L’Algérie pays-clé

L'Algérie clé
L'Algérie, acteur énergétique majeur dans un monde instable. D. R.

Par A. Boumezrag – L’Algérie, en tant que pays-clé en Afrique du Nord et membre stratégique de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), pourrait jouer un rôle de plus en plus influent dans la géopolitique mondiale à l’intersection de plusieurs grands enjeux. Sa position géographique, ses ressources énergétiques abondantes et ses relations diplomatiques avec différentes puissances mondiales lui confèrent un potentiel pour devenir un acteur important sur la scène internationale.

L’Algérie se situe au carrefour de trois régions stratégiques : l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient. Cette position géographique lui permet de jouer un rôle de médiateur dans les relations entre ces zones. Par exemple, face aux tensions croissantes en Méditerranée, où les intérêts européens et moyen-orientaux sont souvent en conflit, l’Algérie pourrait jouer un rôle de facilitateur dans les négociations sur la sécurité régionale, le contrôle des migrations, ou la coopération énergétique. De plus, en raison de ses liens historiques avec les anciennes puissances coloniales européennes et de ses relations croissantes avec les pays du Golfe, l’Algérie pourrait se positionner comme un interlocuteur-clé pour la gestion des crises régionales.

L’Algérie possède d’importantes réserves de gaz naturel et de pétrole, ce qui en fait un fournisseur crucial pour l’Europe, notamment en période de tensions géopolitiques avec la Russie. Avec la montée des préoccupations liées à la transition énergétique et la quête pour réduire la dépendance aux énergies fossiles, l’Algérie pourrait jouer un rôle essentiel dans la diversification des sources d’approvisionnement énergétique pour l’Europe. Le pays pourrait également devenir un partenaire important pour la Chine et d’autres acteurs mondiaux dans le cadre de la Belt and Road Initiative (BRI), grâce à ses ressources et son emplacement stratégique.

Le renforcement des liens avec l’Union européenne est essentiel pour l’Algérie, en particulier dans le domaine énergétique. En raison de la crise en Ukraine et de l’incertitude concernant les approvisionnements en gaz russe, l’Algérie pourrait se voir offrir une place centrale dans les discussions énergétiques européennes. D’un autre côté, l’Algérie pourrait également chercher à négocier des accords commerciaux pour stimuler ses industries, notamment dans les secteurs du gaz, des infrastructures et des technologies.

L’Algérie, qui possède une solide expérience dans la lutte contre le terrorisme, notamment au cours de la guerre civile des années 1990, pourrait renforcer son rôle de partenaire stratégique dans les efforts mondiaux de lutte contre le terrorisme. Elle pourrait jouer un rôle-clé dans la coopération sécuritaire en Afrique du Nord et au Sahel, en particulier avec des pays comme la France, les Etats-Unis et la Russie. Dans le contexte de la montée des menaces liées à l’extrémisme, l’Algérie pourrait offrir son expertise pour sécuriser les frontières de ses voisins tout en contribuant aux initiatives internationales de maintien de la paix.

Sur le plan diplomatique, l’Algérie est un acteur influent au sein de l’Union Africaine (UA). Elle pourrait jouer un rôle central dans les négociations de paix et les initiatives de coopération régionale, notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la promotion du développement économique en Afrique. L’Algérie a également des liens stratégiques avec des puissances comme la Russie, la Chine et l’Iran, ce qui lui permet de jouer une carte importante dans la diversification de ses partenariats internationaux.

Dans le contexte des migrations massives en provenance de l’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient, l’Algérie pourrait également jouer un rôle central dans la gestion de ces flux migratoires, particulièrement en coopération avec l’Europe. Les politiques migratoires de l’Algérie pourraient devenir un point de friction ou de coopération avec les pays européens, selon la manière dont elle gère la situation sur son sol et ses frontières.

Alors que les Etats-Unis, la Chine et la Russie se disputent de plus en plus d’influence en Afrique et au Moyen-Orient, l’Algérie pourrait se retrouver dans une position où elle doit équilibrer ses relations avec ces puissances. Par exemple, tout en renforçant ses liens avec la Chine à travers des accords commerciaux et d’infrastructure, elle devra également maintenir ses relations avec la Russie, un fournisseur-clé d’armement et un partenaire stratégique dans la lutte contre le terrorisme. Cette position pourrait lui permettre de jouer un rôle d’intermédiaire entre ces différentes puissances, tout en préservant ses intérêts nationaux.

A la croisée des grands axes géopolitiques mondiaux, l’Algérie possède toutes les clés pour devenir un acteur incontournable dans les années à venir. Que ce soit par ses ressources naturelles, son rôle sécuritaire en Afrique, ou sa position géographique stratégique, l’Algérie pourrait jouer un rôle central dans les relations internationales. En exploitant ses ressources tout en développant des partenariats avec les grandes puissances mondiales, elle pourrait s’affirmer comme un acteur de plus en plus influent dans la géopolitique mondiale.

