Diplomatie sanglante américaine : de Dulles à Blinken ou les princes de la mort

Blinken diplomatie américaine
Antony Blinken. D. R.

Une contribution de Khaled Boulaziz – Depuis l’ascension des Etats-Unis en tant que superpuissance mondiale après la Seconde Guerre mondiale, la diplomatie américaine a été guidée par des intérêts stratégiques et militaires, conduisant à une implication directe ou indirecte dans des conflits à travers le monde. De John Foster Dulles pendant la guerre froide à Antony Blinken aujourd’hui, les secrétaires d’Etat américains ont joué un rôle clé dans la facilitation des guerres et le soutien aux interventions militaires, souvent au profit du complexe militaro-industriel, tout en laissant des millions de vies dévastées sur leur passage. Soutenus par des néoconservateurs, pour la plupart des juifs, les secrétaires d’Etat américains ont agi en tant que facilitateurs de la guerre et de la destruction, privilégiant la domination américaine aux droits de l’Homme, notamment au Moyen-Orient. Le soutien inconditionnel de Blinken aux politiques israéliennes contre les Palestiniens et les Libanais fait écho à l’héritage de ses prédécesseurs, tels qu’Henry Kissinger et Madeleine Albright. Leurs actions montrent que ces secrétaires ne sont pas de simples fonctionnaires, mais en réalité des princes de la mort.

Thèse

Les secrétaires d’Etat américains, de la guerre froide à aujourd’hui, ont constamment promu des politiques qui privilégient les intérêts économiques et militaires des Etats-Unis au détriment de souffrances humaines immenses. En soutenant les interventions militaires et les guerres, ces diplomates ont joué un rôle essentiel dans le maintien du complexe militaro-industriel, enrichissant les entrepreneurs de la défense et les institutions financières. Des stratégies agressives de Dulles pendant la guerre froide au soutien de Blinken aux agressions israéliennes, les actions de ces secrétaires ont laissé une traînée de violence et d’instabilité, notamment au Moyen-Orient, où leurs politiques ont eu des effets dévastateurs.

Le rôle du complexe militaro-industriel

Le terme complexe militaro-industriel fait référence à l’alliance puissante entre les responsables gouvernementaux, l’industrie de la défense et les dirigeants militaires qui profitent de la guerre. Pendant la guerre froide, John Foster Dulles a instauré une stratégie diplomatique centrée sur la menace militaire et la dissuasion nucléaire, connue sous le nom de «représailles massives». Cette position agressive a enfermé les Etats-Unis dans un Etat de tension perpétuelle, alimentant une course aux armements qui a enrichi les entrepreneurs de la défense et encouragé l’expansion militaire.

A mesure que la guerre froide progressait, les secrétaires d’Etat suivants, dont Dean Rusk, ont joué un rôle clé dans l’escalade des conflits, comme la guerre du Vietnam. Des millions de vies ont été perdues, mais la machine de guerre a continué à tourner, alimentée par les profits des fabricants d’armes. Ces guerres, bien que justifiées comme des batailles idéologiques contre le communisme, étaient également des entreprises lucratives pour ceux qui tiraient profit de l’économie de guerre.

Les néoconservateurs sionistes et la mondialisation du conflit

Le mouvement néoconservateur dirigé essentiellement par des juifs, qui a pris de l’ampleur à la fin du XXe siècle, a davantage institutionnalisé le militarisme américain. Défendant l’utilisation de la force militaire pour répandre la démocratie, les néoconservateurs ont encouragé des interventions dans des pays comme l’Irak et l’Afghanistan. Madeleine Albright, secrétaire d’Etat sous la présidence de Bill Clinton, a défendu avec infamie la mort d’un demi-million d’enfants irakiens due aux sanctions, affirmant que le coût en valait la peine au nom des objectifs américains. Ce calcul froid illustre l’approche néoconservatrice, où les vies humaines sont secondaires aux ambitions géopolitiques.

Les néoconservateurs ont également justifié ces interventions sous couvert de défense des valeurs américaines. Cependant, les résultats dévastateurs – déstabilisation généralisée, millions de morts et radicalisation de régions entières – racontent une autre histoire. La quête de la domination mondiale, loin de promouvoir la démocratie, a souvent entraîné des régimes autoritaires et une violence prolongée.

Blinken et le chemin du sang de la diplomatie américaine

Antony Blinken, l’actuel secrétaire d’Etat, perpétue cette tradition sanglante. Son soutien sans faille aux actions militaires israéliennes à Gaza et au Liban, sous prétexte de sécurité nationale et de lutte contre le terrorisme, reflète les politiques de ses prédécesseurs. Tout comme Kissinger soutenait les régimes autoritaires pendant la guerre froide, Blinken appuie les opérations militaires israéliennes, y compris le bombardement de zones civiles, illustrant ainsi la poursuite d’une diplomatie américaine imprégnée de violence et d’ignorance des droits de l’Homme.

