C’est donc une première expérience. Il faudra la prolonger en l’améliorant et en lui donnant une dimension plus concrète.

A l’approche de l’échéance électorale présidentielle, on commence à en entrevoir les contours, avec l’annonce des candidatures. Jil Jadid compte-t-il présenter le sien ou la sienne ?

L’élection présidentielle représente un enjeu capital surtout pour un pays comme l’Algérie dont le régime est encore à la recherche de son équilibre. Tant que les institutions sont encore fragiles, la présidence de la République reste un centre de pouvoir opérationnel névralgique.

Donc, au-delà des ambitions personnelles qui peuvent être légitimes et des jeux électoraux, l’équilibre interne à l’Etat est toujours prépondérant dans ces joutes. En un mot, le processus qui fait émerger le président de la République n’est pas livré au hasard. Mais, malgré toutes les critiques que nous pouvons faire, il est important que cette élection se déroule conformément aux conditions édictées par la Constitution. C’est avec l’expérience et le temps que se fera la construction de l’Etat de droit avec des institutions souveraines et complémentaires, et qui agissent en contrepoids.

Mon espoir est que l’élection du 7 septembre 2024 soit le prélude à des réformes fondamentales dont le pays a besoin à brève échéance.

Quant à Jil Jadid, il prendra sa décision finale sur la manière dont il participera à cette élection lors de son Conseil national du 7 juin.

Une alliance de plusieurs partis pour présenter un seul et même candidat est-elle envisageable ?

C’est une modalité qui aurait pu avoir un sens dans l’absolu. Mais au vu de notre réalité politique, il me semble qu’elle est encore difficilement applicable. Je crois que notre système devra commencer à se réformer au niveau du Parlement. Le jour où les partis politiques obtiendront une véritable représentation par rapport à toute la population, l’Algérie pourra entrer dans un cycle de construction de la démocratie. Pour le moment, l’électeur potentiel boude l’urne et le champ est libre pour les manipulateurs de tout acabit au niveau des circonscriptions électorales. Le président de la République a annoncé plusieurs mesures pour écarter l’argent sale des élections. Sincèrement, et ce n’est pas pour forcer le trait sur une position d’opposant, mais les dernières élections législatives et locales n’ont pu endiguer ces pratiques malgré la volonté des autorités. Les prochains rendez-vous électoraux pour les législatives et les locales seront un moment crucial.

La désaffection des Algériens pour la politique ne sera-t-elle pas, encore une fois, un inconvénient majeur lors des prochaines présidentielles ?

A ce sujet, le Président semblait confiant. Pour ma part, je pense que cette désaffection est très profonde. Pendant longtemps, le régime était heureux que les Algériens ne votent pas. Ceux qui sont sceptiques ou même mécontents se réfugient dans l’abstention et l’indifférence par rapport au fait politique. Ces dernières années, le nihilisme a battu tous les records et les activistes s’en sont donné à cœur joie. Pour quel résultat ? En 2021, il y avait une véritable opportunité de changement. Mais tant les législatives que les locales ont été largement boycottées, laissant le terrain vide pour les partis-comités de soutien. C’est lorsque l’élite du pays se décide à s’engager, qu’elle prenne en charge son destin, qu’elle lutte pour un projet de société que les choses pourront évoluer. Tant que les pseudo-opposants continuent à invectiver ceux qui agissent en étant eux-mêmes des vecteurs de nihilisme, on ne pourra pas construire le pays.

Comment inciter les Algériens sceptiques à se rendre nombreux aux urnes, selon vous ?

Il faut que la politique reprenne un sens. C’est bien que le président de la République ait affirmé, lors de la réunion avec les partis, que les associations de la société civile n’avaient pas le droit de faire de la politique. Il faut que les choses soient bien distinguées. Maintenant, pour les partis politiques, il faudrait accompagner leur encadrement. Nous sommes à une phase du développement de notre société qui ne permet pas que des partis poussent tout seuls dans la nature comme des champignons. Les partis sont une composante de l’édifice étatique mais ne doivent pas être non plus considérés comme des annexes du ministère de l’Intérieur. Les partis sont des rouages essentiels de la démocratie. Ils font l’interface entre le cœur de l’Etat et les citoyens. Ils structurent la société d’un point de vue idéologique en harmonisant des visions politiques qui devraient être complémentaires, tout en présentant des aspects concurrentiels.

