Prévisions du FMI : maintien du taux de croissance de l’économie algérienne

FMI Kristalina
Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI. D. R.

Des experts en économie ont unanimement attribué les taux de croissance élevés enregistrés par l’Algérie, avec une baisse continue de l’inflation, aux réformes économiques entreprises par le pays ces dernières années, des indicateurs confirmés par le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI), appelant à poursuivre les efforts pour maintenir cette dynamique.

Dans son dernier rapport intitulé «Perspectives de l’économie mondiale», le FMI a maintenu ses prévisions pour une croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie à 3,8% en 2024, et une baisse de l’inflation à 5,3% pour la même année.

A cet égard, l’économiste Mourad Kouachi a qualifié, dans une déclaration à l’APS, ces prévisions du FMI de «logiques», soulignant qu’elles «s’inscrivent dans la lignée des précédentes données des institutions financières internationales telles que la Banque mondiale».

Kouachi a attribué ces chiffres aux «réformes entreprises par l’Etat depuis cinq ans, à travers une batterie de lois telles que la loi sur la monnaie et le crédit, la loi portant statut de l’auto-entrepreneur et la loi sur la comptabilité publique, qui ont contribué à l’augmentation des investissements, indiquant que l’Agence algérienne de la promotion des investissements (AAPI) a enregistré, à ce jour, plus de 10 000 projets».

Selon le même expert, l’Algérie bénéficie d’un confort financier grâce à la reprise des secteurs productifs, les réserves de change dépassant 70 milliards de dollars, avec la maîtrise des importations, passées de 65 milliards de dollars à environ 45 milliards de dollars par an.

Pour sa part, l’expert et conseiller économique Abdelkader Slimani a affirmé à l’APS que les réformes économiques initiées par le président de la République ont contribué directement à encourager l’investissement et à attirer les capitaux, ce qui a stimulé la croissance du PIB.

Selon l’expert, plusieurs secteurs, tels que les hydrocarbures, les énergies renouvelables, l’agriculture, les mines et les services ont permis à l’économie nationale de maintenir sa progression.

Cependant, le secteur du bâtiment est attendu de contribuer grandement aux recettes du pays, notamment avec les grands projets de logements, dont le programme AADL 3.

Concernant la différence entre les prévisions de croissance du FMI et celles du gouvernement, M. Slimani a expliqué que cela est dû à la période de publication du rapport, en ce sens que le FMI utilise des données mensuelles, tandis que l’Etat s’appuie sur des données annuelles, ajoutant que le rapport du FMI prévu après la fin de 2024, devrait approcher le chiffre de 4,4 % anticipé par le ministère des Finances.

Quant à l’inflation, le FMI prévoit une baisse significative en Algérie, avec un taux de 5,3% en 2024, après un niveau de 9,3% en 2023, et une poursuite de cette tendance jusqu’à 5,2% en 2025.

Le ministre des Finances, Laaziz Faid avait récemment souligné «un ralentissement palpable» de l’inflation en Algérie au cours des neuf premiers mois de cette année, tombant à 4,25 %, contre 9,3 % pour la même période de 2023.

Dans ce cadre, l’expert en économie, El Houari Tighersi a indiqué dans une déclaration à l’APS, que le taux d’inflation en Algérie est lié aux biens importés, notamment ceux semi-finis et finis. Les perturbations des marchés mondiaux et les différentes crises ont affecté les consommateurs algériens, entraînant une hausse précédente de l’inflation. Il a rappelé les augmentations salariales atteignant 47%, et la politique de subvention de l’Etat, qui ont contribué à absorber l’inflation et à en réduire les effets.

L’intervenant s’est dit optimiste quant aux indicateurs positifs observés dans plusieurs secteurs économiques, soutenus par des institutions internationales. Cela pourrait générer une production accrue et de nouveaux emplois.

Ainsi, les prévisions de la loi de finances 2025 portent sur une croissance notable dans les secteurs tels que l’industrie, l’agriculture, les travaux publics, l’habitat et autres, ce qui, selon lui, «contribuera à maintenir la tendance baissière de l’inflation».

R. E.

Comment (4)

    fieredz93
    14 novembre 2024 - 11 h 45 min

    Dinar algérien, monnaie de singe, qui a perdu toute sa valeur et qui se negocie dans un square.
    C’est une marque de puissance économique ?
    Avec un Dzd qui circule dans l’informel comme un virus, la variole monkey se frotte déjà les mains.
    Sérieusement, le peuple algérien, 50 millions de bouches à nourrir, est fracassé par l’inflation terrible, les salaires misérables, la hiérarchie administrative et le trabendo, et ce malgré les milliards de dollars de la vente du pétrole et du gaz(…)

    Brahms
    11 novembre 2024 - 19 h 34 min

    L’investissement en Algérie c’est l’avenir,

    J’invite les DZ à investir chez eux, à mettre du cash en euros sur des comptes devises et à placer leurs billes au pays pour un jour, y rentrer définitivement. Le présent détermine l’avenir.

    L’Europe c’est finie, il n’y a rien de bon. En ce moment, je vois plein d’immigrés qui tournent en vélo comme livreur à ramener des repas à domicile de particuliers qui commandent via une application.
    Ils tournent pendant des heures et des heures par tous les temps via un vélo électrique.

    Pour les anciens, il faut rentrer ses économies et remigrer chez soi, mieux que de se perdre en Europe.

      Anonyme
      12 novembre 2024 - 11 h 52 min

      « Pour les anciens, il faut rentrer ses économies et remigrer chez soi, mieux que de se perdre en Europe ».

      Pourquoi seulement les anciens, M. Brahms? Vos excellents conseils ne sont-ils donc valables pour les jeunes générations?

      Et puis, vous qui parlez des conditions de vie extrêmement difficiles avec une connaissance particulièrement documentée, (on dirait par la précision des faits rapportés, que vous êtes vous-même un habitant de ce pays que vous fustigez), alors pourquoi conseillez vous aux autres de partir alors que vous, vous y restez?

        Brahms
        12 novembre 2024 - 19 h 21 min

        @Anonyme

        En réponse, je parle des anciens qui ont une expérience professionnelle qui ont une plus value + du cash en euros.

        Ces gens devraient rentrer au pays au lieu de regarder les poteaux et les rues en France. J’en vois plein qui tournent dans des cafés, bureaux tabacs, galeries, ils gaspillent bêtement leur argent, ça va au match de football. Ils devraient partir pour libérer de la place pour des plus jeunes qui voudraient venir.

        Il faut sortir de sa zone de confort pour rentrer au pays.

        Actuellement, je suis entrain de calculer mon coup pour partir inchallah car moi j’ai une villa au pays qui m’attends. Je ne peux pas l’abandonner.

        La France pour moi, c’est terminé. J’espère que le gouvernement va lâcher des voitures de moins de 5 ans pour rentrer 02 voitures et puis bye bye Franca.

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