Effet de horde
Par Mrizek Sahraoui – La nouvelle de l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal s’est propagée rapidement. C’est Xavier Driencourt, son ami, qui a donné l’information en premier, aussitôt reprise par l’AFP. L’arrestation, le 16 novembre dernier à l’aéroport d’Alger, de celui qui veut littéralement dépecer l’Algérie a été confirmée par l’APS dans un long article en réponse, à juste titre, à «l’agitation comique d’une partie de la classe politique et intellectuelle française», ainsi que de la quasi-totalité des médias. Il s’en est suivi un effet de horde que plus rien, ni personne n’arrêtera.
En effet, une certaine classe politique, une catégorie bien identifiée de pseudo-intellectuels et une large part des médias, tous appartenant à des oligarques sangsues insatiables, ont pour habitude d’agir en meute, notamment lorsqu’il s’agit d’attaquer l’Algérie, son peuple et ses institutions. Un conglomérat formé de racistes, de haineux, de nostalgiques de l’ère de la domination coloniale qui veut interférer dans les affaires internes de l’Algérie qu’ils oublient indépendante depuis 1962, et disposant du principe de la compétence de la compétence. Ignorent-ils peut-être qu’en tant que pays souverain l’Algérie dispose du droit et du pouvoir de décider des limites de ses compétences. Celles que lui dictent sa Constitution, ses lois et ses intérêts vitaux.
Oui, en effet, l’Algérie a le droit de juger quiconque s’en prend à elle, fût-il ami des membres de l’auguste Académie française, ou du président français, ou même de l’ancien ambassadeur de France à Alger, devenu, au fil de sa retraite, le porte-étendard décomplexé de la fachosphère. Appeler à morceler, charcuter, dépecer, diviser l’Algérie est un acte de haute trahison. Faut-il, juste pour la comparaison, rappeler le sort qui a été réservé aux Corses et aux Basques qui voulurent soustraire à la République des territoires de la République ? Inutile d’aller dans le détail, l’histoire donne la réponse.
Si l’histoire est édifiante, cette affaire est édifiante et éclairante. Cette horde enragée veut faire croire que Boualem Sansal, tout comme Kamel Daoud, les coqueluches de l’extrême droite, est le rempart contre l’islamisme, l’un, tout comme l’autre, est son comburant.
Cette meute déchaînée veut passer l’un et l’autre comme de grands écrivains de langue française, promoteurs de la francophonie (depuis quelque temps en berne) et porteurs des valeurs du siècle des Lumières, valeurs sur lesquelles le président Macron, son gouvernement, les partis RN, LR et quelques épaves politiques de l’aile gauche (qui demandent à ne pas respecter la décision de la CPI) se sont assis. Non, Boualem Sansal et Kamel Daoud ne sont pas tout cela. Ils ne sont rien d’autres que les deux bâtons, les deux poignards entre les mains de l’extrême droite héritière du général Aussaresses et des criminels de guerre de l’ère coloniale, ainsi que des cercles politiques intellectuels et médiatiques hostiles à l’Algérie pour donner des coups dans le dos de l’Algérie.
Rien d’autre.
M. S.
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