Lorsque le citoyen saura qu’il peut librement accéder à l’action politique, qu’il pourra y être formé et pourra espérer contribuer activement au fonctionnement de son pays, selon des modalités transparentes, alors il s’impliquera et défendra son pays. Mais s’il estime qu’il est marginalisé, que seuls les opportunistes peuvent accéder aux avantages alors qu’ils sont d’une médiocrité évidente, alors il se détourne de la vie politique et se réfugie dans le ressentiment, voire la subversion.

Avez-vous palpé le pouls de la société ? Quelle est la tendance générale ?

Mon sentiment est qu’après le Hirak, il y a eu d’abord une profonde déception. Les citoyens avaient été euphoriques à la vue des millions de manifestants. Puis, chacun a construit dans sa tête des illusions. Voyant que le réel ne correspondait pas à leurs attentes, ils se sont détournés, en désespoir de cause, de la politique. Cette réaction était naturelle et prévisible. Je m’attendais même à ce que les citoyens accusent les politiques d’être la cause de l’échec. D’ailleurs, les politiques les plus excités et les plus radicaux durant le Hirak (les guévaristes) sont maintenant les plus critiqués ! Or, à travers cette expérience, il y a une prise de conscience de la réalité. Beaucoup de ceux qui avaient des positions radicales ont réévalué leurs positions. C’est une très bonne chose.

Le président et le chef d’état-major de l’ANP mettent en garde contre de nombreuses menaces extérieures. Le front intérieur est-il suffisamment soudé pour y faire face, selon vous ?

Vous le savez, la souveraineté du pays est sacrée pour les Algériens. Quelles que soient les circonstances, ils agiront toujours pour défendre leur pays. Maintenant, il y a beaucoup à faire pour harmoniser le front intérieur, à commencer par bien définir le sens de cette expression. Si c’est pour revenir à une forme d’unicité de la pensée et à une docilité face au pouvoir, je ne crois pas que cela soit réellement faisable. Les Algériens veulent la liberté d’expression et leur pluralité culturelle ne peut être contenue dans un unique discours. Le multipartisme, s’il est bien pratiqué, deviendra un élément de stabilisation et renforcera la cohésion interne. Mal pratiqué, il peut devenir un handicap par la multiplication désordonnée des idées et des égos.

Quel bilan faites-vous du premier mandat du président Tebboune ?

J’ai déjà eu l’occasion d’en parler longuement. Pour me résumer, je vous dirai qu’il y a eu des succès stratégiques importants, mais aussi des faiblesses qui deviennent rédhibitoires. Parmi les bons points, la stabilisation de l’Etat après les profondes fissures qui étaient apparues depuis une dizaine d’années. Il faut être conscient que depuis 2018, les principales institutions ont été secouées par de graves crises. Mon sentiment est que de ce point de vue, les choses sont rentrées dans l’ordre. Par ailleurs, le milieu des affaires commence à être assaini. Il ne faut pas oublier qu’on revient de loin. Le pays allait être mis en lambeaux et vendu pour une bouchée de pain. Le Hirak avait sauvé la mise. Pour les faiblesses, j’ai déjà émis à plusieurs reprises des critiques quant aux choix économiques. Il y a un évident retour aux pratiques de l’étatisme, une forme de centralisme administratif avec un pouvoir bureaucratique excessif. Or, l’Algérie a besoin de dynamiser son système économique, d’encourager les investisseurs à prendre des risques et à démarrer la production. Espérons que l’Etat engagera des réformes profondes pour redonner confiance aux opérateurs économiques. Enfin, dernier point où je suis critique : disons la vérité, l’infrastructure politique qui était totalement engagée avec l’ancien régime se retrouve une fois encore aux avant-postes. Il y a comme une fatalité à ce qu’une même classe politique soit sans arrêt recyclée. Elle a accès à tous les moyens alors que celles et ceux qui auraient pu être d’un apport significatif pour une «Algérie nouvelle» ont été marginalisés.

Le président sortant n’a pas encore fait savoir s’il comptait rempiler ou non. Y a-t-il des signes qui indiquent que Tebboune sera candidat à sa propre succession ?

Des signes ? Oui, à profusion. Mon sentiment est que le président de la République est décidé à finir son programme. A plusieurs reprises, il s’est projeté au-delà de son premier mandat. La Constitution lui donne ce droit.

