Arkab appelle les entreprises américaines à investir dans le secteur minier en Algérie

Arkab Exxon Mobil
Le ministre de l'Energie et des Mines en compagnie d'une délégation d'Exxon Mobil au siège du ministère. D. R.

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a reçu, jeudi au siège du ministère, l’ambassadrice des Etats-Unis à Alger, Elizabeth Moore Aubin, avec laquelle il a examiné les perspectives de renforcer la coopération bilatérale dans les domaines du pétrole, du gaz, de l’électricité et des mines, indique un communiqué du ministère.

Les deux parties ont discuté de «l’état des relations de coopération algéro-américaines dans le domaine de l’énergie et des mines ainsi que des perspectives de les renforcer», réaffirmant «la volonté d’intensifier la coopération à travers l’exploration de toutes les opportunités disponibles dans les domaines de l’amont et l’aval de l’industrie pétrolière et gazière en sus dans le transport et la transformation de l’électricité».

Arkab s’est dit «satisfait de la qualité des relations et de l’évolution notable des domaines de coopération entre Sonatrach et les entreprises américaines à l’instar de Exxon Mobil et Chevron, notamment en ce qui concerne l’exploration de nouvelles perspectives d’investissement, particulièrement dans les domaines liés à l’augmentation des capacités productives des hydrocarbures».

Les deux parties ont également évoqué les grandes opportunités de coopération dans le domaine de la gestion et de la réduction des émissions de méthane, du développement des solutions de captage et de stockage du carbone (CCS), ainsi que d’autres aspects de coopération liés «aux mécanismes pour réaliser un saut qualitatif et insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales, notamment à travers la formation, le transfert des technologies et du savoir-faire ainsi que l’échange d’expériences et d’expertises».

Ainsi, Arkab a réaffirmé «la volonté de l’Algérie de mieux développer ses ressources, notamment par l’exploration et l’exploitation de son riche potentiel minier».

Il a appelé les entreprises américaines à «investir dans le secteur minier en Algérie et à établir des partenariats mutuellement bénéfiques avec les entreprises algériennes, notamment en ce qui concerne les recherches géologiques, l’exploration, l’exploitation et la transformation des ressources minières en Algérie», selon la même source.

Pour sa part, l’ambassadrice des Etats-Unis a exprimé «sa grande satisfaction» quant à la qualité des relations entre les deux pays et à l’intérêt manifesté par les entreprises américaines, notamment à la lumière «du climat d’investissement favorable et incitatif», conclut le communiqué du ministère.

R. E.

Commentaires

    Brahms
    28 septembre 2024 - 5 h 14 min

    Les américains viennent comme des loups, ils ne sont jamais fatigués pour l’argent

    En réalité, ils ont senti un rapprochement entre Alger et la Libye sur le pétrole et forcément ça les dérange.

    De plus, l’Arabie Saoudite ne veut plus de baril de pétrole à 100 dollars afin de nous affaiblir sachant que
    dans un mois, du 29 au 31 octobre, l’Arabie saoudite accueillera son huitième « Davos du désert », ce très chic forum économique orchestré par le Français Richard Attias pour le compte de l’homme fort du royaume, le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS). Dans les salons cossus du Ritz-Carlton de Riyad, des centaines de consultants et de grands patrons – dont ceux de BlackRock, Larry Fink, de Goldman Sachs, David Solomon, ou de Moderna, Stéphane Bancel –, sont annoncés à cette grand-messe dont le millésime 2024 est sobrement baptisé : « Horizons infinis ».

    L’Arabie saoudite compte booster son économie et son image grâce aux jeux vidéo.

    Du rêve à la réalité il y a toutefois un gouffre, et la récente chute des cours pétroliers, tombés aux alentours des 70 dollars, soit – 20 % en deux mois, vient mettre à mal les ambitions XXL de MBS. D’autant que l’année 2023 avait déjà été douloureuse avec un prix du brut sous les 100 dollars. Ce qui a plongé le royaume dans la récession, avec un PIB en recul de près de 1 %, la pire performance du G20 derrière l’Argentine.

    L’Arabie saoudite s’endette pour financer ses mégaprojets.

    Les pétrodollars ne suffisent plus pour maintenir le rythme des investissements nécessaires à « Vision 2030 », l’immense plan de diversification économique du royaume.

    Avec cinq programmes pharaoniques en développement, dont la ville futuriste de Neom, qui devrait engloutir 500 milliards de dollars (environ 461 milliards d’euros), et une frénésie d’investissements à plusieurs dizaines de milliards de dollars dans de nouveaux secteurs comme le tourisme, les loisirs, les jeux vidéo ou encore les énergies renouvelables, l’Arabie saoudite a besoin de liquidités. Le royaume doit recourir à l’emprunt pour mener à bien le plan de diversification économique promu par le prince héritier Mohamed Ben Salman, la « Vision 2030 ».

    A mesure que cet horizon approche, Riyad accroît sa prise de risque financière pour tenir le calendrier. Les pétrodollars ne suffisent plus, avec un baril de brut autour de 80 dollars. Et les investissements directs étrangers restent loin des objectifs, à 33 milliards de dollars par an contre 100 milliards escomptés. Les risques restent néanmoins calculés pour le royaume, dont la dette publique est faible à 26,5 % du PIB en 2023 (contre 65 % en Allemagne, 112 % en France) et la marge de manœuvre budgétaire importante.

    En clair, le prix des voyages à la MECQUE va monter en flèche pour financer le projet NEOM.

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