Les actions de Blinken, comme celles des anciens secrétaires d’Etat, sont alignées sur les intérêts du complexe militaro-industriel. Les entrepreneurs de la défense et les fabricants d’armes continuent de réaliser d’immenses profits grâce à ces conflits, justifiés par les responsables américains comme nécessaires pour la sécurité nationale. Pendant ce temps, le cycle de violence persiste, les civils palestiniens et libanais subissant le plus lourd tribut de ces politiques.

Objections et réponses

Certains pourraient soutenir que les interventions militaires américaines sont nécessaires pour maintenir la stabilité mondiale et protéger la démocratie. Cependant, l’histoire montre clairement que ces interventions créent souvent de l’instabilité à long terme et de la souffrance. Le Vietnam, l’Irak et l’Afghanistan sont des exemples majeurs où l’implication des Etats-Unis a conduit au chaos plutôt qu’à la stabilité avec des millions de vies perdues et des régions entières déstabilisées.

D’autres pourraient affirmer que les Etats-Unis se défendent simplement contre des menaces, notamment dans le contexte de la guerre contre le terrorisme. Pourtant, l’expansion de la puissance militaire américaine à travers le monde, y compris dans des régions éloignées de menaces directes contre le territoire américain, suggère une stratégie impériale plus large. Ces interventions servent à maintenir la domination des Etats-Unis et non à protéger ses citoyens ou à promouvoir la démocratie.

Conclusion

De Dulles à Blinken, les secrétaires d’Etat américains n’ont pas été de simples fonctionnaires, mais des architectes clés du conflit mondial et des facilitateurs de destructions massives. Leurs actions, motivées par les intérêts du complexe militaro-industriel et la quête de domination américaine, ont conduit à la mort de millions de personnes à travers le monde. En ce sens, ils ont fonctionné comme des princes de la mort, orchestrant des guerres et des interventions militaires qui ont laissé une traînée de dévastation derrière eux. Le soutien de Blinken aux politiques israéliennes aujourd’hui n’est que le dernier chapitre de cette histoire tragique. Tant que la diplomatie américaine restera liée aux intérêts militaires, les effusions de sang se poursuivront, et les coûts seront supportés par les populations les plus vulnérables.

K. B.

 

Comment (7)

    Raïss
    28 septembre 2024 - 13 h 30 min

    Le juif « sioniste « soi-disant américain (the ofspring of a M.F.S.O.B.) colonialiste a d’abord vole la terre des Amérindiens pour après leurs donnes des petits morceaux de terre pour y vivre sur leurs propres terres dans des réservâtes. Le juif « sioniste »vit toujours avec la même conscience colonialiste et toujours pas conscient du fait qu’il a avoir a des Arabes pas des vulnérables Amérindiens ou Tasmaniens et Aboriginalité qui ont perdu toutes résistance contre ces criminels, crapuleux et avar crestins-juifs « sioniste » de toute l’Europe. En Palestine le devient de plus en plus désespérer parce qu’il se rend compte du fait qu’il va bientôt retourner vers Auschwitz (…)

    l'existence et la puissance du lobby juif l'AIPAC est complétement ignorée et passée sous silence.
    28 septembre 2024 - 12 h 22 min

    Le lobby juif AIPAC exerce une influence considérable sur la politique étrangère des états-unis. Mais cet article ne fait aucune mention de l’existence et de l’influence considérable de ce puissant lobby.

    Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine
    John J. Mearsheimer, Stephen M. Walt
    Depuis plusieurs décennies, la pièce maîtresse de la politique moyen-orientale des États-Unis a été le soutien à Israël : ils prennent son parti dans les négociations de paix et, chaque année, Israël continue de recevoir trois milliards de dollars d’aide américaine –; un sixième de l’aide étrangère des États-Unis. Pourquoi ce soutien matériel et diplomatique aussi considérable et aussi constant ? Telle est la question à laquelle entendent répondre John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt, deux universitaires américains réputés. Dans ce livre extrêmement documenté, ils démontrent que ce soutien ne peut s’expliquer par des intérêts stratégiques communs ni par des impératifs moraux. Et qu’il est surtout dû à l’influence d’un lobby qui travaille activement à l’orientation de la politique étrangère américaine dans un sens pro-israélien, qui exerce des pressions efficaces sur le Congrès, les présidents et leur administration et qui jouit d’une influence considérable sur l’université et les médias.
    Ce lobby a ainsi joué un rôle clé dans la politique américaine au Moyen-Orient sous l’administration Bush au nom de la  » lutte contre le terrorisme « , comme en témoignent la désastreuse invasion de l’Irak, la confrontation avec l’Iran et la Syrie, ainsi que la guerre au Liban de juillet 2006. John J. Mearsheimer et Stephen M. Walt montrent que cette politique n’était ni dans l’intérêt national des États-Unis, ni dans celui d’Israël sur le long terme.