Au cas où le président Tebboune se présenterait et serait réélu, seriez-vous prêts à faire partie du gouvernement si cela vous est proposé ?

La configuration actuelle fait qu’il sera forcément réélu, il n’y a aucun doute là-dessus. «Quel gouvernement constituera-t-il ?» reste une question posée. Nous sortirons probablement du modèle technocratique et les partis qui l’auraient soutenu en feront sûrement partie. Pour le reste, je pense que l’on peut faire partie d’un gouvernement si l’on est convaincu de son orientation politique. Il est beaucoup trop tôt pour pouvoir porter un jugement et se prononcer sur son opportunité.

Comment voyez-vous l’évolution de la situation dans le pays dans cet environnement international instable, voire hostile ?

Ce qui se passe dans le monde est tout à fait exceptionnel. Le système mondial a été essentiellement construit à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Malgré l’opposition entre l’Est communiste et l’Ouest libéral, il y avait une architecture mondiale consensuelle et un droit international reconnu. Aujourd’hui, nous assistons à un bouleversement général. Il n’y a certes plus d’opposition dogmatique sur le modèle économique, mais nous sommes passés à une confrontation ultime sur les modalités de gestion du monde. Depuis la chute de l’URSS, l’Occident avec à sa tête les Etats-Unis, a mis en œuvre une politique d’unipolarité centrée sur une idéologie néolibérale, où l’entreprise devient un centre de pouvoir décisif. La modernité a pris une forme matérialiste dans laquelle l’humanité a été réduite à une donnée désacralisée qu’il faut gérer. La numérisation appuyée par l’intelligence artificielle devient un outil de gestion du crédit social. Le contrôle de la démographie au nom de l’écologie et les nouvelles idéologies LGBT et transhumaniste est devenu la justification de tous les fantasmes.

Le conflit armé en Ukraine, en Palestine et potentiellement en mer de Chine n’est que le symptôme d’une fracture idéologique dans le monde. Nous allons assister soit à une prise de contrôle de la planète par un hégémon unique, soit au renforcement d’un monde multipolaire et multicentré. L’humanité trouvera un chemin de paix lorsqu’elle acceptera ses différences et apprendra à collaborer au lieu de s’entretuer.

Dans cette phase critique où l’affrontement des puissances peut se transformer en une troisième guerre mondiale dévastatrice, l’Algérie devra être très vigilante. Je pense que l’Etat algérien en charge de notre sécurité nationale est en mesure d’agir pour le mieux.

Propos recueillis par Nabil D.

Comment (21)

    Anonyme54
    31 mai 2024 - 3 h 59 min

    Notre pays a besoin d’être formaté tout en entier pour se débarrasser (…) de sa pseudo-classe politique qui n’apparait qu’à l’approche des élections législatives et présidentielles pour quémander quelque chose pour service à rendre. Notre pays a besoin de sa génération X , Y et Y+, très au fait de tout ce qui se passe dans le monde entier. Pas besoin de les formater eux, car ils savent que tous les algériens qui sont nés avant FaceBook, tik tok, …(…)

    Non à l'ouverture des frontières avec le Maroc
    28 mai 2024 - 20 h 11 min

    Pour moi je voterais pour le ou la candidate qui exigerait l’ expulsion de tout les naturalisés par Bouteflika et sa bande, de ne pas libérer ceux qui insultent l’Etat que les escrocs de Bouteflika qui sont en détentions restent en prison tant qu’ils n’auraient pas rapatrier les fonds volés..
    La question du Sahara occidental n’est pas seulement une question de décolonisation mais aussi une question de survie et sécurité pour notre pays, tout les candidats doivent prendre position dans leurs programmes a commencer par les partis dits « islamistes » et « démocrates » car leurs positions à ce sujet sont ambiguës, même s’ils prendront position pour les peuple Sahraouis je ne voterais jamais pour eux car ces gens là ne sont pas fiables.

