Qui est ce Français qui a pu introduire 100 kilogrammes de cocaïne en Algérie ?
Par Abdelkader S. – Le chiffre donne le tournis. On n’est plus dans les quintaux de kif introduits du Maroc, mais dans plus de 100 kilogrammes de cocaïne saisis par les services de sécurité à Alger. Le communiqué de la Direction générale de Sûreté nationale (DGSN) fait état d’un réseau constitué de quatre personnes, dont un ressortissant de nationalité française. La somme d’argent et les autres types de drogue saisis indiquent clairement qu’il ne s’agit pas de petits trafiquants, mais d’une organisation criminelle tentaculaire qui a été capable, jusqu’ici, de transporter et d’écouler ce poison en Algérie avant d’être repérée et démantelée.
La présence d’un Français parmi les individus arrêtés pourrait révéler des secrets qui dépassent le simple trafic de drogue, dans ce contexte sensible où l’Algérie est la cible d’attaques tous azimuts et de tentatives de déstabilisation, en raison de ses positions qui dérangent les intérêts des plus grands de ce monde, notamment depuis qu’elle occupe un siège au Conseil de sécurité de l’ONU. Il est légitime, dès lors, de se poser la question de savoir si l’innommable DGSE, le service français de l’action extérieure, n’est pas derrière cette grave manœuvre qui s’inscrit dans la logique de ses pratiques sournoises qui durent depuis de longues années en Algérie.
La DGSE ne s’est pas encombrée de scrupules durant la décennie noire, en infiltrant et exfiltrant des agents déguisés en prédicateurs et en muftis dans les maquis algériens, et en menant une campagne enragée contre l’armée algérienne pour l’empêcher par tous les moyens de mener sa lutte contre le terrorisme islamiste. Elle ne peut donc pas être préoccupée, plusieurs années plus tard, par un sens de la morale pour achever son travail de sape dans un pays qui refuse toute soumission à l’ancienne puissance coloniale. «Je n’irai pas à Canossa», a, en effet, tranché le président Tebboune.
Ironie de l’histoire, ceux qui – les groupes islamistes armés –, en Syrie, «font du bon boulot», selon le président actuel du Conseil constitutionnel français, ont assiégé Alep, la deuxième plus grande ville du pays, au moment où le président Vladimir Poutine menace de recourir à l’arme nucléaire au cas où l’Occident persisterait à menacer la sécurité de la Russie, sont les substituts du GIA qui, couverts par les outils de propagande français, massacraient les populations civiles en Algérie.
L’instruction en cours nous en dira plus sur les attaches de ce Français et de ses chefs qui sont pourtant loin d’ignorer la redoutable efficacité des services de sécurité algériens. Une raison supplémentaire qui oriente la réflexion vers une opération qui ne se limitait pas à un banal appât du gain.
Peut-être en saurons-nous davantage dans les jours à venir.
A. S.
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