Des «juifs-parias» héréditaires de l’Europe aux sionistes paramilitaires de l’Occident (II)
Une contribution d’Arezki Belkacimi – Depuis la création de la colonie israélienne, l’Etat fantoche sioniste a déclenché délibérément au moins une dizaine de guerres contre les Palestiniens et les pays arabes frontaliers. Citons la guerre de Suez en 1956, la guerre de juin 1967, la guerre du Liban en 1982, l’occupation du sud du Liban (1982-2000), le premier soulèvement palestinien (1987-93), le deuxième soulèvement palestinien (2000-2005), la guerre avec le Hezbollah en 2006 et les quatre guerres menées contre Gaza en 2008-2009, 2012, 2014 et 2021.
A l’évidence, l’entité sioniste est consciente de son illégitimité historique, de sa frauduleuse existence. Aussi Israël est-il affecté par un syndrome singulier, le syndrome «sionigène», caractérisé par la bellicosité chronique, la pathologie guerrière, l’affrontement permanent, le terrorisme étatique compulsif.
Que symbolise la constitution de cet Etat fantoche sioniste, sinon la dernière création du Grand Ghetto juif mondial instauré sur une terre dépourvue durant des siècles de tout «foyer juif». Une terre habitée des siècles durant par des Palestiniens de toutes les confessions.
L’antisémitisme, ou plus exactement l’antijudaïsme, trouve sa source en Europe
Deux mille ans durant, les juifs étaient maudits et persécutés par les royaumes chrétiens d’Europe, considérés comme des parias héréditaires, autorisés uniquement à remplir les fonctions de prêteurs d’argent, de «larbins financiers» des classes régnantes royales et ecclésiastiques. Et depuis 1948, ils continuent à servir de «larbins militaires» des Occidentaux, en qualité de mercenaires dans cet immense Ghetto juif à ciel ouvert bâti sur la terre de Palestine.
De plus, ces larbins soudards des Occidentaux, qui ont trahi les enseignements des rabbins honorables et mémorables, ont endossé l’uniforme militaire occidental mais également épousé l’idéologie raciste et adopté les méthodes guerrières génocidaires occidentales.
Deux mille ans durant, les juifs n’avaient jamais usé d’une arme, servi dans quelque armée. En quelques décennies, l’Occident, en pleine ère des colonialismes, impérialismes, fascisme et nazisme européens, aura émancipé les juifs pour les façonner à son image… militariste, raciste, colonialiste, impérialiste, génocidaire. Le résultat, tout le monde le connaît.
Ainsi, les Européens, après avoir, deux mille durant, considéré les juifs comme des parias héréditaires, au XXe siècle ils décident de les transformer en paramilitaires de l’Occident au Proche-Orient. Le comble, c’est que les juifs sont persuadés que les Occidentaux les aiment et les respectent. Au vrai, il n’y a pas pires antisémites que les Occidentaux. Les Européens.
L’antisémitisme, ou plus exactement l’antijudaïsme, trouve sa source en Europe. Deux mille durant, en Europe, la haine des juifs a entraîné une multitude de persécutions et d’exécutions.
Accusés d’avoir provoqué la mort de Jésus, les juifs étaient constamment marginalisés et diabolisés dans toute l’Europe. Globalement, l’activité économique des juifs était limitée par une double exclusion : de la propriété immobilière et des corporations. De nombreux métiers leur étaient interdits par les autorités. Le travail manuel leur étant interdit, aussi bien les activités artisanales qu’agricoles, il ne restait aux juifs que les métiers intellectuels (en particulier la médecine) ou les métiers financiers. Les juifs étaient cantonnés à occuper l’activité de prêteur sur gages.
Les autorités royales et ecclésiastiques avaient même contraint les juifs à se distinguer des chrétiens sur le plan vestimentaire par le port obligatoire de signes distinctifs : des chapeaux ou des anneaux jaunes. C’est à cette époque que les visages juifs commencent à être dessinés avec un nez crochu, à l’image de Satan. Les juifs étaient accusés de sacrifier des enfants chrétiens. Durant les Croisades, les juifs avaient le choix entre se convertir au christianisme ou mourir.
L’effondrement total d’Israël va se produire en une nuit
A partir de la fin du XIXe siècle, à la faveur du développement des théories raciales en Europe, la haine des juifs se détache de ses motivations théologiques pour revêtir une tournure biologique. Au mitan du XXe siècle, cette haine atavique des juifs culmine, dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne et en France, dans leur anéantissement physique systématique.