    Non aux réforméttes de papa!!
    28 mai 2024 - 19 h 33 min

    C’est le baath qui a élevé ce cancer à système absolu. Il a été obligé de s’ ouvrir en 88 et donc il occupera la scène politique avec de micro-partis, sans élections internes, et avec assez de baraka pour siéger au  » parlement/  » La presse sera aussi mise à contribution avec un tintamarre sans boussole. Feindre la démocratie et les élections. L’islam est le régulateur social et culturel, outre que source juridique, c c’est plus facile de gouverner un troupeau. Un tas de monde ne fait pas un peuple, la farce a duré tant que c’est le peuple inerte qui contredit un pouvoir qui a confisqué l’État et les institutions.
    Le coup de grâce sera donné par les Brics qui renvoient l’ Algérie à sa place, celle de grands parleurs. Les choses sérieuses se comptent en bilans lisibles. C’est donc un blâme systémique qui a été établi, contre la gestion de la rente, contre le  » système éducatif  » qui est plus une mosquée bis…
    Le paradoxe est que la constitutionnette, sera suivie de reformettes, toutes les deux fruit du cercle du pouvoir!
    Le ver est dans le fruit.

    Anonym3
    28 mai 2024 - 15 h 21 min

    Le seule pays ou les televisions superettes sont diriges par des ex journalistes beni amiss et incompetans et le seule pays ou les partis politique on les vois que durant les elections.dans certains pays c’est tout les jours et leurs prefets qui sont elus et non parachutes ne prennent avec eux des cameras de tvs pour humillies les maires et s’ingerent dans leurs communes.oui Mr Sofiane a raison il faut des reformes profondes ce n’est pas de rajouter el djazair el djadida sur el kadima et continuer la meme politique.

    La meilleure période..
    28 mai 2024 - 14 h 32 min

    Sans nul doute celle du parti unique f.l.n ! bien loin du désordre actuel.

    Ecoutez le peuple Monsieur le Président !
    28 mai 2024 - 12 h 51 min

    Monsieur Sofiane nous dit que Tebboune a promis qu’à l’avenir il fera quelques amendements des lois organiques sur les partis et sur les élections ! Mais il n’y a pas que cela, il y a aussi :

    1/- la modification et l’amendement de certains articles de la dernière Constitution pour un meilleur équilibre des pouvoirs
    2/- la question de la composition et des missions de l’ANIE,
    3/- la suppression ou la modification de certains articles du code pénal qui sont non conformes aux Droits de l’Homme
    4/- la libération des détenus politiques et d’opinion,
    5/- la question de l’ouverture du champ politique et médiatique,
    6/- la question importante de la durée des gardes à vue et de leurs justifications
    7/- l’interdiction de la justice du téléphone,
    8/- la question intolérable de traduire en justice des citoyens pour leurs opinions, leurs idées ou s’ils apportent des critiques à la politique gouvernementale etc.. etc. etc.. etc..

    Si le Président Tebboune nous a promis à l’avenir de faire beaucoup de concertations avec les partis politiques et la société civile avant de prendre des décisions, il faudrait le prendre au mot et lui dire de le faire maintenant , ne pas attendre qu’il soit réélu pour se faire. La proposition de lui accorder un prolongement de son mandat d’une année ou plus est géniale, c’est un grand défi que le peuple lui lancerait ! Ecoutez le peuple Monsieur le Président.

      Le Chat Botté
      28 mai 2024 - 17 h 01 min

      Je vous conseille de lire Barock Spinoza avant d’écrire n’importe quoi. Il vous sera d’un grand réconfort moral.
      Vous mélangez entre Liberté d’opinion et Liberté d’expression.

        Ecoutez Le Peuple Monsieur Le Président !
        28 mai 2024 - 17 h 41 min

        cher compatriote @Le Chat Botté , merci pour l’invective gratuite mais je ne t’en veux pas ! Je sais que moi au moins j’apporte un point de vue que j’estime détaillé, argumenté ! Il vaut ce qu’il vaut mais le point de vue n’est pas lancé en l’air pour faire mon petit malin ici sur AP ! Je suis un simple citoyen comme toi, tu as le droit de dire ce que tu veux, mais au moins argumente un tant soit peu ! Mes respects ! PS : je ne vois vraiment pas où je mélange « liberté d’opinion » et « liberté d’expression ». Explique moi s’il te plait, j’ai envie d’apprendre car j’écris n’importe quoi d’après toi. Bizou