A. B.

Comment (7)

    Abou Stroff
    2 décembre 2024 - 6 h 31 min

    « A la croisée des grands axes géopolitiques mondiaux, l’Algérie possède toutes les clés pour devenir un acteur incontournable dans les années à venir. Que ce soit par ses ressources naturelles, son rôle sécuritaire en Afrique, ou sa position géographique stratégique, l’Algérie pourrait jouer un rôle central dans les relations internationales. En exploitant ses ressources tout en développant des partenariats avec les grandes puissances mondiales, elle pourrait s’affirmer comme un acteur de plus en plus influent dans la géopolitique mondiale. » conclut A. B..

    en première lecture, j’ai cru que je lisais à un spot publicitaire.
    en deuxième lecture, j’ai trouvé que les « flagonenries » de A. B. vis à vis de l’Algérie étaient excessives, or, chacun sait que tout ce qui est excessif est ……………..insignifiant.

    moralité de l’histoire: il n’y en a aucune, à part que si la « position géographique [de l’Algérie], ses ressources énergétiques abondantes et ses relations diplomatiques avec différentes puissances mondiales lui confèrent un potentiel pour devenir un acteur important sur la scène internationale », il n’en demeure pas moins que l’Algérie a, au moment présent, âprement besoin d’un leadership capable de projeter et l’Algérie et les algériens vers les futurs proche et lointain, au loin de se contenter de gérer la RENTE avec pour seul objectif palpable et quantifiable, garantir la………………….paix sociale, i. e. le statu-quo.

    wa el fahem yefhem.

    lhadi
    1 décembre 2024 - 23 h 14 min

    Qui veut chercher la vérité doit commencer par l’aridité logique des mathématiques et rompre avec la volonté troublante des muses. Celui qui crée des mythes n’a pas droit de citer dans une République fondée sur la recherche de la vérité. Mythos contre Logos, mensonge contre raison.

    Le citoyen algérien que je suis est inlassablement un chercheur de vérité même si cela doit être tenu en échec par un monde qui s’arc-boute à ses illusions. Pour être plus précis, il se tourne vers la vérité qui implique de se détourner de l’esbroufe qui nous entraine dans le royaume d’apparence.

    En scrutant tous les maux avec lesquels notre jeune nation se débat, l’algérien que je suis met son encre là ou ça fait mal : les dérives d’un système qui préfère tout détruire au nom de la légitimité révolutionnaire. Dans ses divers contributions, il a décrypté en quelques traits incisifs les travers de notre héritage révolutionnaire et c’est pourquoi, sa lecture est toujours indispensable pour mieux connaitre non seulement les secrets de la politique algérienne, mais aussi, bien au-delà, les profondeurs cachées de la complexité politique.

    Le drame de l’Algérie est qu’elle parait être figé dans un modèle établi aux débuts de l’indépendance par un pouvoir dont les cadres sont encore aujourd’hui en position de pouvoir alors que les potentiels du pays, en particulier de sa jeunesse dynamique, sont bridés. La vérité oblige à dire que l’horizon du pays semble plombé par un système Kafkaïen qui obère toutes les reformes qui épousent conscience révolutionnaire et efficacité des sociétés démocratiques dites avancées..

    Le système algérien demeure comme enterrée dans le monde ancien. Son procès renverse toutes les certitudes : notre temps n’est pas du coté des ultracrépidariens, abusant de principes abstraits avec une arrogance et une confiance qui ne doutent de rien. Il est plutôt du coté des progressistes qui tentent de résister à ce système d’un autre âge à rebours même de sa prétention rationaliste.

    La jeune nation algérienne s’est laissé assigner à résidence sans aucun mot dire, et pire, sans qu’aucun mot soit dit par ses représentants, sur la seule décision d’un exécutif pratiquement réduit à un seul homme qui considère l’intelligence comme un menace et la compétence comme un danger. Ce néo-patrimonialisme qui la marque de son empreinte dans tous ses aspects, est ballotée dans les certitudes du conservatisme alors que le monde en perpétuel changement… se mue, bouge, avance.

    Un bon patriote,, un vrai politique considérera toujours quel est le meilleur parti que l’on puisse tirer des. Matériaux existants dans sa patrie. Penchant à conserver, talent d’améliorer : voilà deux qualités qui me feraient juger de la bonté d’u homme d’Etat.

    L’objectif de tout patriote est de faire que le peuple ait le sentiment d’être de plus en plus pris en considération. Si on ne peut pas se fier aux instincts les plus profonds de son peuple on ne doit pas faire de la politique. Certains aspects de la société qui est la notre aujourd’hui vont à l’encontre de ces instincts. C’est la volonté du peuple qui fait d’une nation une grande nation – le peuple composé d’hommes et de femmes fiers d’eux-mêmes car ils savent ce qu’ils peuvent donner à une communauté dont ils pourront à leur tour être fiers.

    Si notre peuple a le sentiment d’appartenir à une grande nation et s’il est prêt à tout mettre en oeuvre pour faire que la nation reste grande, la nation sera grande et restera grande. Alors qu’est-ce-qui nous empêche de faire que notre nation soit une grande nation ? Qu’est-ce-qui nous barre la route ? C’est le système d’un autre âge qui a permis, dans un passé récent, l’émergence d’une république de copains et de coquins et aujourd’hui, perdure à obérer tout développement d’un Etat solide, d’une république forte économiquement et juste socialement, d’une Algérie consciente aux défis et aux enjeux qui l’assaillent.

