Ce que révèle le énième comportement de voyous des sbires de Nasser Bourita
Par Abdelkader S. – Le comportement de voyous dont a fait preuve la délégation marocaine à la Ticad de Tokyo est symptomatique d’un certain nombre de facteurs qui démontrent les échecs cuisants de la diplomatie de cette monarchie dont la politique étrangère est fondée sur la soumission aux puissants et le déni des droits des faibles.
Le Makhzen a tenté ces dernières années de gagner l’Union africaine à ses thèses et de la pousser à adopter des résolutions visant à réduire le nombre des Etats africains participant aux réunions relatives aux différentes coopérations, et ce dans le but unique d’en exclure la République sahraouie. L’ambition démesurée du régime de Rabat l’a conduit à répandre des mensonges qu’il présente comme des «victoires diplomatiques». C’est ainsi que, lors de la réunion du Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères de l’Union africaine, qui s’est tenue en juillet dernier, les médias marocains, officiels et officieux, ont fait état de «triomphes» fictifs au sujet de prétendues décisions de l’Union africaine de retirer à la République sahraouie le droit de participer à ces rencontres. Une contrevérité démentie par la réunion de la Ticad à Tokyo.
S’agissant de ce dernier rendez-vous, le Maroc a fait des pieds et des mains pour convaincre ses alliés africains, ainsi que le pays hôte, d’adhérer à ces manœuvres dilatoires, mais celles-ci ont fait pschitt. Cet échec peut d’ailleurs même être qualifié d’humiliation, en ce sens que le chef de la diplomatie sahraouie a pris part aux travaux de la Ticad jouissant des mêmes prérogatives pleines et entières que ses homologues africains. Mieux, il a bénéficié de la protection individuelle fournie par le Japon, pays hôte, qui n’a pas manqué de faire part de son désappointement devant le comportement déshonorant de la délégation marocaine et sa dénonciation de la violence pratiquée par le régime de Rabat dans les territoires sahraouis occupés. La gifle cinglante reçue par le Maroc est double : non seulement le ministre sahraoui était présent à la Ticad, mais il a eu droit à la protection due à son rang de la part d’un pays censé ne pas reconnaître la République sahraouie.
Ce qu’il y a lieu de constater dans cette réunion houleuse de Tokyo et dans les expériences précédentes dans lesquelles la diplomatie marocaine s’est honteusement donnée en spectacle, c’est le recours systématique à la violence dans l’hypothétique espoir de réaliser ses visées expansionnistes. L’agression commise par un membre de la délégation marocaine à Tokyo contre l’ambassadeur sahraoui traduit le basculement du régime marocain de la diplomatie vers la crapulerie et la bassesse. Cet acte condamnable est, en outre, un indice probant de l’état de désespoir atteint par le Makhzen après que ses espoirs ont été douchés, au moment même où il fait accroire à des succès imaginaires.
Des observateurs lient l’incident de Tokyo au rapprochement israélo-marocain, en expliquant que le Makhzen a appris de ses mentors à Tel-Aviv les expériences de l’entité sioniste en matière de répression et d’agression commises contre le peuple palestinien en recourant à tous les moyens illégaux. La diplomatie marocaine a, ainsi, fait ses classes auprès d’Israël, un pays dirigé par un régime sioniste nazi sur lequel il a calqué l’insolence et le franchissement sans vergogne de toutes les lignes rouges, faisant fi de toutes les règles et de tous les usages diplomatiques, politiques et moraux.
Pour le Makhzen comme pour l’entité sioniste, la fin justifie les moyens, même si ces derniers dégagent les remugles de l’infamie et de l’indignité.
A. S.
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