Une décision unilatérale de Hafiz suscite une grande colère chez les musulmans
Par Abdelkader S. – Le recteur de la Grande Mosquée de Paris multiplie les faux pas. Mais, cette fois-ci, Chems-Eddine Hafiz a dépassé toutes les limites, selon des membres de la communauté musulmane de France, qui dénoncent une «dérive qui va en s’aggravant».
En effet, on apprend que ce dernier a décidé de fermer le lieu de culte ce dimanche 14 juillet, à l’occasion du passage de la flamme olympique par la rue Monge, dans le Ve arrondissement de Paris. La communauté musulmane s’interroge sur cette décision unilatérale jugée incongrue, puisque le recteur fait passer un événement sportif avant la foi, empêchant ainsi les fidèles d’accomplir la prière, alors qu’il aurait pu permettre l’accès par une autre entrée, la mosquée en ayant deux.
«En raison du passage de la flamme olympique le dimanche 14 juillet 2024, à 15h, la Grande Mosquée de Paris fermera ses portes de 12h à 17h, la prière du Dohr ne pourra pas être organisée», lit-on dans l’annonce faite par cette institution cultuelle qui dévie de plus en plus de sa vocation religieuse, en faisant un grand coup de publicité aux Jeux olympiques que Paris s’apprête à accueillir dans une atmosphère sociale et politique tendue au-delà de toute mesure.
«La Grande Mosquée de Paris accueille la flamme olympique», se vante Chems-Eddine Hafiz, qui se découvre des «racines françaises», dans une affiche qui fait dire à des membres de la communauté musulmane de France qu’«il fait tout pour se faire remarquer et pour qu’on parle de lui». «On ne ferme pas une mosquée pour laisser les fidèles prier sur le trottoir, c’est honteux et inadmissible !» s’indigne-t-on, à Paris.
La raison de la colère des musulmans de France attachés à ce lieu de culte ancestral est motivée par le fait que la personne qui préside à ses destinées «a tendance à prendre des décisions seul, sans concertation aucune avec les dignitaires religieux et les imams qu’il snobe». «Cinq minutes est le temps que prend le passage de la flamme olympique, alors qu’il décide de fermer la mosquée pendant cinq longues heures, juste pour se faire de la publicité, en ce dimanche, jour férié durant lequel les musulmans se rendent en grand nombre pour y accomplir la prière collective», s’insurgent des musulmans outrés qu’ils ne puissent pas profiter du jour de repos hebdomadaire pour pratiquer ce pilier de l’islam en ce lieu qui permet aux musulmans de se rassembler.
Par ailleurs, il se murmure que les consuls sont révoltés par l’entrisme du recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui s’affiche en donnant de lui l’image du mécène au service de la communauté algérienne, envoyant des enfants dans les colonies de vacances et les vieux dans les thermes, alors que, dans les faits, ce sont les représentations consulaires qui font le travail, lui se contentant de s’exprimer face caméras pour montrer qu’il en est la tête pensante, la cheville ouvrière et l’initiateur.
A. S.
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