    Un autre système est possible. Un autre cap est nécessaire pour désensabler l’Algérie et la mettre à la taille des géants qui cornaient ce monde de globalisation politiquement et économiquement injuste

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Bab el oued
    1 décembre 2024 - 19 h 36 min

    « Quant aux soi-disant « prisonniers politiques »

    Il n’y a que les membres de la issaba qui s’expriment comme ça.

      Mohamed El Maadi
      2 décembre 2024 - 6 h 29 min

      Je souhaite répondre à l’accusation selon laquelle je ferais partie de ce que vous appelez la « issaba », terme utilisé pour désigner des « mafieux » ou un groupe agissant de manière illégitime.

      Je tiens à souligner que cette accusation est non seulement infondée, mais s’apparente également à de la calomnie ou de la diffamation. Il est crucial de rappeler que de telles déclarations, dépourvues de preuves tangibles, ne servent qu’à détourner l’attention des véritables enjeux et discussions qui nous concernent tous.

      Je vous encourage, si vous possédez des éléments concrets et vérifiables, à les présenter de manière transparente. Sinon, je vous invite respectueusement à reconsidérer vos propos. Je suis conscient que la faiblesse de votre argumentation pourrait vous empêcher de clarifier ce point.

    Mohamed El Maadi
    1 décembre 2024 - 14 h 33 min

    L’Algérie, véritable pilier du Maghreb, mérite bien plus que les critiques infondées de certains oiseaux de mauvais augure. Ayant connu l’Algérie des années 70 et 80, je me souviens d’une nation où les Algériens brillaient par leur esprit constructif et leur résilience. Leur langage, bien que populaire, était riche de maximes porteuses de progrès et non de simples déclarations grossières.

    Il est indéniable que la décennie noire a ébranlé la stabilité du pays, et les Algériens en subissent encore les conséquences, ayant à l’époque mis leur confiance dans des figures douteuses, majoritairement inscrites au « Fan Club Taliban ». Ce n’était pas une équipe de foot, mais de fou furieux marchant en reculant. Toutefois, réduire l’Algérie à ses difficultés récentes, c’est ignorer le travail colossal déjà accompli et les efforts constants de l’État algérien pour améliorer la vie de ses citoyens. Il est essentiel que chacun se mette au travail et cesse d’attendre que l’État fasse tout.

    Quant aux soi-disant « prisonniers politiques », il serait bon de rappeler que les lois existent pour tous, et certainement pas pour les chiens. Les allégations d’agents de l’étranger doivent être traitées avec la rigueur nécessaire, car la sécurité nationale ne saurait être compromise.

    L’unité du pays, loin d’être un mythe, est une réalité palpable, à moins de penser comme les renégats ou à la fable makiste.

    En termes de progrès, l’Algérie a réalisé des avancées significatives. Sur le plan économique, le pays a diversifié ses secteurs, avec des investissements dans les énergies renouvelables, visant à réduire la dépendance aux hydrocarbures. En 2023, l’Algérie a fait des progrès notables en augmentant sa capacité de production d’énergie solaire, démontrant un engagement envers un développement durable. Socialement, l’accès à l’éducation s’est fortement amélioré, avec une augmentation du taux de scolarisation et de l’alphabétisation. Les infrastructures de santé ont également été renforcées, permettant un meilleur accès aux soins pour une grande partie de la population.

    Les résultats sont là pour qui veut bien les voir. L’Algérie avance, et il est temps de reconnaître ses succès plutôt que de s’attarder sur de vieilles rengaines.

    Bled Boubi
    1 décembre 2024 - 12 h 17 min

    Un pays qui est incapable de ramasser ses ordures et dont les habitants sont imatures. Un décharge à ciel ouvert, des penuries / coupures d’eau, stress alimentaire / speculations,… vous pensez que l’on peut être une force économique, politique et économique incontournable. Occupez vous d’abord de la qualité des Algériens, de leurs biens être, de leurs niveaux de vies. Recentrez le focus sur notre pays, les Algeriens et arrêtez de nous cassez les couilles avec certaines causes (…), libérez les détenus politiques emprisonnés, travaillez sur l’unité du pays et faites que les actions soient traduits par des résultats palpables sur la vie des citoyens. (…)

      Anonyme
      1 décembre 2024 - 19 h 16 min

      Pas de bien-être pour les citoyens sans que ceux-là ne s investissent pour leur pays, par le travail. Ceci est valable aussi pour l Algérie.
      Malheureusement en Algérie, l état algérien donne beaucoup aux citoyens, sans que ceux-là le rendent par le travail à leur pays.
      Les Algériens se sont habitués à l assistanat et demandent toujours plus.
      Vous parlez de saletés. N est-ce pas le citoyen qui en est responsable, comme dans tous les pays du monde.
      C est aux citoyens qu il revient, s ils aiment la propreté de soigner leur entourage et environnement.
      Ce n est pas trop demandé.

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