Quand l’Algérie isole le Maroc, enfièvre la France et met fin à l’insolence d’Israël
Par Karim B. – Il sévit comme une épidémie de rage dans la sphère politico-médiatique française, marocaine et israélienne. L’acharnement contre l’Algérie trahit un malaise profond que les régimes de Rabat, de Paris et de Tel-Aviv ont du mal à cacher. C’est que l’Algérie a fait d’une pierre trois coups. Seule et, comme durant la décennie noire où elle a combattu le terrorisme sans l’aide de quiconque, l’Algérie a pris sur elle de jouer un rôle central dans les changements géopolitiques qui ont cours dans le monde que les Etats-Unis ont maintenu sous leur férule exclusive depuis la chute du Mur de Berlin, en 1989.
Dans son entourage immédiat, l’Algérie a isolé le Maroc, après que ce dernier a été forcé par les Etats qui entretiennent son régime monarchique archaïque de se jeter dans les bras de l’entité sioniste. Le processus de construction du Grand Maghreb a été réenclenché à Alger et il se bâtira sur le cadavre d’un Makhzen qui voit son influence à l’intérieur même du royaume se rétrécir comme une peau de chagrin. En effet, tous les signaux sont au rouge et tout indique que la succession proche de Mohammed VI, malade et plus occupé à faire ses emplettes dans les boutiques de luxe à Paris qu’à sortir son peuple miséreux de la fange dans laquelle il se débat, ne se fera pas sans grabuge.
La dernière apparition du cousin du roi, exilé aux Etats-Unis, sur France 24 n’est pas fortuite. Ses critiques contre le régime en place sont acerbes, et son invitation par la chaîne de télévision du Quai d’Orsay résonne comme une mise en garde au palais royal où se déroule une guerre larvée entre plusieurs prétendants au trône, chacun roulant pour une puissance étrangère : Hichem pour les Etats-Unis, le fils du roi pour Israël via André Azoulay qui le prépare pour prendre les manettes malgré son jeune âge, et le frère Rachid fidèle à l’héritage du maréchal Lyautey.
En France, le mot «Algérie» n’a jamais été autant prononcé depuis que le porte-voix du lobby sioniste en France a été interpellé dès sa descente d’avion à l’aéroport Houari-Boumediene d’Alger. Après avoir seriné que leur puissant pays posséderait des leviers pour pousser le «régime d’Alger» à courber l’échine, le frustré Xavier Driencourt et sa colonie ont fini par admettre le contraire, prenant acte d’un rapport de forces inverse. Leur confession, ils l’ont faite dans les colonnes des médias français, sous le titre révélateur «Ces puissants moyens de pression que l’Algérie instrumentalise contre la France».
«Les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie se dégradent d’année en année. La seconde dispose d’ailleurs de moyens de pression importants pour pousser la première à infléchir sa politique», avouent-ils, après avoir longtemps brandi mille et une menaces de représailles contre l’Algérie, alors que tout un chacun sait que la France ne dispose d’aucun moyen pour faire dévier notre pays de ses positions immuables par rapport aux dossiers internationaux sur lesquels Paris et Alger sont aux antipodes. La campagne acharnée que mènent actuellement les porte-voix du lobby sioniste en France pour supposément réclamer la libération de Boualem Sansal est une manœuvre grossière dont les architectes savent qu’elle ne mènera nulle part. «Il suffirait à l’armée algérienne de passer une commande pour l’achat de dix Rafale pour que Dassault éteigne à jamais la fébrile machine politico-médiatique dont il est le maître absolu, capable qu’il est de faire aimer l’Algérie jusqu’à Eric Zemmour et Marine Le Pen», ironise une source très au fait des dessous de la politique machiavélique française.
Enfin, l’arrogant Israël, «pays le plus démocratique du Moyen-Orient», tueur d’enfants et de femmes, est descendu de son piédestal depuis que l’Algérie occupe un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. C’est grâce au stoïcisme et à la persévérance de son représentant permanent à New York, Amar Bendjama, sous les directives de sa hiérarchie à Alger, que le monde a fini par prendre son courage à deux mains et oser, enfin, affronter cette hydre plantée par les Occidentaux au cœur de la Palestine, d’où a été chassée sa population d’origine. Il aura fallu que l’Algérie tape du poing sur la table à Manhattan pour que la communauté internationale sorte de sa torpeur et de sa peur pour affronter ce qu’elle a cru être une puissance, mais qui n’est, en réalité, qu’un monstre en papier mâché. Désormais, le criminel Benyamin Netanyahou est traqué partout, et ne pourra se rendre qu’en France où le régime en place s’est, une nouvelle fois, couché devant le Crif et la Licra.
K. B.
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