Un député s’exprime sur l’assassinat de l’Algérien Amar Slimani en France
Par Kamel M. – Le député Mohamed Hani s’est exprimé au sujet de l’affaire de l’assassinat du jeune Amar Slimani par un policier, une affaire que les médias lourds français ont passée sous silence. «C’est le mot, assassiné par une personne détentrice de la force et de l’ordre publique, en l’occurrence un policier hors service. Ce n’est pas le premier drame. On peut faire un rappel de l’assassinat de Nahel, quasiment dans les mêmes conditions, à la différence qu’à l’époque l’assassinat de Nahel a été diffusé sur les réseaux sociaux, car il y avait une vidéo qui avait circulé. Aujourd’hui, Amar Slimani a été assassiné par un policier hors service avec des balles en pleine tête et sur le dos», s’est indigné le membre de la Commission des affaires étrangères à l’APN.
«Il n’y a pas que la famille qui réclame justice. La justice doit être faite car on parle d’assassinat, d’autant plus qu’il s’agit d’un jeune de 33 ans qui n’était pas armé et était sur la défensive. Selon des sources fiables, la justice française a pris en charge le dossier et de la même manière, les autorités algériennes le suivent de très près», a indiqué Mohamed Hani au micro de Berbère Télévision. «Les autorités algériennes, via l’ambassade et le consulat de Bobigny, ont désigné un cabinet d’avocats qui va suivre ce dossier et certainement se constituer partie civile», a-t-il expliqué. «Une chose est sûre, a-t-il assuré, on ne laissera pas le sang d’un Algérien couler de cette manière, et la justice française prendra en considération les réclamations algériennes.»
Selon le député, il est trop tôt pour communiquer de façon officielle sur cette affaire, en précisant que «l’autopsie est en cours, l’enquête préliminaire est ouverte et le policier en question est en détention provisoire». «Notre ministère des Affaires étrangères diffusera certainement un communiqué concernant cet assassinat et, en tant qu’élus, on ne se taira pas et on accompagnera la famille dans son drame», a-t-il souligné, en affirmant qu’il a discuté avec la famille de la victime qui réside en Algérie et son frère Rachid qui vit en France. «Des associations ont lancé un appel à une marche blanche en mémoire du défunt, samedi ou dimanche. Et je profite pour lancer un appel à toutes les associations, surtout celles de Saint-Denis, pour se mobiliser et dire qu’il est grand temps d’arrêter ces assassinats que les Algériens subissent.» Ces dix dernières années, nous sommes à quatorze assassinats dans les mêmes conditions», a-t-il rappelé.
«Je suis en contact permanent avec le consul de Bobigny, qui m’a rassuré et rassuré la famille du défunt. Il suit de très près cette affaire», a fait savoir Mohamed Hani, convaincu que «la justice française fera son travail». «Aujourd’hui, il est clair, et selon les premières informations, que c’est un assassinat commis par un policier. Quand on tire sept balles, il n’y a rien à dire. Si on doit parler de légitime défense, il faut déjà qu’il soit chez lui. Les premiers éléments de l’enquête démontrent que c’est bel et bien un assassinat. Je ne vais pas utiliser le terme racisme, je vais laisser la justice française faire son travail», a poursuivi l’élu.
K. M.
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