          Le Chat Botté
          28 mai 2024 - 23 h 35 min

          Sans rancune si j’ai froissé vos neurones ce n’était pas mon intention.
          Ceci dit: Si j’ai évoqué Baroc Spinoza c’était pour vous dire que ce genre de problématique dont vous avez énuméré avait été longtemps débattu par des illustres Sociologues et psychologues de l’époque et parmi eux ce célèbre Spinoza. Son livre est un best seller jusqu’à aujourd’hui et une référence pour des gens qui veulent comprendre les tenants et aboutissants de se qui se passe réellement autour de nous.
          Le problème de l’Algérie réside dans sa structure étatique qui est composé majoritairement et essentiellement de vieilles personnes recyclé pour le besoin de la cause et ce depuis la Mort du regretté Boumediene, on ne peut pas faire du neuf avec du vieux c’est toujours la même rengaine comme tourner en bourrique sans savoir réellement ou on s’en va.
          Pour le commun des mortels tel vous et moi tout ce qu’on peut dire ou faire c’est de refouler notre subconscient jusqu’au plus profond de notre âme et d’assister malheureusement à ce qui se passe actuellement au bled.
          Encore une fois Sans rancune Mr. ou Mrs

    Ancien
    28 mai 2024 - 12 h 28 min

    L’ élève de boukrouh, je ne vous comprends pas AP.

    Abou Stroff
    28 mai 2024 - 7 h 59 min

    « Cette réunion a revêtu plus une dimension symbolique que pratique. Cela a été l’occasion de dire à la classe politique que le président de la République est attentif aux demandes des partis et qu’il restera à l’écoute à l’avenir.  » avance djilali.

    1ère question à un doro: que représente la soi disant classe politique algérienne et les partis qui la représentent aux yeux des algériens lambda?

    réponse gratuite: un ensemble de structures et d’énergumènes dont l’objectif essentiel est de se rapprocher au plus près de ceux qui distribuent la rente et de jouir des bienfaits que procure la consommation de cette dernière.

    2ème question à un doro: combien de « divisions blindées » chaque parti politique algérien peut il aligner?

    réponse gratuite: « pas grand chose », puisque la côte des « partis politiques » algériens dont le nombre de militants se compte sur les doigts d’une seule main, est décidée par ceux qui distribuent la rente (le pouvoir en place a tous les atouts pour décider du sort de chacun des soi disant partis politiques qui « activent » sur la « scène politique » algérienne) et les médias (publics et privés) qu’ils contrôlent.

    moralité de l’histoire: il n’y en a aucune, à part que, dans le contexte algérien, il n’y a pas de partis politiques au sens classique du terme, il n’y a pas non plus de militants au sens classique du terme et encore moins de citoyens au sens classiques du terme.
    dans les faits, il y ceux qui contrôlent la distribution de la rente et qui dominent économiquement et idéologiquement ceux qui reçoivent des miettes de rente des premiers nommés.
    La formation sociale peut êtredonc, décomposée, en caricaturant un petit chwiya, en deux groupes sociaux principaux: d’un côté il y a ceux qui, au nom d’une quelconque légitimité, contrôlent la distribution de la rente, s’enrichissent et assurent l’avenir de leur progéniture et d’un autre côté, il y a un ensemble de tubes digestifs ambulants qui reçoivent des miettes de rente et qui se complaisent dans leur état végétatif.

    ainsi, contrairement aux apparences que véhiculent les élections, entre autres, ceux (qui sont aussi bien au sein du pouvoir que de son « opposition ») qui contrôlent la distribution de la rente vont ainsi s’entendre sur le un leader apparent, et les « tubes digestifs ambulants » qui reçoivent des miettes de rente « éliront » celui qui leur aura été désigné comme le messie sans lequel l’Algérie et les algériens ne seront plus rien.
    le reste, tout le reste n’est que de la littérature pour enfumer la populace, sans plus.

    wa el fahem yefhem

    PS: je parie que si tebboune décide de se présenter pour un deuxième mandat, tebboune sera le prochain président de l’Algérie.

      hranti
      31 mai 2024 - 3 h 22 min

      Il faut toujours améliorer les règles et loi to tout ce qui affecte le pays. Très simple est de mettre l intérêt de tous et de la nation comme objective primordiales. Il y a beaucoup de travail à faire pour porter les modifications. Les bi-nationeaux ne faut pas les court circuit er au contraire il doivent être inclus et ayant même droits pour les intéresser a être engagé sinon ils délais seront et l Algerie a besoins de ces cerveaux car ils ont beaucoup a apporter. Délit d opinions doit être revu et recadré pour être bien évalué. I économie est le moteur du pays et doit être la plus importantes a côté des autres.

