Graves révélations d’une responsable de la police espagnole sur le traître Aboud
Par Abdelkader S. – Connaissant on ne peut mieux les pratiques puériles des risibles services secrets marocains, Algeriepatriotique avait prédit, dès avant la réapparition de Hichem Aboud, au lendemain de sa «mystérieuse» disparition, que celui-ci allait affirmer qu’il a été victime d’un enlèvement commandité par le «régime algérien». Cela, nous le savions pertinemment, tant la mise en scène était, comme de coutume, grotesque. Mais ce que la porte-parole du Syndicat espagnol de la police (SUP) a révélé change du tout au tout dans la situation scabreuse de l’ancien scribouillard exilé en France, où il jouit de la protection de la DGSE.
En effet, la responsable de la police espagnole, Nadia Pajaron, a affirmé dans un entretien accordé à l’édition espagnole de Rue 20 que dans le dossier Hichem Aboud, il y a eu une coopération entre l’Espagne et le Maroc. Cette dernière a notamment expliqué qu’«il existe de très bons mécanismes de coordination au niveau de la génération des renseignements». Dans ce cas d’espèce, avec la DGST et la DGED marocaines. Pourquoi cette coopération avec le Maroc dans une affaire qui concerne un «opposant» algérien ? La réponse à cette question est que Hichem Aboud a obtenu la nationalité marocaine et ne circule plus avec un passeport algérien, mais muni d’un document de voyage marocain.
Selon la loi marocaine, l’activisme anti-algérien du félon Hichem Aboud est largement compatible avec l’article 12 du dahir (décret du roi, ndlr] 1-58-250, du 6 septembre 1958, portant Code de la nationalité. En effet, cet alinéa stipule, dans sa partie relative aux dérogations, que la citoyenneté marocaine peut être accordée à un «étranger qui a rendu des services exceptionnels au Maroc ou dont la naturalisation présente un intérêt exceptionnel pour le Maroc».
A la question «est-il possible que dans le cas de militants politiques persécutés par d’autres pays, il y ait une coordination entre la police nationale espagnole et la police des pays voisins, comme le Maroc ?» la patronne du syndicat de la police espagnole a répondu qu’«effectivement, cette coordination existe». Elle confirme, ainsi, qu’il ne s’agit pas d’un ressortissant algérien, mais d’un sujet marocain puisque les autorités espagnoles ont pris attache avec les services de Hammouchi et Mansouri pour définir la démarche commune à suivre dans le cas d’un agent marocain présent sur le territoire espagnol. A notre connaissance, il n’y a eu aucun contact entre Madrid et Alger.
«En Espagne, pour les cas de disparitions à haut risque, où une personne est confrontée à des menaces pour sa vie ou son intégrité physique, par exemple en raison d’une persécution par un régime politique, nous prenons en compte ce facteur de risque et l’incluons dans le système d’alerte qui permet de demander une collaboration urgente», a fait savoir Nadia Pajaron. «Ces informations sont communiquées à d’autres pays, comme l’Europe ou le Maroc, si la personne, comme dans ce cas, a la nationalité marocaine», a-t-elle confirmé à Rue 20.
En montant un scénario vaudevillesque pour accuser les services secrets algériens d’avoir commis un enlèvement sur le territoire espagnol, dans le but de provoquer une crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne, les idiots de la DGED marocaine ont démasqué leur agent, dont on apprend qu’il a rejoint, avec son compère, l’hébété Anouar Malek, la cohorte des baiseurs de main attitrés, à leur tête un certain Oualid Kébir, plus ancien qu’eux deux dans l’exercice du plus vieux métier du monde.
A. S.
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