Une chose est certaine : avec les bouleversements géopolitiques actuels, les juifs vont l’apprendre à leurs dépens : les Occidentaux, en particulier les Etats-Unis en plein déclin, finiront par les lâcher. Car, à la faveur de l’émergence du bloc impérialiste oriental rival, dominé et conduit par la Chine, les enjeux géostratégiques se sont déplacés de la Méditerranée et de l’Atlantique vers le Pacifique. Le front de la confrontation mondiale entre les camps occidentaux (OTAN) et orientaux (Chine-Russie) se situe dorénavant dans le Pacifique.
Comme l’avait souligné le professeur Yeshayahou Leibowitz : «Les Américains ne sont intéressés que par l’idée de maintenir ici (en Israël) une armée de mercenaires américains sous l’uniforme de Tsahal.» «La force du poing juif vient du gant d’acier américain qui le recouvre, et des dollars qui le capitonnent.» Leibowitz avait relevé également la dépendance de cet Etat fantoche d’Israël à l’égard des Etats-Unis : «Chez nous l’effondrement total peut se produire en une nuit : conséquence de la stupidité totale qui fait dépendre toute notre existence de l’aide économique américaine.»
Cela étant, la classe dominante sioniste d’Israël est consciente de ces bouleversements géopolitiques. C’est pour éviter le désengagement des Etats-Unis, la fin du soutien militaire et de l’aide financière, que les dirigeants sionistes radicalisés et fanatisés se sont lancés dans une politique de la terre brûlée, d’interminables opérations militaires tous azimuts, dans le dessein d’embraser toute la région, de maintenir la pression sur leur parrain états-unien pour le contraindre à conserver et pérenniser ses aides financières et soutiens militaires. Bien évidemment, le complexe militaro-industriel américain se frotte les mains. Son carnet de commande explose au rythme de l’explosion de la vie des Palestiniens, massacrés par les bombes et armes fournies par les Américains.
Les juifs vont regretter de s’être aliénés les habitants des pays arabes et musulmans
En tout cas, les juifs d’Israël vont se lamenter d’avoir été utilisés comme mercenaires pour coloniser le peuple palestinien, massacrer des populations civiles palestiniennes innocentes et pacifiques, livrer une ultime guerre génocidaire aux Gazaouis pour offrir à leurs parrains américains et européens un champ pétrolier, une plate-forme gazière, un nouveau canal, plus long que son rival canal de Suez, une voie de navigation la plus importante du monde, un corridor commercial concurrentiel.
Par-dessus tout, ils vont regretter de s’être aliéné les habitants des pays arabes et musulmans. Pays où, durant des siècles, les juifs avaient vécu en symbiose et sans ségrégation au milieu de la population musulmane, ayant à peu près les mêmes occupations professionnelles que la moyenne de celle-ci. Où les juifs ne se distinguaient des populations musulmanes que par la religion, tant, liés par des traits culturels, ils partageaient les mêmes modes de vie.
Pour conclure. Le sionisme a toujours prétendu protéger les juifs. Libérer les juifs de leur statut de parias héréditaires.
Or, depuis la création de l’Etat fantoche d’Israël, cet Etat forteresse militarisé, les dirigeants sionistes ont constamment mis les juifs en danger, en les sacrifiant pour sauvegarder cette base militaire occidentale. Israël, cet immense ghetto sioniste planté au cœur de l’Orient, est devenu l’endroit le plus dangereux au monde pour les juifs.
Ironie de l’histoire, depuis le 9 octobre 2023, les paramilitaires juifs sionistes de l’Occident sont redevenus des parias, non pas de l’Europe, mais du monde entier. Pis, les sionistes auront ressuscité l’antisémitisme.
Depuis bientôt un siècle, le sionisme bafoue les valeurs de la Thora. Pour cette raison, le sionisme génocidaire a perdu toute légitimité de se référer au judaïsme authentique, cette matrice des trois religions abrahamiques, ce culte millénaire qui a tant donné à l’humanité.
Le sionisme, idéologie colonialiste européenne qui se sert des juifs comme mercenaires en Orient, est synonyme de colonialisme, de racisme, de suprémacisme, de bellicisme, de guerres impérialistes permanentes et, depuis octobre 2023, de génocide. De crime contre l’humanité, dont les victimes sont en premier lieu les Palestiniens, mais aussi les juifs.
Quand les juifs se rendront-ils compte qu’Israël n’est pas devenu le sauveur des juifs, mais la plus grande menace existentielle pour eux ; et le sionisme, le plus grand péril pour l’humanité car il est synonyme de racisme, suprémacisme, fascisme, nazisme, vecteur de guerres chroniques, de massacres, de génocides ?
A. B.
(Suite et fin)
Comment (6)