Des cadres du parti radiés : que se passe-t-il au FLN ?
Par Fatiha S. – Cinq cadres dirigeants – trois parlementaires dont deux députés – sont radiés du parti FLN, selon des informations rapportées par notre confrère L’Expression. Et le parti promet d’autres sanctions qui seront prononcées prochainement. Que se passe-t-il donc au parti pour que ce dernier procède à une telle sanction ? Qui sont les mis en cause ? Mais, surtout, pourquoi ?
Nos confrères nous apprennent que des dossiers ont été remis par la direction du parti à la commission de discipline dans lesquels des preuves, avance-t-on, sont tangibles contre ces députés et parlementaires. Deux députés dont les noms ont été divulgués à la presse : Yaagoub Fortas, élu sur la liste du parti à Blida ; Hamsi Saïd, président de la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale. Il y a encore le sénateur Rebah Mohamed, ex-mouhafadh de la wilaya de Médéa. On retrouve également le nom d’Adjroud Arezki, membre du Comité central, issu de la wilaya de Béjaïa. Enfin, Samira Kerkouche, ancienne députée, élue sur la liste du parti de la wilaya d’Alger, ex-députée (2012-2017) et ancienne maouhafedh de la circonscription de Hussein Dey. De quoi les accuse-t-on ? Samira Kerkouche, par exemple, est accusée d’avoir publié sur les réseaux sociaux des articles contre le nouveau secrétaire général du parti, Abdelkrim Benmbarek, ce qui lui a valu le gel de ses activités au sein du parti.
Pour les autres exclus du parti du FLN, l’affaire remonte au mois de juin de l’année dernière quand l’opération de renouvellement des structures des deux chambres du Parlement a eu lieu. Les mis en cause avaient alors affiché leur mécontentement et critiqué les choix opérés par Abdelkrim Benmbarek, le nouveau secrétaire général du parti élu en remplacement d’Aboul El-Fadhl Baâdji. Ce qui a vraisemblablement déplu à l’actuelle direction qui a décidé d’en découdre et de mettre «de l’ordre» dans la maison FLN en organisant (après cette affaire, ndlr) une journée d’information sur la discipline au sein du parti.
Ces décisions sont venues, selon la direction du FLN, pour assainir les rangs du parti après que les mis en cause ont «piétiné» le règlement intérieur mais qui, selon les mis en cause, est considérée simplement comme une «purge» parce que n’ayant pas caressé dans le sens du poil le secrétaire général et ses partisans, et surtout ayant eu le courage de dénoncer publiquement ce qui se trame dans l’ex-parti unique et de dire ouvertement non au fait du prince.
F. S.
Comment (3)