    Le Chat Botté
    28 mai 2024 - 0 h 38 min

    « Une alliance de plusieurs partis pour présenter un seul et même candidat est-elle envisageable » ?
    Pour ne pas entrer dans les détails;
    C’est quoi l’intérêt de créer plusieurs partis pour en designer un seul candidat?
    Soit dit en passant donnez moi un seul pays au monde qui a plus de 45 partis politiques, même les USA ou la Chine pour ne citer que ses 2 pays qui n’ont que 2 partis alors que chez nous on philosophe sur le nombre de parti dont la plus part ne sont la que pour de la configuration et chauffer les sièges sur lequel ils sont assis.
    Le salaire d’un député insignifiant est 3 à 5 fois plus supérieur qu’un Médecin ou ingénieur d’état.
    Donc si on fait le calcul pourquoi perdre son temps à étudier plus de 20 ans assis sur une chaise d’école pour avoir un diplôme qui ne lui rapporte que de quoi subvenir à ses besoins les plus élémentaires alors qu’il ne faut juste un peu de jugeotte et de la parlotte à un député pour égailler la galerie avec de fausses promesses.

    Anonyme
    28 mai 2024 - 0 h 18 min

    Dommage que les gens s’abstiennent lors d’élections importantes , nous avons le même phénomène en France avec les binationaux et c’est la raison pour laquelle notre voix ne porte pas et on s’étonne après que des moins que rien s’acharnent sur notre pays et l’autre qui parle de « régime » comme si ailleurs c’est la démocratie

    lhadi
    27 mai 2024 - 20 h 23 min

    Il fut un temps où un homme public, digne de ce nom, avait des principes, des convictions, des idées bien à lui qui en font une personnalité réelle.

    Au jour d’aujourd’hui, la politique ne suscite plus de grandes passions. Les citoyens sont désabusés. L’abstention gagne des points et on constate la bonne santé du premier parti d’Algérie : celui des abstentionnistes.

    Pourquoi ? Parce qu’elle tend à être représentée de plus en plus par des individus moins compétents et moins honnêtes. Ces politiques, dont la seule conviction est l’absence de conviction, ne véhiculent aucun projet de société, aucune vision, aucun grands desseins pour l’avenir. si ce n’est s’auréolé du changement en faisant du neuf avec de l’ancien.

    Pour que l’Algérie, prytanée de talents, s’émancipe du travail de Sisyphe : c’est-à-dire du bricolage permanent qui obère tout développement d’un Etat fort, d’une république solide, d’une Algérie apaisée, moderne et conquérante face à ce monde de globalisation politiquement et économiquement injuste, il importe de changer le système politique de notre pays, devenu complètement obsolète, vers une structure nouvelle permettant d’y réaliser rapidement et démocratiquement les réformes nécessaires au maintien de la cohésion nationale et de sa crédibilité internationale.

    Comment ?

    En faisant appel à la nouvelle génération de cadres et de responsables attachée à l’unité nationale, ayant le sens de l’intérêt public et animée d’une volonté profonde de redresser puis de moderniser et de développer l’appareil productif ; en faisant appel aussi à tous les intellectuels emblématiques des lumières ; ces élites modernisatrices qui s’identifient au progrès, à la science, aux forces productives et à la rationalité.

    Pourquoi ?

    parce que des transformations – politiques, économiques, sociales et culturelles – répondant non seulement aux besoins des citoyennes et des citoyens mais aussi aux intérêts les plus élevés de la nation, sont nécessaires afin que le pays d’un million et demi de martyrs ne soit plus source de critiques, de soubresauts chroniques et in fine de chaos.

    Pour des raisons de réalisme et d’élargissement de la solidarité afin de concilier justice sociale et efficacité économique, les politiques doivent s’affranchir du jeu de miroir de la société spectacle et épouser la conscience révolutionnaire qui, seule, alliée à l’efficacité du monde moderne, peut mettre un terme aux erreurs et aux errements d’une gouvernance qui considère, l’intelligence comme une menace et la compétence comme un danger.

