Le CFCM dénonce les médias français qui «défendent éhontément» les crimes d’Israël

Abdellah Zekri, vice-président du CFCM. D. R.

Par Houari A. – «Honte à ceux qui, en France, défendent les crimes de guerre !» s’indigne le Conseil français du culte musulman (CFCM), qui regrette que la «barbarie meurtrière» qui se déroule à Gaza soit «accompagnée et justifiée publiquement en Israël par des arguments messianiques dignes des fanatiques les plus immondes de notre époque». «Ces arguments dévoient la religion juive et l’instrumentalisent à des fins criminelles», fait remarquer cette organisation cultuelle qui pointe «des médias et des personnalités publiques françaises» qui «défendent éhontément Netanyahou et son gouvernement extrémiste et reprennent leur propagande, en qualifiant les milliers de femmes et d’enfants palestiniens décimés sous les bombes israéliennes de victimes collatérales et en pérorant à l’infini qu’Israël a le droit de se défendre».

«Le droit de se défendre n’est pas un permis pour massacrer des civils innocents», dénonce encore le CFCM, pour lequel «les images des Gazaouis écrasés, brûlés vifs et anéantis par les tirs de chars, de drones et de snipers et par les bombardements israéliens, qui nous parviennent, déchirent le cœur de toute personne dotée d’humanité et de raison».

«Ces mêmes médias et personnalités publiques continuent de soutenir ce gouvernement extrémiste, y compris lorsqu’il s’en prend violemment aux institutions [françaises] et aux positions justes qu’elles défendent», déplore le CFCM, qui constate que «les soutiens et les relais en France de Netanyahou ont repris à leur compte, et massivement, les attaques contre le président Macron, pour sa position en faveur de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël». «De même, les attaques contre le secrétaire général de l’ONU, qualifié d’antisémite par le ministre des Affaires étrangères israélien, sont reprises en France par certains, quand d’autres vont même jusqu’à défendre l’armée israélienne dans ses tirs délibérés contre les Casques bleus de la Finul», s’insurge le CFCM.

«Ceux qui justifient les massacres de civils innocents […] se rendent coupables d’apologie de crimes de guerre et doivent être traduits devant la justice», souligne le CFCM, qui se dit rassuré que «des femmes et des hommes, justes et intègres […] continuent de dénoncer avec force les intentions génocidaires et les crimes de guerre dont le gouvernement israélien est accusé par des experts de l’ONU».

H. A.