Indisponibilité du café : les spéculateurs et les intermédiaires localisés
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a rappelé, mardi à Constantine où il effectuait une visite de travail, l’engagement de l’Etat à assurer la disponibilité et à maîtriser les prix des produits de large consommation, notamment le café.
Zitouni a réitéré, dans ce contexte, l’engagement de l’Etat à préserver le pouvoir d’achat des citoyens en mettant fin aux agissements des intermédiaires et des spéculateurs qui ont dérégulé le marché du café et qui, a-t-il souligné, ont été «localisés».
Le ministre a ajouté que l’Etat sera «intransigeant» et que la loi sera «appliquée dans toute sa rigueur», rappelant à cet égard que les dispositions du décret exécutif num. 24-279 du 20 août 2024 fixant le prix plafond du café à la consommation et les marges bénéficiaires plafonds à l’importation ainsi qu’à la distribution, aux stades de gros et de détail, étaient exécutées «à la lettre».
Zitouni a également annoncé, dans ce cadre, que l’importation de ce type de produits, en particulier du café, sera désormais accessible à des opérateurs publics, à l’image du Groupe agro-industrie (Agrodiv).
Toujours dans le cadre des efforts déployés pour maîtriser les prix et préserver le pouvoir d’achat des citoyens, l’Etat œuvre à la multiplication des grandes surfaces à travers des investissements nationaux et des partenariats étrangers.
Le ministre a fait savoir, à ce propos, que plusieurs marques internationales ont émis le souhait d’intégrer le marché algérien.
Zitouni, rappelant les efforts de l’Etat visant à maîtriser et à rationaliser les importations en vue de protéger le produit national et éviter le gaspillage des devises, a souligné qu’une économie forte «s’impose dans le contexte géopolitique et géo-stratégique actuel».
Il a précisé, à ce propos, que les 43 000 sociétés qui activaient auparavant dans le domaine de l’importation ne sont aujourd’hui qu’au nombre de 9 000 environ, ajoutant que les efforts se poursuivent pour réduire le coût des importations à moins de 42 milliards de dollars.
Insistant sur «l’importance de la maîtrise du commerce extérieur», le ministre a rappelé «l’engagement et la volonté inébranlable du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de «faire passer l’Algérie de pays rentier à pays industrialisé».
R. E.