Le pouvoir français en pleine netanyahousation
Une contribution d’Arezki Belkacimi – Dans une interview accordée au magazine L’express, Jean-Louis Levet, ancien haut responsable à la coopération technologique et industrielle franco-algérienne, a déclaré, suite à l’arrestation de Boualem Sansal : «Le pouvoir algérien est en voie de poutinisation accélérée.»
Si le pouvoir algérien est en voie de poutinisation, le pouvoir français, lui, a achevé, depuis longtemps, sa transition vers la netanyahousation.
Et qui dit netanyahousation dit Etat nazi, régime fasciste, idéologie suprémaciste, politique raciste, police tueuse, armée génocidaire, population psychopathique, religion belliciste, société israélienne fanatique. Dit, en résumé, sionisme.
Ainsi, la France, devenue colonie israélienne, gouvernée depuis Tel-Aviv, s’est convertie depuis plusieurs années au netanyahousisme.
Les adeptes de la religion sioniste, religion car, en France, elle est en voie tout à la fois de sacralisation, sanctification et sanctuarisation, sont tous imprégnés d’une pensée assassine, dotés d’une personnalité génocidaire, promoteurs d’un projet de société totalitaire et militariste. En France, la majorité de ces adeptes sionistes appartient à l’élite parasitaire intellectuelle, culturelle, politique et dirigeante.
Ces sionistes riches ont pignon sur rue et, surtout, du pognon plein leurs ruches bancaires. Une suprématie financière qui leur permet de pérenniser leur emprise politique, leur empire médiatique de conditionnement des mentalités, leur entreprise d’encadrement totalitaire de la société française exercé, par ailleurs, par la terreur policière, le harcèlement judiciaire, la propagande informationnelle et l’endoctrinement scolaire.
Ces sionistes occupent une position dominante qui leur permet ainsi de coloniser l’espace public et de façonner (polluer) l’esprit du peuple. De bénéficier d’une visibilité médiatique et d’une hégémonie politique. De cultiver un discours de victimisation, gage de leur intouchabilité lucrative et de leur impunité judiciaire.
Ainsi, la France est en pleine netanyahousation. Et qui dit netanyahousation, dit également néantisation. Néantisation de la démocratie. Anéantissement des contre-pouvoirs.
Dit judiciarisation. Judiciarisation de la politique dissidente : tout soutien public au peuple martyr palestinien échoue au tribunal sous le chef d’accusation d’apologie du terrorisme.
Dit criminalisation. Criminalisation des opposants. Des minorités arabes, musulmanes ; une conception suprémaciste et une gestion répressive de cette catégorie de la population importées d’Israël, pays de cœur des sionistes de France.
Dit neutralisation. Neutralisation des contestataires, y compris, comme cela se pratique quotidiennement en Israël avec les Palestiniens, au moyen de tirs d’armes létales (LBD), avec les inévitables dommages corporels mortels, les éborgnements ; neutralisation assortie des traditionnelles nasses et rafles des contestataires, embarcations, mise en garde à vue, incarcération.
Lentement mais sûrement, nous assistons à la gazaouisation de la France, corollaire de la netanyahousation. Au reste, la police française est régulièrement épinglée pour ses méthodes discriminatoires et attentatoires, ses contrôles au faciès. A l’instar d’Israël, les contrôles policiers s’opèrent essentiellement sur des critères fondés sur l’apparence raciale. Cette pratique des contrôles au faciès est systématisée et institutionnalisée. Il s’agit de profilage ethnique, c’est-à-dire des contrôles visant systématiquement les mêmes membres de groupes raciaux, les personnes d’origine arabe, de confession musulmane, ces Gazaouis de la France officielle.
En France, un Français d’origine arabe a vingt fois plus de risques d’être contrôlé qu’un Français de souche. Selon une enquête, 80% de ceux qui correspondent au profil de «jeune homme perçu comme arabe», c’est-à-dire comme un Palestinien de France, ont été contrôlés ces cinq dernières années, contre 16% pour le reste des personnes interrogées. Cette enquête montre également que ces contrôles au faciès s’effectuent dans des conditions d’humiliation des jeunes : presque la moitié des personnes affirment être systématiquement tutoyées et rudoyées par les policiers.
Selon des stéréotypes xénophobes ethniques bien ancrés en France gazaouisée, la police française considère le fait d’appartenir à la communauté arabe et musulmane comme étroitement lié à une propension à commettre des infractions ou des crimes, appelant ainsi un contrôle d’identité systématique. Ce racisme policier ne relève pas seulement de dérapages individuels. Il s’agit d’un racisme institutionnel bien ancré.
Ces contrôles au faciès ont sur certaines personnes systématiquement ciblées des conséquences psychologiques graves, provoquées par les sentiments d’humiliation, d’infériorité, d’insécurité et de stigmatisation vécus quotidiennement.
Ainsi, depuis quelques années, nous assistons à la gazaouisation de la société française, en particulier de sa frange populaire pauvre, de sa jeunesse arabe et musulmane, victime de répressions policières, de relégation sociale, de paupérisation, de punitions collectives. Victime d’une guerre de classes que lui livre la bourgeoisie psychopathique et sadique française.
La France macronisée et nécrosée, c’est-à-dire netanyahousée, s’aligne non seulement sur la politique militariste génocidaire de l’Etat nazi d’Israël, mais adopte dorénavant sa gestion sécuritaire répressive et raciste menée contre les Palestiniens.
Tout comme leur parrain israélien, Netanyahou, vient de faire l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la CPI pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza occupée, certains dirigeants sionistes français seront traduits devant un tribunal de «Nuremberg» pour complicité de génocide.
A. B.
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