Ce qu’un ex-ambassadeur de Russie à Alger a dit sur l’armée de l’air algérienne
Par Nabil D. – Vladimir Titorenko a souligné l’intangibilité des relations entre l’Algérie et la Russie, dans un entretien à Russia Today, antérieur à l’épisode Imane Khekif. Tandis que de nombreuses autres sources russes – analystes et médias – ont rappelé qu’absolument rien ne pouvait altérer celles-ci, au regard de leur caractère historique et de la parfaite convergence des intérêts des deux pays et de leur position sur les nombreuses crises internationales qui secouent le monde actuellement. Ces «mises au point» ont plongé le Maroc, la France et Israël dans une profonde déception.
L’ancien ambassadeur de Russie en Algérie, entre 2007 et 2011, a mis en exergue, en effet, les nombreux domaines dans lesquels l’Algérie et la Russie coopèrent et les perspectives prometteuses nées de la visite officielle que le président Tebboune a effectuée à Moscou. Une visite durant laquelle son homologue russe, Vladimir Poutine, lui a réservé un accueil exceptionnel dû au chef d’Etat du partenaire stratégique qu’est l’Algérie. Vladimir Titorenko a également rappelé que cette amitié a fait que la Russie a effacé une dette d’un peu plus de quatre milliards de dollars, en signe d’amitié, sachant que l’Algérie possédait largement les moyens de la rembourser.
L’ancien ambassadeur a surtout mis l’accent sur la coopération militaire, énumérant un certain nombre d’armements acquis par l’armée algérienne auprès de la Russie, évoquant un contrat s’élevant à 8,2 milliards de dollars signé en 2006. A ce sujet, ce dernier a indiqué que l’armée algérienne, qui joue un rôle de premier ordre dans la lutte contre le terrorisme, a beaucoup gagné en puissance, soulignant, dans ce sillage, que l’armée de l’air de l’ANP était carrément supérieure à celles de la France et de l’Espagne.
La réponse du représentant de l’Algérie à l’ONU au délégué russe qui, s’attaquant aux Jeux olympiques de Paris, a cité implicitement le cas de la boxeuse algérienne Imane Khelif, était nécessaire, démontrant au monde entier que quand il s’agit de défendre les principes immuables pour lesquels elle se bat farouchement, l’Algérie n’hésite pas à exprimer son refus, y compris à ses amis. C’est ainsi que, malgré un traité d’amitié important qui la liait à l’Espagne, elle n’a pas hésité à le dénoncer, en rappelant son ambassadeur et en décidant une batterie de mesures de rétorsion à l’encontre du gouvernement de Pedro Sanchez, suite à son revirement dans le dossier sahraoui. La France l’a appris à ses dépens plus récemment pour la même raison.
La page du malentendu Imane Khelif sera rapidement tournée, assurent des observateurs avertis, qui s’appuient sur les nombreuses déclarations qui ont suivi ce quiproquo et qui convergent toutes vers un retour à une situation normale dans les jours à venir.
N. D.
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