    Abou Stroff
    28 septembre 2024 - 10 h 50 min

    Tant que la diplomatie américaine restera liée aux intérêts militaires, les effusions de sang se poursuivront, et les coûts seront supportés par les populations les plus vulnérables. » conclut K. B..

    je pense qu’un analyste analysant concrètement une situation concrète serait étonné et tout à fait surpris d’observer une absence de lien entre les intérêts du complexe militaro-indistriel yankee et …………………… la diplomatie américaine.

    en effet, je pense que:
    – seul quelqu’un qui croit qu’un monde des Bisounours, où tout le monde recherche le bonheur de tout le monde, peut exister au sein d’une réalité où les rapports de force, débouchant souvent sur des luttes à mort, entre classes sociales ou entre Etats constituent l’essence des rapports sociaux dominants du moment,
    et
    – seul un idéaliste qui croit en une idéologie des harmonies universelles peut …………rêver d’une « fission », pour ne dire une contradiction, entre le complexe militaro-indistriel yankee et …………………… la diplomatie américaine.

    en termes crus, la diplomatie américaine étant totalement inféodés aux intérêts tels qu’ils sont perçus par le Grand Capital américain, il serait totalement absurde, pour ne pas dire niais, d’imaginer, un seul instant, que la diplomatie américaine puisse défendre des intérêts autres que ceux du grand capital.

    PS: rappel: la guerre (en tant que destruction-reconstruction du Capital) est une partie intégrante de la dynamique du capital en tant que rapport social et que tant que le capital demeure le rapport qui régit les relations sociales, au sens large, les guerres demeurent invitables.

    wa el fahem yefhem

    Antisioniste
    28 septembre 2024 - 10 h 45 min

    Très bon article sommaire, mais bien ciblé de Monsieur Khaled Boulaziz. En effet, tous les présidents des usa ne sont rien de plus que l’arbre qui cache la forêt, pour ne pas dire des pantins. Seul le département des affaires étrangères « us » a été le moteur de l’ensemble de la politique impérialiste américaine aussi bien à l’intérieur qu’a l’extérieur de ce pays gouverner par des voyous costumé et parfumé, mais sans foi ni loi.
    Vous devriez creuser un peu plus profondément afin d’aboutir au fait qu’Israël autant que les usa et les potentats du moyen orient avec leur sectes islamistes, et autres, sont le produit de l’empire britannique qui continue jusqu’à nos jours à tirer les ficelles de façon aussi flegmatique qu’insidieuse malgré toutes les apparences.

    Anonyme
    28 septembre 2024 - 10 h 21 min

    Les princes…sans oublier les princesses telles que Madeleine Albright, Hillary Clinton remarquables par leur duplicité et, cerise sur le gâteau, la diabolique Gonzoleeza Rice qui s’est particulièrement distinguée dans l’autorisation des « tortures musclées » et des « prisons secrètes » !

      Anonyme
      28 septembre 2024 - 13 h 45 min

      La vraie princesse qui dirige tout c’est Victoria Nuland.

    Brahms
    28 septembre 2024 - 10 h 18 min

    C’est logique, l’Amérique est surendettée

    Prenez une personne qui n’a pas d’argent, elle ira voler, cambrioler des maisons, des appartements.

    Pour un Etat, c’est différent, il ira à la chasse sur d’autres territoires pour capter leurs richesses naturelles afin de se payer directement sur la bête meurtrie. La mort ou la blessure, l’Amérique s’en fiche, c’est l’argent.

    Ils savent que les gens mourront un jour ou l’autre donc peu importe la méthode pour eux. Ils n’ont pas sentiment car les gens oublient qu’ils ont 32 900 milliards de dollars de dettes + 1 000 milliards d’intérêts à payer chaque au titre de leur fameuse dette colossale.

    Réfléchissez : Comment trouver 1 000 milliards de dollars rien que pour les intérêts et ce, chaque année ?

    Réponse : En complotant contre des pays et si vous n’ouvrez pas votre marché à l’Amérique ce sera encore pire, le pays sera très vite disloqué avec la Cia.

    Toute la politique américaine rime avec l’argent seule divinité pour eux.

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