    L’opinion publique, de façon majoritaire, et au nom de la  Nation indivisible  et de l’intérêt général, souhaite, dans la pratique algérienne, un Périclès des temps moderne qui ne trahit pas le trust qui lui est confié (trust voulant dire à la fois : mandat, confiance et finalité du bien commun) et plus profondément encore, un réformateur qui limite les conséquences du système algérien d’inspiration soviétique qui empêche la jeune nation algérienne de connaitre exactement les maux dont le pays souffre encore au jour d’aujourd’hui

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Vert
      28 mai 2024 - 11 h 07 min

      La Nouvelle génération ??
      Le fruit de l ecole Fondamentale et ceux élevés à la sauce chouroukk et ennaharr ??
      C’est une catastrophe
      Les rares qui ont émergé et sortis de la Médiocrité sont partis à l étranger..

    Respect
    27 mai 2024 - 19 h 14 min

    J’ai beaucoup respect pour Mr Djillali lorsqu’il essaie d’Elever le Débat tout en étant Réaliste et Pragmatique et Factuel.
    Ses déclarations sont scrutées et c’est la preuve qu’elles comptent.
    Il reste un homme POLITIQUE RESPONSABLE et RESPECTABLE qui peut être critiqué mais qui reste fidèle à ses Principes.
    Malheureusement il en faudrait plus..
    Respect !

    Cher respectable Sofiane Djilali
    27 mai 2024 - 19 h 04 min

    Cher Monsieur Sofiane, je pense qu’il n’y a que les amendements des lois organiques sur les partis et sur les élections qu’il y a lieu de modifier ! Il y a aussi la modification de certaines dispositions de la dernière constitution, il y a la question de la composition et des mission de l’ANIE , il y a la suppression et la modification de certains articles du code pénal, il y a la libération des détenus politiques et d’opinion, il y a la question de l’ouverture du champ politique et médiatique, il y a la question importante la question de la durée et de la justification des gardes à vue etc.. etc.. La logique n’est pas de promettre à l’avenir des concertations avec les partis politiques, c’est plutôt d’être concret maintenant et de prendre des décisions maintenant ! Si on attend qu’il soit réélu, il pourrait oublier tout çà du fait que c’est son dernier mandat.

    Aussi, si vous estimez que Tebboune a des intentions sérieuses et sincères d’apporter des amendements, des suppressions, des améliorations de certains textes de loi et textes réglementaire etc.. etc.. et ce en concertation avec la société civile et les partis politiques, vous auriez dû lui proposer sur le champ de demander au peuple de lui accorder encore un délai supplémentaire en reculant la prochaine élection, allez disons pour une année encore, afin qu’il organise tout çà ! On lui accorde même plus qu’une année ! Allez chiche on met le Président devant ses responsabilités pour aller dans ce sens et on va voir comment il va réagir ! Soyons téméraires. Mes respects et bon courage.

    Anonyme
    27 mai 2024 - 18 h 45 min

    Oui la première réforme c est une justice indépendante et un réel état de droit pour attraper et punir tt les voleurs et quelqu Ils soient sinon tt le reste c’est du blablabla. Impunité zéro du haut en bas. Juste cette réforme est la clé de voûte de cette nouvelle Algerie , tout le reste suivra mais sans celles ci vois retrouverez les mêmes maux que l ancienne Algerie de l ancien clan et de la issaba toujours active au sein (…) de la société algérienne. Pourquoi à votre avis elle les gènes et la mettent pas en place ? Parce qu ils ont fait des ravages et compte encor en faire et seul ka Justice indépendante et séparé du pouvoir peut tous les rattraper. Tout le reste c est du vent. Commençons par ça. 🇩🇿💪

    Ameniar Amekrane
    27 mai 2024 - 18 h 21 min

    Les deux premières réformes obligatoires à faire et en parallèle :
    1- expulser tous les mrarkas et demi-mrarkas du pays.
    2 – dénaturaliser tous les Franco Algériens s’ils ne renoncent pas à la nationalité française. ( Soit tu es algérien soit tu es français ! (…)
    Une fois 1 et 2 faits, on peut attaquer les autres réformes.

    A bon entendeur!

      Réponse
      28 mai 2024 - 20 h 20 min

      Les ex responsables civiles et militaires en prison n’avaient qu’une seule nationalité à savoir l’algérienne.

      Si vous interdisez la double nationalité comment vous ferez pour avoir des lobbys dans certains pays ?
      Question lobby j’admets qu’à ce jour l’Algérie n’en a pas car ceux qui prétendent défendent les intérêts de l’Algérie sont des traîtres, avec le temps j’espère que notre pays aura de puissants lobby à l’étranger pour défendre ses intérêts.

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